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Six millions d’Italiens en moins dans 40 ans

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Écrit par Fiona Bonassin
Publié le 1 janvier 1970, mis à jour le 7 mai 2018

Dans moins de 50 ans, il pourrait y avoir en Italie, deux fois plus de morts que de naissances et 6 millions d’Italiens en moins. Selon le dernier rapport de l’Istat, l'avenir démographique du pays est en danger.

Vieillissement de la population, peu de naissances, beaucoup de décès : voici les trois causes du dépeuplement de la péninsule italienne. Selon les derniers chiffres de l’Institut national de la statistique, la population diminue à grande vitesse : les Italiens seront 59 millions en 2045 et 54,1 en 2065 contre actuellement 60,6 millions. Soit 6 millions en moins.

Le Sud dépeuplé

Les chiffres de l’Institut montrent que le Sud du pays serait la région la plus touchée par un futur dépeuplement. En 2017, 14,1 millions d’Italiens vivent dans les régions du sud de la Botte, contre 10,7 de prévus en 2065. Or la dépopulation de la zone a déjà commencé il y a quelques années. Mais le Centre-Nord est aussi concerné. S dans les 30 prochaines années le bilan démographique devrait être positif, les spécialistes attendent un déclin à partir de 2045.  

Les naissances ne compensent plus les décès

Les futures naissances ne seront pas suffisantes pour compenser les décès. Dans quelques années, le solde naturel – la différence entre naissance et décès – devrait atteindre un seuil négatif de -300 et -400 au plus long terme. Pourtant, les femmes italiennes feront plus d’enfants.  L’étude de l’Istat prévoit une fécondité à la hausse : de 1,34 enfants par femmes à 1,59 sur la période 2017-2065. C’est l’augmentation de l’espérance de vie qui explique le solde naturel négatif. D’ici 2065, elle devrait augmenter de 5 ans, soit 86 ans pour les hommes et 90 pour les femmes contre 80 et 85 ans en 2016. Entre 2045 et 2050, un pic de vieillissement est donc à prévoir : 34% de la population sera âgée de plus de 70 ans.

A noter : les migrations devraient quelque peu compenser ce dépeuplement, avec l’arrivée prévue de 14 millions d’immigrés d’ici 50 ans.

Actuellement, avec plus de 21,4 % de ses résidents âgés de plus de 65 ans, la péninsule reste le pays le plus vieux d’Europe, alors que la moyenne dans l’UE est de 18,5 %. Le pays perd environ 400 habitants par jour, près de 150.000 par an, soit l’équivalent d’une ville comme Cagliari ou Dijon.

 

Fiona Bonassin
Publié le 7 mai 2018, mis à jour le 7 mai 2018

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