Pollution et égouts. Le 7 mars dernier, Bruxelles a renvoyé l’Italie devant la cour de justice de l’Union européenne pour deux motifs : le non-respect des directives européennes en matière de qualité de l’air et du traitement des eaux usées.
Qualité de l’air
L’Italie aurait dû se conformer aux obligations prévues par la directive européenne en 2010. Cette dernière impose notamment le non dépassement des limites de particules Pm10 dans l’air pendant une certaine durée (200 microgrammes par m³ à ne pas dépasser plus de 18 jours). D’autres pays comme la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni ou encore la Roumanie sont aussi visés par la Commission européenne. Et la Péninsule fait déjà l’objet d’une procédure pour non-respect de ces limites.
Le Nord et les principaux accusés
Les violations enregistrées viennent surtout du Nord de l’Italie et notamment Turin, Milan, Betgame, Brescia mais aussi Gênes, Florence, Rome, la côte toscane et certaines zones industrielles siciliennes.
Les égouts en cause
En plus de sa qualité de l’air, les égouts et le non-respect de la directive européenne sur le traitement des eaux usées urbaines sont dans le collimateur de la Commission européenne. Quelque 700 agglomérations et 30 zones sensibles d’un point de vue environnemental de plus de 2.000 habitants sont visées. Parmi elles, les régions des Abruzzes, Basilicate, Calabre, Frioul Vénétie Julienne, le Latium, la Ligurie, la Lombardie, le Piémont, les Pouilles, la Sardaigne, la Sicile, la Toscane, l’Ombrie et la Vénétie.
Si les juges du Luxembourg viennent confirmer les accusations de la Commission européenne, la condamnation engendrerait une lourde sanction qui viendrait s’ajouter à celle que paye déjà l’Italie – 120.000 euros par jour – pour la violation des directives européennes en matière de déchets.
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