

Les grands maîtres du Divisionnisme sont réunis dans une magnifique rétrospective à admirer jusqu’au 5 avril 2020. L’occasion d’une escapade dans le Monferrato.
Le mouvement, considéré comme la première avant-garde italienne, rompt la tradition académique et révolutionne l’art moderne en Italie. Alors qu’en France le Pointillisme, avec ses milliers de petits points de couleur juxtaposés des post impressionnistes George Seurat et Paul Signac, joue sur l’effet d’optique et la composition de la lumière, le Divisionnisme italien naît à Milan à la fin du XIXème siècle selon le même principe. On le doit à un groupe de peintres (Giovanni Segantini, Giuseppe Pelizza da Volpedo, Angelo Morbelli et Gaetano Previati) qui par leur technique - des petits coups de pinceaux formant des traits fins, presque des filaments plus ou moins courts – entendent atteindre le maximum de pureté et de luminosité.

Cette "Révolution de la lumière" est à admirer au Castello Visconteo de Novara (jusqu’au 5 avril 2020), à l’occasion de l’exposition Divisionnisme, La Revoluzione della luce. Une rétrospective qui réunit quelque 70 œuvres des plus grands maîtres de ce mouvement provenant d’importants musées, institutions publiques et collections privées, pour laquelle la française Annie-Paule Quinsac, l’une des premières historiennes d’art à s’être consacrée à ce courant, est la commissaire.

Le choix du lieu n’est pas un hasard. Novara représente l’épicentre de ce courant lombard-piémontais, instrument privilégié pour traduire la poésie de la nature ou la mise au point de thématiques sociales. Une magnifique occasion de découvrir le castello Visconteo, le Monferrato situé à 40 kilomètres, et dont les paysages représentent une source d’inspiration essentielle dans l’œuvre du peintre Angelo Morbelli, ou encore la Vallée Vigezzo qui a inspirée l’artiste Carlo Fornara.
Né à Milan, le Divisionnisme se développe rapidement dans le Nord de l’Italie, notamment grâce aux frères Grubecy De Dragon. Les deux galeristes, mais aussi critique d’art pour l’un, peintre pour l’autre, ont permis de rendre célèbre ce courant même à l’étranger
