A l’occasion du bicentenaire de la mort de Napoléon, les archives d’Etat de Milan organisent une exposition rassemblant des archives sur l’Empereur français. Une découverte inédite, trois mèches de cheveux du Petit Caporal, a été présentée au public.
« Pas un crin, mais trois mèches de cheveux impériaux.» Tel était le titre de la conférence qui s’est tenue ce samedi 7 mai à Milan pour montrer au public les résultats de cette nouvelle trouvaille. Après de longues et sérieuses recherches sur l’origine de cet échantillon capillaire, les Archives d’Etat ont conclu que celui-ci appartenait à Napoléon.
Un chemin depuis Sainte-Hélène
Comment donc ces cheveux ont-ils bien pu se retrouver stockés dans des archives à Milan ? L’explication tient au fait d’un homme : Noël Santini. L’huissier du cabinet de l’empereur à Sainte-Hélène était l’un des plus fidèles disciples du général corse. A l’issue d’un voyage sur l’île, Santini revient avec ces curieux souvenirs. Saisi pour une enquête en 1817 en Italie, cet héritage insolite ne lui sera jamais restitué. Après avoir patienté plus de deux cents ans dans un dossier d’archives sur le cas Santini, des chercheurs italiens se sont à nouveau plongés dans ce fichier pour y découvrir trois mèches de cheveux napoléoniennes.
Une identification rigoureuse
Afin de certifier l’origine de la trouvaille capillaire, les chercheurs de l’université de Florence ont procédé à des analyses ADN. Ils ont tout d’abord retrouvé les descendants biologiques de la famille napoléonienne. L’arbre généalogique de Caroline Bonaparte, sœur de Napoléon et qui avait le même ADN que son frère, a été reconstitué. Cinq échantillons biologiques, collectés sept générations après, ont été comparés avec les mèches de cheveux attribuées l’empereur français. Les résultats des chercheurs établissent formellement que ces dernières appartenaient à Napoléon, une découverte qui ouvre la voie à de nouvelles recherches sur le général corse.
Il est possible de découvrir ces trois mèches de cheveux jusqu’au 17 mai aux Archives d’Etat de Milan Via Senato.
Clément Lefebvre