Pour la première depuis 1976, deux Italiens atteignent la deuxième semaine du tournoi de Roland Garros : le fougueux Fabio Fognini en huitièmes, Marco Cecchinato en quarts de finale.
Les Italiens ont enflammé Roland Garros ce week-end. Et la presse transalpine exulte : « Cecchinato dans l’histoire », « Super Italie », « Fognini fait rêver l’Italie », titrent les journaux italiens ce dimanche.
Fabio ! Fabio ! Le public du Suzanne Lenglen était derrière Fognini samedi. Le joueur 18ème mondial, a sorti le demi-finaliste de l’Open d’Australie le Britannique Kyle Edmund, s’envolant pour les huitièmes de finale. Malgré son côté fougueux pas toujours sympathique, l’Italien a conquis le public parisien. Samedi, il pestait contre un ramasseur de balles qui ne lui rapportait pas assez vite sa serviette. Mais il fait pire en général : il casse ses raquettes, insulte ses adversaires, voire les juges (de « truie » par exemple), ce qui lui a d’ailleurs valu d’être exclu du dernier US Open. Le sanguin et non moins talentueux Italien qui a réussi à prendre un set à Rafael Nadal à Rome en mai dernier, affrontera lundi le Croate Marin Cilic (numéro 3 mondial).
Cecchinato dans l’histoire
La grande surprise, c’est le Sicilien Marco Cecchinato. Le joueur de 25 ans, 72ème mondial, s’est qualifié pour les quarts de finale dimanche en battant le numéro 9, le Belge David Goffin. Ce n’était pas arrivé depuis 2011 (avec Fognini), qu’un Italien arrive parmi les huit premiers. Surpris lui-même de son exploit, il a déclaré à l’issue du match « vivre comme dans un rêve ». Un rêve dont il va falloir vite se réveiller pour affronter le serbe Novak Djokovic, vainqueur du tournoi en 2016.
Reste que l’exploit est accompli pour l’Italie. Cela faisait 42 ans que deux Italiens n’avaient pas atteint les huitièmes de finale, avec Adriano Panatta et Caorrado Bazzutti. Et cette année-là, le Romain Panatta avait remporté le tournoi.