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DECHETS – Rome, le revers de la médaille

Écrit par Lepetitjournal Rome
Publié le 20 juin 2017, mis à jour le 21 juin 2017

 

Régulièrement, dans plusieurs quartiers de la capitale comme celui de Tiburtina, c'est l'incompréhension et la colère. Les déchets s'entassent depuis plusieurs jours et commencent à poser problème : odeur, rats .... Les rues de Rome sont trop souvent sales et croulent sous les déchets. Un problème qui ne date pas d'hier...

 

Des déchets qui s'accumulent, se déversant sur la chaussée, accompagnée d'une odeur repoussante et nauséabonde. Si cela ne fait pas fuir les touristes, rarement installés dans les quartiers à l'extérieur du centre-ville, cela a le don d'agacer les Romains. Les déchets font régulièrement parler d'eux à Rome. Même le New York times s'est fait l'écho récemment dans un article « The filthy Metaphor of Rome »

La cité éternelle, capitale de l'Italie, 3ème ville la plus visitée d'Europe derrière Londres et Paris, est reconnue pour être une des plus belles villes du monde. Son centre historique a même été classé par l'UNESCO comme site du patrimoine mondial. Pourtant, certains quartiers sont laissés à l'abandon, à la dérive : Tiburtina, Rebbibia, Campidoglio, Bologna... Pour quelles raisons?

Un manque de moyens

L'enjeu est de taille. Car la capitale italienne ne fait pas figure d'exemple. Sur 1,7 millions de tonnes de déchets produits par an, seulement 43% sont pris en charge par le tri sélectif. Cela équivaut à 700.000 tonnes recyclées. Pour ne rien arranger, plusieurs décharges ont été fermées par le tribunal européen pour des relations douteuses avec la mafia. Dans l'incapacité de trouver un endroit pour stocker ses déchets, Rome s'endette en les envoyant hors de son territoire, comme en Autriche ou au Portugal.

Une lutte entre le secteur privé et public

Pour beaucoup, ce problème illustre à merveille l'énorme différence entre le secteur privé et le secteur public, notamment en Italie. D'un côté, des investissements privés pour nettoyer ou restaurer les merveilles du centre historique romain (par exemple, la bijouterie Bulgari qui a investi $1,7 millions pour l'entretien de la Piazza di Spagna). De l'autre, l'argent public investi à mauvais escient par les dirigeants romains depuis plusieurs décennies, condamnant la ville à lutter contre le stockage des déchets ou le tri sélectif.

Tiburtina. Un feu s'est propagé au milieu des ordures accumulées depuis plusieurs jours.

 

Un échec politique

Une mauvaise gestion que tend à perdurer la mairesse de la ville, Virginia Raggi (M5S), elle qui avait placé les déchets dans ses priorités lors de sa campagne électorale. Mais depuis son élection, peu de choses semblent changer.

Récemment, face à l'accumulation des déchets, Matteo Renzi a réagi en proposant d'aller nettoyer les rues par lui-même avec le Parti démocratique romain. Une annonce qui a eu le donc de faire réagir Virgina Raggi. 24 heures plus tard, les rues de la capitale étaient nettoyées par l'AMA, agence municipale en charge de l'entretien à Rome. Mais jusqu'à quand?

 

Valentin Basso (Lepetitjournal.com de Rome) - Mercredi 21 juin 2017

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Publié le 20 juin 2017, mis à jour le 21 juin 2017

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