Le comité de sauvegarde de l'Unesco a inscrit le chant lyrique italien au patrimoine immatériel, le 6 décembre dernier. Une reconnaissance d'une marque d'"excellence mondiale", s’est félicité Rome.
L’opéra italien a rejoint le savoir-faire du pizzaiolo napolitain ou encore les facteurs de violon crémonais au patrimoine immatériel de l’Unesco.
"Après un long et minutieux travail (...) c'est une consécration officielle de ce que nous savions déjà : le chant d'opéra est une marque d'excellence mondiale, parmi celles qui nous représentent le mieux à travers la planète", s'est réjoui le ministre de la Culture italien Gennaro Sangiuliano dans un communiqué.
"Transmise oralement entre un maestro et un élève, la pratique de l'opéra italien favorise la cohésion collective et la mémoire socioculturelle. C'est un moyen d'expression libre et de dialogue intergénérationnel, sa valeur culturelle est reconnue au niveau national et international", a estimé l’Unesco. L'institution définit cet art comme "une technique de chant sous contrôle physiologique qui intensifie la puissance vocale dans des espaces acoustiques tels que les auditoriums, les arènes et les églises".
L’Italie, berceau de l’opéra
C’est le 24 février 1607 qu’est né l’opéra occidental - forme théâtrale où les personnages chantent tout au long de l’intrigue - à l’occasion de la première représentation de l’Orfeo de Claudio Monterverdi à la cour de Mantoue. L’art lyrique n’a cessé de croire et de s’affirmer tout au long de son histoire, marquant son empreinte à l’échelle mondiale.
Scarlatti, Verdi, Monteverdi, Rossini, Donizetti, Bellini… L’Italie s’est placée depuis plus de 400 ans sous la bannière de l’opéra, grâce à ses compositeurs qui ont offertà l’humanité de grands chefs-d’œuvre. Mais aussi ses interprètes, qui embellissent ces grands airs à travers le monde, à l’instar du ténor Luciano Pavarotti, Enrico Caruso, Renata Tebaldi ou Cecilia Bartoli.
Et ses prestigieux théâtres lyriques : le San Carlo de Naples, La Fenice de Venise et bien sûr La Scala de Milan…