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Révolution sur les plages italiennes, bientôt ouvertes à la concurrence

une plages avec des parasols àAmalfi en Italieune plages avec des parasols àAmalfi en Italie
@Sylvain Perona on Unsplash
Écrit par Lepetitjournal Milan
Publié le 20 février 2022

Le gouvernement Draghi s’est attaqué à l’épineux sujet de la gestion des plages privées, pour lequel l’Italie s’est de nombreuses fois fait taper sur les doigts par Bruxelles.

 

Profiter du farniente sur les plages du Belpaese est souvent onéreux. L’été, l’accès à la plage est réservé aux baigneurs qui peuvent s’offrir deux chaises longues et un parasol pour la coquette somme de 25 euros par jour en moyenne, voire bien davantage sur certaines côtes et selon les régions. Et les étendues de plages en accès libre sont généralement mal entretenues et surpeuplées.

Pratiquement toutes payantes, les plages italiennes sont exploitées par des concessions accordées sans appel d’offres et renouvelées automatiquement. Ce mécanisme a donné lieu à la création de parcelles de côtes devenues des propriétés privées, détenues par les mêmes familles depuis des générations. Accusée par Bruxelles de ne pas appliquer la directive européenne Bolkestein sur la libéralisation des services, l’Italie a fait l’objet de deux procédures d’infraction en 15 ans.
La semaine dernière, le gouvernement italien a cette fois adopté le projet de réforme demandée. Et le premier ministre Mario Draghi s’est engagé auprès de Bruxelles à ce que les textes de loi soient publiés avant la fin de l’année. Au programme, un changement fondamental sur les 7.500 kilomètres de côtes italiennes : le 31 décembre 2023, les concessions balnéaires existantes prendront fin. Le 1er janvier 2024, elles seront de nouveau soumises à la concurrence, soumises à un appel d’offres.

Des tarifs équilibrés et une meilleure équité entre concessions balnéaires

Dans l’attente de décrets d’application, une série de principes et de critères ont été prédéfinis.
Le gouvernement fixera le règlement des nouveaux appels d’offres, le nombre de concessions par opérateur, des tarifs équilibrés selon la qualité du service offert et afin d’assurer une meilleure équité, mais aussi un règlement de protection de l’environnement.
La durée des concessions ne pourra être supérieure au temps nécessaire aux gérants pour amortir leurs investissements. Et toute dérogation sera interdite.

L’association professionnelle des gérants d’établissements balnéaires, Assobalneari, a d’ores-et-déjà annoncé des recours collectifs. Elle s’inquiète notamment que la nouvelle règlementation n’ « ouvre les portes aux investisseurs étrangers ».
Mais le projet de loi devant encore être adopté au Parlement, la bataille reste ouverte. D’autant que le chef de la Ligue Matteo Salvini, a affirmé qu’il entend faire changer le texte.

 

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