Alors que le Mouvement 5 étoiles est en chute libre dans les sondages, le parti se désagrège et risque l’implosion. De quoi menacer le gouvernement de Giuseppe Conte et agiter ce début d’année.
Entre défections et exclusions, la pause des fêtes de fin d’années n’a pas été de tout repos pour le Mouvement 5 étoiles, menacé de scission, voire d’implosion.
Cela a commencé le 23 décembre par la démission du ministre du l’Education Lorenzo Fioramonti (annoncée le jour de Noël), faute de crédits suffisants alloués à sa mission dans le cadre de la loi de finance 2020. Quelques jours plus tard, il a déclaré être passé au « Groupe mixte » de la Chambre des députés, tout comme deux autres élus la semaine dernière. D’autres parlementaires, un dizaine, ont quant à eux récemment déserté le Mouvement pour rejoindre l’opposition.
A cela s’ajoute la récente exclusion du sénateur Gianluigi Paragone, qui a voté contre le budget 2020. Mais aussi ces 33 parlementaires, eux aussi menacés d’expulsion, pour ne pas avoir reversé une partie de leur indemnité au Mouvement comme l’édicte les statuts.
Ces évènements surgissent alors que le Mouvement 5 étoiles n’a plus la cote auprès des électeurs. Le Mouvement antisystème était arrivé en tête aux législatives de 2018 avec près de 33% des suffrages. Lors des élections européennes en mai 2019, il avait obtenu 17% des voix, contre 35% de la Ligue de Matteo Salvini, les deux partis alors au pouvoir depuis 14 mois. Et il a perdu toutes les élections régionales depuis mars 2018. Aujourd’hui, selon les sondages, la formation du ministre des Affaires étrangères Luigi Di Maio, obtiendrait 16% des voix.
Gouvernement menacé
Mécaniquement, la crise que traverse le Mouvement 5 étoiles affaiblit la coalition au pouvoir depuis septembre 2019. Pour autant, le Parti démocrate (PD) entend sûrement, comme le M5S, arriver au terme de la législature en 2023. Reste à voir si ce dernier, né comme mouvement populiste antisystème, résiste.
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