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Cinq nouvelles expositions à visiter en mars à Rome

L’Art brut des années 70, le charme de l’art oriental, l’art contemporain de Carla Accardi et l’art moderne et novateur des Frères Miaz… des expositions à ne pas manquer en mars à Rome.

une fille assise observe les tableaux d'une expositionune fille assise observe les tableaux d'une exposition
Écrit par Marie Sors
Publié le 29 février 2024, mis à jour le 1 mars 2024

Un regard sur Carla Accardi – Palais des expositions de Rome

L'exposition commémore le centenaire de la naissance de Carla Accardi, une figure centrale de la culture visuelle contemporaine en Italie et à l'échelle internationale. Présentant environ cent œuvres, elle couvre l'ensemble de la carrière de l'artiste, originaire de Trapani et installée à Rome dès 1946, où elle vécut jusqu'à sa mort en 2014.
S'inscrivant dans les courants de la modernité, son œuvre a joué un rôle déterminant dans l'émergence et l'évolution de nouvelles approches de l'art : de l'abstraction de l'après-guerre à l'informel, de la peinture-ambiance à une forme d'art dématérialisée, et jusqu'à la réaffirmation de la joie de vivre dans la peinture des années 80 ainsi que dans les grands diptyques et triptyques des années 90 et 2000.
Le parcours de l'exposition a été pensé pour mettre en avant certains aspects du travail de Carla Accardi : son penchant pour les contrastes, qu'elle mettait en évidence avant de les intégrer harmonieusement, ainsi que son choix identitaire d'exprimer son art à travers le signe et sa tendance à le réinventer ou à le réinterpréter sans cesse afin d'explorer, à chaque transformation, de nouvelles relations ou de nouvelles interactions avec l'espace et la surface, toujours empreintes de significations et de résonances particulières.
Du 6 mars au 9 juin 2024 - Via Nazionale 194

 

tableau art brut

 

Epopées célestes et art brut | Villa Médicis

L'art brut a toujours secoué l'histoire de l'art et nourri des esprits réfractaires aux règles, remettant en question non seulement les notions traditionnelles d'art et de création, mais aussi celles du normal et du pathologique. Mais qui sont les artistes de ce genre particulier, témoins d'un autre univers, étrangers aux mouvements et dépourvus d'influences stylistiques ? Ils sont maintenus en dehors de la culture des beaux-arts, des codes et des lieux qui la constituent : écoles, académies, musées, foires…
Cette exposition invite à découvrir 180 œuvres sélectionnées parmi la collection de Bruno Decharme, réalisateur et collectionneur dont la passion pour l’art brut naît lorsqu’il rencontre Jean Dubuffet, peintre français précurseur de l’art brut. Figures anthropomorphes, géographies intimes, dessins-talismans, cartographies mentales, temples indiens et architectures baroques composent ce voyage entre les marges que raconte l’exposition.
Jusqu’au 19 mai 2024 – Viale della Trinità dei Monti, 1
 

vague hokusai
Katsushika Hokusai, La grande onda presso la costa di Kanagawa, dalla serie Trentasei vedute del monte Fuji, 1830-1832 ca., Silografia policroma, 26 x 37,6 cm, ©Courtesy of Museo d’Arte Orientale E. Chiossone

 

Visions du Japon | Palais Braschi
 
L'exposition dévoile cent cinquante trésors de l'art japonais de l'époque Edo, du XVIIe au XIXe siècle. Elle met en lumière l'ukiyo-e, un mouvement artistique révolutionnaire toujours influent, se traduisant littéralement par "images du monde flottant". Cette exposition présente des œuvres variées, des rouleaux suspendus aux paravents imposants, des peintures délicates sur soie ou papier, ainsi que des estampes multicolores sur papier réalisées avec une technique de gravure sur bois.
Jusqu’au 23 juin 2024 - Piazza San Pantaleo 10


Giuseppe Primoli et le charme de l’Orient – Musée Napoléonien

À l'occasion de l'exposition sur la collection d'art japonais en Italie du XIXe au XXe siècle, le Musée Napoléonien présente une exposition thématique sur l'intérêt du comte Giuseppe Primoli pour l'art du Japon et plus largement pour l'ensemble du continent asiatique.
La rétrospective mettra en lumière quatorze kakemono, des peintures traditionnelles japonaises, provenant de sa collection personnelle. Ces œuvres revêtent une valeur historique et artistique significative, d'autant plus intéressante du fait de l'habitude du comte Primoli d'inviter les visiteurs de son salon à y insérer des compositions écrites dans les espaces non peints des kakemono. Ces oeuvres présentent ainsi des compositions des signatures et des dédicaces de célèbres écrivains français tels que Zola, Claudel, Valéry, Loti, Anatole France, ainsi que des poètes provençaux, des auteurs et interprètes d'œuvres théâtrales, voire même des membres des familles royales européennes.
Du 15 mars au 8 septembre 2024 – Piazza di Ponte Umberto I, 1

 

tableau coloré
NEW TRENDS AND EXPERIMENTS SERIES_Miaz Brothers, Oh, Keith, Acrilico su tela, 2023, 246 x 184 cm, Credits Vittorio Lico, Courtesy Miaz Brothers & Wunderkammern


Reality : Optional et les frères Miaz – GAM

Cette exposition, première d'un parcours artistique et culturel conçu par la Surintendance Capitoline pour célébrer le centenaire de la Galleria d'Arte Moderna (1925-2025), résulte de la rencontre entre des œuvres emblématiques de la GAM et le langage artistique novateur des Frères Miaz. Avec environ 60 œuvres au total, elle invite le spectateur à devenir un acteur dans un jeu de références et d'hommages centrés sur les diverses perceptions de la réalité. Les Frères Miaz ont été chargés de réinterpréter les grands maîtres de la collection capitolienne (et au-delà) avec un style portraitiste inédit, où les sujets originaux, malgré leur reconnaissance par leurs traits principaux, apparaissent flous.
Les Frères Miaz, Roberto et Renato, explorent depuis longtemps le thème de la perception et de la relation entre réalité et imagination. Leur exposition "Reality: Optional" avec les Maîtres du XXe siècle marque une étape importante dans leur démarche artistique. Inspirés par certains chefs-d'œuvre du musée, ils mettent en lumière le concept de "post-vérité", où des informations fausses sont perçues comme vraies par beaucoup, souvent basées sur des émotions et préjugés plutôt que sur des faits. Leur art, axé sur la perception et l'interaction entre réalité et imagination, invite les spectateurs à participer activement à la construction du sens des œuvres. Les Frères Miaz cherchent ainsi à susciter une réflexion sur la manière dont nous percevons le monde qui nous entoure.
Jusqu’au 26 mai 2024 – Via Crispi 24

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