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Agression dans le métro : le débat sur les violences homophobes à Rome

Le drapeau LGBTQ+Le drapeau LGBTQ+
Écrit par Juliette Haudidier
Publié le 23 avril 2021

L’agression de deux hommes en train de s’embrasser s’est produite le 26 février à la station de Valle Aurelia. La vidéo vient seulement d’être partagée par les associations de défense des droits LGBTQ+ qui souhaitent inciter le pays à adopter une loi sur les crimes haineux contre les membres de cette communauté, les femmes ou encore les personnes handicapées.

 

Dans la vidéo on voit deux hommes s’embrassant sur le quai d’une gare romaine, puis l’agresseur qui s’approche en les prenant violemment à parti. L’homme, qui a traversé les deux voies ferrées en courant, commence à envoyer des coups contre le couple. La vidéo a rapidement fait le tour des médias et de vifs débats ont éclaté. 

L’attaque a notamment été violemment condamnée par les politiques dont la ministre italienne pour l’Égalité des Chances et la Famille, Elena Bonneti, qui a exprimé sa solidarité. Elle déclare que « des scènes comme celle-ci, la violence, la discrimination, nous offensent tous ».

 

Un appel à la protection

La maire de Rome, Virginia Raggi, du parti Movimento 5 stelle (M5S), a qualifié l’agression « d’offense intolérable contre toute notre communauté », tandis que Giorgia Meloni, leader du parti d'extrême droite Fratelli d'Italia (FdI), s'est dit « choquée » par cette « violence absurde et brutale ». Le gouverneur du Lazio, Nicola Zingaretti, a appelé à l’adoption immédiate de la loi Zan contre l’homophobie en ajoutant « qu’ il est temps d'avoir un pays plus juste pour tous. ».

En effet, la proposition de loi nommée « loi Zan », du nom du député qui en est à l’initiative, vise à protéger la communauté LGBTQ+, les femmes et les personnes handicapées contre les attaques haineuses, a été adoptée par les députés durant le mois de novembre 2020. Mais celle-ci doit encore être approuvée par le Sénat. Le député Alessandro Zan, également militant LGBT à l’initiative de ce projet de loi, le décrit comme « grand pas en avant contre la discrimination, la haine et la violence. ».

 

Néanmoins, la Lega de droit dirigée par Matteo Salvini s’est d’ores et déjà opposé à la loi en déclarant : « Tout type de violence et tout épisode homophobe doit être fermement condamné et notre code pénal prévoit déjà des peines et des sanctions adéquates pour ceux qui commettent des actes horribles similaires. ».

Les prochains mois seront cruciaux pour la société italienne à qui souvent on reproche son caractère conservateur.

Juliette Haudidier
Publié le 23 avril 2021, mis à jour le 23 avril 2021

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