Jusqu'au 17 septembre, la Villa Medicis expose les ?uvres de ses quinze pensionnaires. Rassemblant des disciplines variées, les projets de ces artistes occupent plusieurs salles de la villa ainsi qu'une partie de son parc. Swimming is saving, un titre qui illustre le passage d'un groupe d'artistes liés par une amitié et la même curiosité, à la recherche d'une vague parfaite.
Organisée par Chiara Parisi, l'exposition comprend les travaux de peintres, de compositeurs de plasticiens ou encore de cinéastes ainsi que la participation spéciale de la poétesse libanaise Etel Adnan. Pensées comme un laboratoire d'influences, ces installations se confrontent dans un espace magnifique pour créer l'inattendu, le surprenant et parfois le questionnement.
Comme l'explique Chiara Parisi, le titre de l'exposition Swimming is Saving fait référence au voyage de tout artiste, appelé à s'immerger dans une idée, à chercher son équilibre et à la transporter dans l'espace et le temps. Cet ensemble hétéroclite est donc le résultat d'un an d'immersion dans le cadre de la Villa Medicis.
La première ?uvre propose une expérience immersive dans des paysages du Népal projetés sur les parois d'une des salles de la villa. C'est le travail de Simon Rouby, ou plutôt la première phase de sa prochaine production cinématographique.
On découvre ensuite une lecture croisée de Rome et Ostia Antica à travers les ?uvres d'Olivier Kosta-Thefaine : les vestiges romains sont recouverts de coquillages et entièrement peints en bleu turquoise.
Vient ensuite la production de Methieu Kleyebe Abonnenc qui se sert du matériel d'entomologie de son grand-père pour mettre en regard l'hérédité avec l'actualité. Puis l'on découvre le paysage imaginaire pensé par Eva Jospin, un mural qui semble inviter à un voyage dans l'inconscient.
Stéphanie Ovide, spécialiste des tissus historiques, a créé pour l'exposition, en collaboration avec l'artiste Etel Adnan un Leporello de sept mètres de long avec des couleurs naturelles issues des plantes de la villa Medicis.
Suivent la partition de la composition pour violon solo de Benjamin Attahir et dans la salle de projection, le film du duo franco-allemand Simon Brodbeck et Lucie de Barbuat, In search of Eternity III qui nous transporte à Bombay le temps d'un instant. Près de la loggia, on retrouve la performance d'Alvise Sinivia et l'installation de Kenny Dunkan un rideau de câbles exhibant un gigantesque smiley qui sépare la loggia du parc. Enfin l'?uvre de Francesca Verunello clôt ce parcours au c?ur de la création, entre l'électronique et la mécanique.
Si vous n'avez pas l'occasion d'aller faire un tour à la Villa Medicis cet été, certaines de ces ?uvres seront exposées cet automne à Paris lors du festival ¡Viva Villa! A la Cité Internationale des Arts ? Site de Montmartre. https://vivavilla.info/
crédit photo : Emma Granier
Emma Granier (lepetitjournal.com de Rome) - Jeudi 27 juillet 2017
Pour d'autres articles "à voir, à faire" cliquer ici.
Recevez gratuitement tous les matins l'actu des français et francophones de Rome !
L'annuaire 
L'agenda 
