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Italie : Mobilisation de la presse face aux attaques politiques

Manif journalistes italieManif journalistes italie
Mobilisation des journlaistes à Milan | (capture d'écran vidéo Askanews)
Écrit par Lepetitjournal Milan
Publié le 13 novembre 2018, mis à jour le 13 novembre 2018

Dans plusieurs villes d’Italie, des centaines de journalistes sont descendus dans la rue ce mardi pour défendre la liberté de la presse suite aux virulentes attaques du vice-président du Conseil Luigi Di Maio.

« Vulgaires chacals ». Ce sont ces termes employés par Luigi Di Maio, chef de file du Mouvement 5 étoiles samedi dernier pour qualifier les journalistes, qui ont déclenché – de nouveau - la polémique. Le vice-président du Conseil italien dénonçait un acharnement de la presse contre la maire de Rome Virginia Raggi, relaxée samedi dans une affaire de faux en écriture, après deux ans de procédure.  Alessandro Di Battista, ancien cadre du M5S est allé plus loin en qualifiant les journalistes de « putains ».
Luigi Di Maio reproche surtout à la presse de « vouloir faire tomber le gouvernement avec une stratégie bien précise : exalter la Ligue et massacrer le mouvement », a déclaré le ministre.
Selon les derniers sondages, le Mouvement 5 étoiles a perdu 7 points alors que la Ligue connait une véritable ascension (+14 points).

Le tacle du président Sergio Mattarella
Au lendemain des attaques politiques adressées aux journalistes, le président italien Sergio Mattarella a défendu la liberté de la presse lors d’un dialogue avec des collégiens ce lundi, cité dans la plupart des journaux transalpins : « La matin, je commence par lire les journaux. Les nouvelles et les commentaires, ceux que je partage et ceux que je ne partage pas [....] La liberté de la presse a une grande valeur parce que lire aussi des choses qu’on ne partage pas, qu’on peut même considérer erronées, cela ouvre la voie et aide à la réflexion », a-t-il expliqué.
« Le journalisme parlementaire a représenté dans notre histoire nationale un pilier de la démocratie libéral », a ajouté le président du Sénat, Elisabetta Casellati. Le président de la Chambre des députés est lui aussi intervenu : « Il existe la Constitution, la liberté de la presse est protégée et sera protégée jusqu’à la fin », assure Roberto Fico.

 « Bas les pattes de l’information »
C’est en réponse à Luigi Di Maio que le conseil de l’Ordre des journalistes, dénonçant une « attaque contre les valeurs fondamentales de la démocratie italienne », a appelé les journalistes à se rassembler ce mardi dans les rues de plusieurs villes du pays.
En septembre dernier, Luigi Di Maio menaçait de retirer aux « journaux qui polluent le débat » la publicité issue des sociétés publiques. Un projet qui concernerait directement les trois plus importants quotidiens du pays – La Repubblica, le Corriere della Sera et la Stampa -, détenus par des groupes industriels.

 

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