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Chute de la natalité en 2020, l’Italie dernière du classement des pays riches

ventre de femme enceinte avec chaussons de bébéventre de femme enceinte avec chaussons de bébé
Pixabay @Marjonhorn
Écrit par Johanna Cappellacci
Publié le 31 août 2021, mis à jour le 1 septembre 2021

Une étude conjointe de l’Université Bocconi de Milan et la Cornell University démontre l’impact de la crise sanitaire sur les natalités dans 22 pays riches. Les berceaux italiens ont payé le plus lourd tribut.


Les berceaux se vident dans les pays riches, impactés par la pandémie de Covid-19. Vingt-deux pays sont passés sous la loupe d’une étude démographique réalisée par l’Université Bocconi de Milan et le département d’Economie de la Cornell University de Ithaca (Etat de New York), publiée dans la revue Pnas.

Et parmi l’Autriche, la Belgique, la Bulgarie, le Danemark, la Suède, la Finlande, l’Allemagne, la France, l’Espagne, la Hongrie, l’Islande, Israël, la Suisse, Singapour ou encore les Etats-Unis, l’Italie figure comme le pays où la baisse de la natalité a été la plus forte en 2020.
La Péninsule, déjà connue pour détenir la triste distinction du plus vieux pays d’Europe et second pays plus vieux au monde,  enregistre une chute de 9,1 % des naissances en moyenne par rapport à 2019, soit 16.000 nouveau-nés en moins en un an. C’est pire que la Hongrie et l’Espagne, qui comptent respectivement une baisse de 8,55 % et 8,43 % de naissances. La France, quant à elle, enregistre une diminution de 2,59 %. La Suisse au contraire, première du classement, prospère avec une hausse de 7,21 % de naissances.

La crise sanitaire, première cause de la chute de la natalité

La crise sanitaire est la cause principale de cette chute des naissances. La crainte de perdre son travail, le stress et la perte de confiance en l’avenir sont autant de facteurs qui ont pesé sur les Italiens. L’impossibilité de recourir à la procréation médicalement assistée à cause du confinement est un autre élément à prendre en compte. En témoigne les mois les plus critiques : décembre 2020 et janvier 2021 – soit neuf mois après les premiers mois de la pandémie - sont ceux qui inscrivent le moins de nouveau-nés en Italie. La première vague de covid-19 a donc été stérile en matière de procréation. Des études sont en cours pour étudier le phénomène sur les deuxième et troisième vagues des contaminations.
A noter, les pays tels que la Suède, la Finlande, la Norvège, le Danemark, l’Allemagne et les Pays-Bas, où les politiques sociales sont plus généreuses et protectrices, n’enregistrent pas de baisse des natalités.

Natalité en berne, un phénomène récurrent depuis 2008

Même si l’Italie enregistre sa plus forte diminution des naissances depuis une vingtaine d’années, celle-ci n’est pas étonnante. Depuis 2008 et la crise financière qui a durement touché la Péninsule, les femmes tombent moins enceintes. Selon un rapport de l’Istat, en 2019, le taux de fécondité des Italiennes est de l’ordre de 1,27 % contre 1,45 % en 2008. Cette baisse est à mettre en corrélation avec le recul de l’âge auquel les femmes ont leur premier enfant. Toujours selon l’Istat, l’âge moyen d’une femme ayant son premier enfant est actuellement de 33 ans en Italie, contre 31 ans en 2010. Une attente qui réduit leurs chances de procréer.

 

Johanna cappellacci portrait
Publié le 31 août 2021, mis à jour le 1 septembre 2021

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