Liberté de la presse : l’Italie descend à la 46ème place

Le rapport 2018 de Reporters sans frontières révèle que l’Italie a progressé cette année, gagnant six places par rapport à l’année dernière. Elle reste pour autant loin derrière la plupart des pays de l’UE. En cause notamment « l’augmentation des violences faites sur les journalistes ».

« Une dizaine de journalistes vivent sous protection permanente et renforcée en Italie », souligne Reporters sans frontières dans son rapport 2018 sur la liberté de la presse. Cela du fait de menaces de mort, en particulier émanant de la mafia, de groupes anarchistes ou fondamentalistes. Une situation qui situe la Péninsule à la 46ème place sur 180 pays.

Le classement

Il s’agit d’un léger mieux par rapport à 2017 et aux années précédentes en général, mais l’Italie reste loin derrière la plupart des membres de l’Union européenne. Les Etats-Unis se situent juste devant la Péninsule, à la 45ème place, alors que la Norvège prend la première place du podium, suivie de la Suède, des Pays-Bas et de la Finlande. Parmi les grands pays de l’Union européenne, l’Allemagne est 15ème, l’Espagne 31ème et la France 33ème, devant le Royaume-Uni qui s’arroge la 40ème place.

Menaces des mafias

« Les violences et intimidations envers les journalistes ont atteint un niveau alarmant et croissant », souligne RSF. Et cela, principalement dans les régions du Sud de l'Italie :  la Campanie, la Calabre et la Sicile, rapporte l’ONG. Il s’agit parfois uniquement de pression et non de violences physiques avec de nombreux cas relevés de « groupes mafieux qui pénètrent dans les appartements des journalistes visés afin de leur voler ordinateur et travail confidentiel ».

Certains politiques pointés du doigt
Reporters sans frontières lance un message : « la haine du journalisme menace la démocratie ». En clair, selon l’Ong, « l’hostilité envers les médias, encouragée par certains responsables politiques et la volonté des régimes autoritaires d’exportés leur vision du journalisme, menacent les démocraties ».

Et la France ?

L’Hexagone, a gagné six places entre 2017 et 2018, passant de la 39ème à la 33ème place. Selon RSF, la presse française se révèle globalement libre et plutôt bien protégée par la loi mais la concentration du paysage médiatique français, dominé par de grands groupes industriels ayant des intérêts dans d’autres secteurs, inquiète.