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CARNAVAL – Des masques et des chars

Écrit par Lepetitjournal Milan
Publié le 5 février 2013, mis à jour le 6 février 2013

La saison des carnavals est ouverte. Entre jeux de masques et costumes fastueux, c'est une plongée dans une atmosphère de fête. Mais qui se cache derrière ces couleurs, tissus et paillettes ? Coup de projecteur sur les faiseurs de Venise et de Viareggio.

(photo libre de droit Corbis)

La tradition de l'art du Masque de Carnaval à Venise
Le masque a toujours été un symbole dans l'histoire du Carnaval de Venise. Dès le XIIIe siècle, les fabricants de masques sont considérés comme des artistes. A cette époque, l'Art et l'Artisanat ne font encore qu'un. La naissance en 1271 d'une école des "maschereri" (littéralement, faiseurs de masques) montre l'importance de cette tradition vénitienne. Le 10 avril 1436, le Doge Foscari octroie aux "maschereri" un statut spécial. En effet, entre les Vénitiens adeptes du Carnaval et les visiteurs qui affluent, les "maschereri" doivent faire face à une demande de masques de plus en plus forte.
Ils appartiennent alors à la "Frangia", aussi appelée "Arte dei Dipintori" (corporation des peintres) et sont souvent secondés par les "Targheri" qui impriment sur le stuc des visages ridicules et toutes sortes de détails.

Les masques de Venise se forgent très vite une réputation internationale à tel point qu'on commence à les copier. Mais la cité des Doges demeure la ville des masques. Aujourd'hui encore, les "maschereri" perpétuent une tradition millénaire, répétant des gestes ancestraux et livrant au monde entier une part du rêve vénitien.

Cette année, le Carnaval de Venise rend un hommage particulier à la tradition vénitienne du théâtre. Le slogan officiel de l'édition 2013 est "La vita è un teatro!" (La vie est un théâtre !). Les "maschereri" présentent les masques traditionnels du Carnaval de Venise inspirés des personnages de la Commedia dell'Arte comme Arlequin, Colombine, Pantalon ou encore Polichinelle. Les deux classiques du masque vénitien - la Bautta et la Moretta - sont aussi de la fête.
Si vous souhaitez visiter un atelier de "maschereri", Ca' del Sol et Schegge comptent parmi les plus beaux.

Les fabricants de chars de Viareggio


A Viareggio, ce sont les chars qui sont à l'honneur. Réalisés en papier mâché, ils intègrent la technicité de la mécanique. Ici ce sont des artisans du bois et des charistes qui oeuvrent toute l'année. Pas un homme politique ou comédien n'échappe à la tradition de la caricature.
Le costume officiel du Carnaval de Viareggio est le "Burlamacco", un clown qui empreinte les vêtements de différents personnages italiens. Parmi les plus connus figurent le costume à losanges blancs et rouges d'Arlequin, le pompon noir de la chemise de Pierrot, la gorgerette blanche du Capitan Spaventa, le couvre-chef rouge de Rugantino, et le manteau noir de Balanzone. Le nom "Burlamacco" dérive de "Buffalmacco", un peintre florentin et personnage du Décaméron, recueil de nouvelles du XIVe siècle de l'Italien Boccace.

Pour participer au Carnaval de Viareggio, un joli masque et une tunique ou une robe légère feront l'affaire. Vous trouverez une grande offre de déguisements et de costumes à Florence, Livourne et Lucques.

                                                                                                                                                                     (Crédit photo : Ville de Viareggio)
Claudia Korzeniak (www.Lepetitjournal.com de Milan) ? mercredi 6 février 2013

A lire aussi : CARNAVAL - Viareggio fête ses 140 ans


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Publié le 5 février 2013, mis à jour le 6 février 2013

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