

Situé sur les falaises près de Gênes, le cimetière de Camogli s’est effondré, ce lundi 22 février 2021, déversant des centaines de cercueils à la mer.
Le drame s’est déroulé peu après 15h dans une ville côtière appartenant à la métropole gênoise. Ce sont près de 60.000 mètres cubes de terre qui ont glissé, avant de s’effondrer dans la mer, emportant dans leurs chutes près de 200 cercueils et deux chapelles. Les ouvriers qui travaillaient sur la zone ont réussi à se sauver.
De nombreux témoins rapportent leurs incrédulités au journal local d’Il Secolo XI, sans que les causes de l’éboulement ne soient déterminées. La police et les pompiers envoyés sur place ont coordonné leurs actions avec une équipe de plongeurs qui s’emploie à organiser une mission de « sauvetage ». Depuis, une dizaine de cercueils ont pu être sauvés des eaux. Cinq des dix corps ont d’ores et déjà pu être identifiés, tandis que la mairie a mis en place une cellule de soutien psychologique.
Le prêtre de la paroisse de la commune a demandé d’entrer dans la partie sécurisée du cimetière afin d’adresser une prière aux morts. Cet évènement dramatique vient s’ajouter aux nombreuses difficultés de la commune suite à la pandémie du Covid.
Les habitants habitués à ce type de catastrophe ont coutume de dire que tous les cent ans, « la falaise change de peau ». Autrement dit, les morceaux de la paroi rocheuse se détachent et remodèlent les contours du littoral. Ce spectacle macabre n’est que le résultat des années d’érosion aggravées par la violence des récentes marées qui ont frappé les côtes liguriennes. En attendant, une enquête a été ouverte par le parquet de Gênes demandant la saisie d’experts afin d’évaluer les travaux à réaliser pour consolider et stabiliser les fragiles falaises.
