L’indice de contagion au coronavirus a sensiblement augmenté en une semaine selon le dernier bilan épidémiologique : trois régions passent en orange, alors que la Lombardie et le Piémont restent en jaune. Ce lundi, le conseil des ministres se réunit pour approuver le nouveau décret qui régira les nouvelles restrictions en Italie.
Une nouvelle fois, l’Italie change de couleurs à compter de dimanche 21 février sur la base du bilan épidémiologique hebdomadaire dressé par l’Institut supérieur de la Santé et rendu public vendredi.
La progression des variants du coronavirus inquiète le pays, la situation nationale signe une augmentation lente et progressive du virus. Sous l’effet des variants, l’indice (Rt) de contagion au virus a grimpé à 0,99, contre 0,95 la semaine précédente et 0,84 celle d’avant. L’incidence du virus s’élève à 135,5 cas sur 100.000 habitants, contre 133 la semaine précédente.
Dimanche soir, le nombre de victimes du coronavirus recensées au cours des 24 heures précédentes était de 232, contre 251 la veille. Le total de morts de Covid depuis le début de la pandémie en Italie, s’élève à 95.718.
Nouveau classement des régions
La Lombardie (Rt de 0,95), le Latium (0,95), la Vénétie (0,81), le Piémont (0,94) ou encore le Frioul restent parmi les zones « jaune » (onze au total) avec un indice de contagion inférieur au seuil de 1.
La Lombardie compte toutefois plusieurs micro-confinements complets et localisés depuis le 16 février.
La Vallée d’Aoste, elle, frôle la zone blanche, la seule zone sans aucune restriction encore jamais atteinte par aucune région.
L’Emilie-Romagne, la Campanie et le Molise virent au « orange ». Ces régions viennent rejoindre dans la même catégorie les Abruzzes, la Toscane, la Ligurie, la Province de Trente et la Ombrie qui pâtit toutefois de plusieurs confinements localisés.
De son propre choix, la province de Bolzano est placée en zone rouge.
Vers l’approbation d’un nouveau décret
Pour l'heure, l'interdiction de déplacement entre les régions a déjà été prolongée jusqu’au 25 février, mais elle le sera encore probablement bien davantage, au moins jusqu’au 27 mars selon les anticipations de la presse italienne.
Lundi 22 février, le Conseil des ministres italien se réunit à 9h30 en vue du nouveau décret-loi à adopter pour contrecarrer la diffusion du virus. Sur la table des discussions, un document préparé durant le week-end par les présidents des régions. Tous demandent des mesures homogènes sur le territoire, la révision des paramètres définissant les risques et le système de répartition par zone.
Alors que l’actuel décret doit rester en vigueur jusqu’au 5 mars, le nouveau gouvernement Draghi entend apporter une nouvelle méthode : celle de fournir les nouvelles mesures adoptées avec plusieurs jours d’anticipation, et en accord avec les Régions et le Parlement.