Une étude menée en collaboration avec The European house – Ambrosetti confirme pour la première fois le poids du géant français du luxe sur l'écosystème italien, sur lequel le groupe a un impact économique global de 10,9 milliards d'euros, soit l’équivalent de 0,6% du PIB transalpin.
A la veille de ses 25 ans de présence sur le territoire italien, le géant du luxe français a mené une étude en collaboration avec The European house – Ambrosetti, pour mesurer sa valeur ajoutée générée dans la Botte.
L'étude réalisée avec le cabinet de conseil italien atteste du rôle stratégique de Kering et de ses maisons, tant pour le développement de ses activités économiques que pour accroître l'attractivité de l'excellence artisanale et créative du Made in Italy.
La méthodologie de The European house – Ambrosetti a mesuré la valeur générée par l'effet Kering en Italie sur quatre aspects, à savoir économique, social, cognitif et environnemental, avec une perspective intégrée de génération de valeur partagée.
Kering, premier acteur du secteur du luxe en Italie
« L'analyse montre des trajectoires de croissance et de performance supérieures aux benchmarks et des investissements croissants dans tous les territoires où le groupe est présent », a commenté Valerio De Molli, PDG et associé directeur de The European house – Ambrosetti, chiffres à l’appui.
Les résultats démontrent en effet que le groupe est le premier acteur du secteur du luxe en Italie, où il a réalisé en 2022 un chiffre d'affaires consolidé de 11,6 milliards d'euros, avec une croissance de 18,3% en trois ans. Or, rappelons que le chiffre d’affaires total de l’entreprise est égal à 20,35 milliards d’euros.
La part des exportations s'élève quant à elle à 10,5 milliards d'euros, ce qui correspond à 1,7% des exportations totales du pays.
La valeur ajoutée totale et la contribution au PIB italien atteignent 10,9 milliards d'euros, soit 0,6% du total, démontrant que l'intense activité du secteur de la mode et du luxe constitue le troisième secteur manufacturier après la mécanique et l'automobile.
Les investissements en recherche et développement s'élevaient quant à eux, à 42 millions d'euros en 2022.
Enfin, selon le rapport de The European house – Ambrosetti, Kering Italia emploie plus de 13.500 personnes, principalement en Toscane (44,6%), en Lombardie (11,9%) et en Vénétie (13,2%), qui représentent 28% de l'effectif total du groupe. À cela s’ajoutent toutes les activités indirectes liées à l’entreprise. Au total, Kering compte 94.437 postes à temps plein en Italie. L’étude rappelle en outre que l’entreprise a investi 10 millions d'euros dans la formation en 2022 dans la Péninsule et organisé 225 stages, dont un tiers ont débouché sur une embauche.
L’implantation de Kering en Italie se traduit également par la présence de 49 sites sur le territoire, entre ceux dédiés au développement de produits, les usines de production, les centres logistiques – tel que le hub logistique de Trecate (Piémont) de plus de 162.000 m² inauguré en 2021, qui constitue le cœur battant des activités logistiques mondiales du groupe -, les ateliers et les bureaux.
« L'ampleur et la qualité des relations économiques développées par Kering en Italie nous distinguent comme l'un des acteurs étrangers les plus importants dans le pays. L'étude confirme notre positionnement en tant que groupe aux racines italiennes profondes et solides et nous entendons continuer à développer les investissements et à attirer et retenir les meilleurs talents, toujours dans un esprit de croissance durable », a réagi Jean-Marc Duplaix, directeur général adjoint en charge des opérations et des finances du groupe.
1999-2024 : L’Italie, pays plus que stratégique pour Kering
« La relation entre Kering et l’Italie a commencé à la fin du siècle dernier avec Gucci et depuis, nous avons progressivement élargi et diversifié notre présence et nos investissements », commente dans un communiqué l’italienne Francesca Bellettini, promue depuis septembre 2023 de poste de directeur général adjoint du groupe.
C’est en effet en 1999 que le groupe dirigé par François-Henri Pinault fait l'acquisition de Gucci, aujourd'hui son fleuron avec plus de 10 milliards de chiffre d'affaires, environ 60% du résultat opérationnel.
Aujourd’hui, les marques du Bel Paese représentent près de la moitié du groupe français, faisant de fait, de Kering, un groupe franco-italien.
Après Gucci, suivent la marque Bottega Veneta, acquise en 2001, puis Brioni, Pomellato et DoDo, ainsi que Kering Eyewear, le producteur de lunettes né et établi en Vénétie en 2014, et la fabrique de porcelaines Ginori 1735. Kering a également repris 30% de la maison Valentino l'été dernier.
Les récents investissements de Kering en Italie
Kering concentre notamment ses investissements dans les régions phares du savoir-faire artisanal, en recherchant les talents dans les régions historiques. Parmi les récents développements industriels menés en 2023, figurent l'ouverture de l'atelier de maroquinerie Saint Laurent, récemment inauguré à Scandicci (Florence) avec plus de 500 artisans et techniciens. Toujours en Toscane, Balenciaga a ouvert un site de maroquinerie et un centre de formation, alors que Bottega Veneta a mis en place un atelier dédié à la production de chaussures à Vigonza (Padoue), sur 5.450 m², dans le quartier historique de la chaussure italienne.
A noter également le laboratoire d'innovation Mil-Material, basé à Milan, dédié au sourcing de matériaux et tissus durables, qui accompagne les équipes de marques du groupe dans la meilleure utilisation des matériaux durables et innovants.