Le 26 septembre 2020 aura lieu la Journée européenne des langues, événement annuel conçu pour promouvoir le plurilinguisme. À cette occasion, l’Institut français de Milan co-organise une série de conférences sur l’apprentissage des langues dans la Péninsule.
À l’approche de la Journée européenne des langues, enseignants, élèves, étudiants et porte-parole d’institutions linguistiques européennes se réunissent autour d’un webinaire. Au programme, une série de conférences sur l’apprentissage des langues dans le nord de l’Italie.
Après une première partie dédiée au Piémont, où le français est le plus ancré car il est resté une langue minoritaire, c’est la Lombardie qui est au centre des discussions le vendredi 25 septembre. Parmi les thèmes développés : une approche comparative des politiques linguistiques européennes présentée par Marisa Cavalli, spécialiste du plurilinguisme au Centre européen pour les langues vivantes du Conseil de l’Europe.
Malgré ses 24 langues officielles et une soixantaine d’autres langues régionales, l’Union européenne peine à faire valoir sa diversité linguistique. L’anglais reste en effet la plus parlée par les Européens en dehors de leur langue maternelle. Mais en Italie, le français la talonne : elle est deuxième langue la plus étudiée après l’anglais, ce qui la place avant l’espagnol et l’allemand. Elle a attiré 1,7 millions d’élèves lors de la dernière année scolaire.
« Cette francophilie se transmet souvent par la famille et s’explique aussi par la bonne réputation des études en France » d’après Ileana Guzman, attachée de coopération pour le français à l’Institut français. « L’apprentissage du français peut même être stratégique sur le plan professionnel, en particulier en Lombardie et dans le Piémont où beaucoup d’entreprises françaises sont implantées », souligne-t-elle.
En témoigne notamment le succès du diplôme Esabac dans le nord de la Péninsule. Ce double baccalauréat bilingue, qui donne accès aux études supérieures en France comme en Italie, est délivré dans 36 d’établissements de Lombardie. Pendant leur cursus, les lycéens peuvent également participer à des échanges linguistiques avec le projet TransAlp, qui leur permet passer trois semaines dans une famille d’accueil pour découvrir la vie et le système scolaire de l’autre côté des Alpes.
Si la francophilie opère toujours en Italie, la langue de Molière n’est pas indétrônable. Les langues rares comme le russe, le chinois et l’arabe séduisent de plus en plus.