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Le riz italien à la conquête de la Chine

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L'Italie concentre ses rizières dans le nord du pays, dans le Piémont et en Lombardie | @Alessandro Vecchi Wikipedia
Écrit par Lepetitjournal Milan
Publié le 18 mai 2020, mis à jour le 18 mai 2020

Alors que la consommation de riz a explosé dans la péninsule durant la pandémie, l’Italie, premier producteur rizicole européen, a signé un accord lui permettant d’exporter pour la première fois ses variétés de riz en Chine.

Alors que la pandémie du coronavirus a boosté la tradition culinaire italienne et son fameux risotto, engendrant une forte hausse de la consommation de riz dans la péninsule, l’Italie vient de signer un accord historique avec la Chine, lui permettant d’exporter pour la première fois, son riz dans l’empire du milieu. L’accord commercial résulte d’une négociation qui aura duré neuf ans.

Un défi pour l’Italie

La Chine est le premier producteur et consommateur de riz au monde avec 150 millions de tonnes produites par an, sur un total de 500.000 tonnes. Mais l’Italie a de quoi se distinguer dès lors que l’empire du milieu n’a jamais expérimenté la culture des variétés de risotto (Arborio, Carnaroli, Roma), développées et cultivées uniquement en Italie.
La Péninsule est ainsi le premier producteur rizicole européen, avec des rizières essentiellement situées dans le nord, dans le Piémont et en Lombardie. Avec plus d’un million de tonnes de riz produits par an, dont 60% destinés à l’export, le pays du risotto représente à lui seul près de la moitié de la production de l’Union européenne. Et quasiment l’ensemble du riz consommé en Italie est italien, exception faite du Basmati.

Un riz qui a la côte

Entre février et avril, l’Italie a vu la demande de riz croître de 74.000 tonnes, selon l’organisme national du secteur. Une consommation qui a bondi de 47% sur les six premières semaines de la pandémie, précise la Coldiretti, principal syndicat agricole italien.
Et face à l’augmentation des ventes dans la grande distribution, le prix en gros des variétés de riz les plus demandées durant la phase 1 de l’urgence sanitaire ont enregistré une hausse flagrante, selon l’analyse de la Bourse des marchandises télématiques italienne (Bmti) pour la chambre de commerce de Pavie. En deux mois, le prix du riz Carnaroli a bondi de 20%, celui de l’Arborio et du Roma de 30%, jusqu’à atteindre environ 500 euros par tonne.

 

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