Malgré un contexte économique incertain, le taux de chômage est descendu au plus bas en Italie en novembre 2024, a annoncé l’Istat, l’Insee italien. Pour autant, le taux d’emploi reste l’un des plus bas d’emploi d’Europe. Explications.
Après les excellents résultats du mois d’octobre, le marché de l’emploi en Italie enregistre un nouveau record en novembre 2024. Selon les chiffres récemment publiés par l’Istat (l’Insee italien), le taux de chômage italien a atteint son plus bas niveau historique à 5,7 % en novembre dernier, soit une baisse de 0,1 point par rapport au mois précédent. Comparativement, le taux de chômage français représente 7,4 % de la population active, d’après les derniers chiffres de l’Insee. Le nombre d’actifs a également augmenté de 328.000 personnes par rapport à novembre 2023, grâce à une augmentation du nombre de salariés à temps indéterminé d’un demi-million et de quelques 108.000 travailleurs indépendants. Ombre au tableau, le chômage des jeunes âgés entre 15 et 29 ans a néanmoins augmenté de 1,4 points, atteignant 19,2%.
« Le taux de chômage est le plus bas depuis 2004 et il est désormais inférieur à celui de la moyenne européenne », a réagi la ministre italienne du Travail, Marina Calderone. Une affirmation confirmée par le dernier bulletin économique de la Banque centrale européenne : « Le chômage moyen dans la zone euro est tombé à un niveau historiquement bas [6,3% en septembre] et, entre 2020 et l'automne dernier, l'Italie a été le pays qui a enregistré la plus forte réduction, soit 3,5 points ».
Taux d'emploi stable mais limité
Ce résultat historique masque néanmoins une prouesse italienne moins glorieuse, le pays ayant l’un des taux d’emploi les plus bas d’Europe. En novembre 2024, le taux d’emploi italien est resté stable à 62,8%.
Cette problématique s’explique notamment par le fait que l’Italie enregistre le taux d’inactivité le plus élevé d’Europe - 33,7 % en novembre 2024 - , principalement chez les jeunes de 25-34 ans. Le nombre d’inactifs ont augmenté de 183.000 personnes en un an. Les actifs de plus de 50 ans ont néanmoins augmenté : 370.000 personnes en plus avec 137.000 inactifs en moins en un an. Ces chiffres traduisent également le vieillissement progressif de la population active.