Le marché immobilier espagnol bat tous les records : les étrangers ont acheté en 2024 près de 93.000 logements, selon les registres fonciers compilés par idealista/news. L’Espagne n’attire plus seulement les vacanciers en quête de soleil, mais bien une armée d’acheteurs séduits par un pays où il fait bon vivre… et investir.


Jamais les étrangers n’avaient autant misé sur la pierre espagnole. Des plages de la Costa Blanca aux ruelles de Malaga, le pays attire une clientèle variée : retraités britanniques, familles marocaines, digital nomades nord-européens, expats français... Tous ont une bonne raison de poser leurs valises au soleil, et de trouver un coin de terre à leur image. C'est ce que dévoile l'étude récente de la plateforme immobilière Idealista.
Quelles sont les régions d’Espagne les plus prisées par les acheteurs étrangers ?
Pas de suspense : c’est sur le littoral que l’on trouve les plus gros appétits. La Communauté valencienne rafle la mise avec près de 30.000 ventes réalisées par des étrangers, soit près d’un tiers de toutes les acquisitions étrangères en Espagne. À elle seule, cette région ensoleillée concentre 29 % des ventes régionales à des non-Espagnols.

D’autres régions concentrent aussi une part importante du marché :
- Andalousie : 17.435 ventes (18,8 % des achats étrangers)
- Catalogne : 16.053 (17,3 %)
- Canaries : 6.796 (7,3 %)
- Région de Murcie : 5.533 (6 %)
- Communauté de Madrid : 5.435 (5,8 %)
- Baléares : 4.516 (4,9 %)
En proportion, certaines autonomies affichent même une part bien supérieure à la moyenne nationale de 14,6 % :
- Baléares : 32,6 % de toutes les ventes
- Canaries : 27,2 %
- Murcie : 23,6 %
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Alicante et Málaga, championnes du marché étranger
Si une province devait être élue capitale de la "brique internationale", ce serait Alicante. Là-bas, 43,8 % des logements vendus en 2024 l’ont été à des étrangers. Oui, près d’un sur deux. C’est un cas d’école : climat doux, prix raisonnables (encore), plages à perte de vue… et un écosystème de services pensé pour l’expat.

Emilio Sánchez Hernández, Pexels. / Alicante s’impose comme la capitale de l’immobilier étranger en Espagne, avec près d’un logement sur deux vendu à un acheteur venu d’ailleurs.
Se loger à Alicante : le guide complet
Non loin, Málaga fait aussi sensation : plus de 11.400 ventes à des non-ressortissants, soit un tiers du marché local. Autres zones à surveiller : Barcelone (9.172), Valence (5.373), Santa Cruz de Tenerife (3. 810) ou encore Girona (3.682) , où les étrangers pèsent de plus en plus lourd dans les transactions.
Zoom : Alicante, Eldorado immobilier des étrangers
22.739 logements achetés par des non-Espagnols
43,8 % des ventes totales de la province
25 % de toutes les acquisitions étrangères en Espagne.
Quelles nationalités investissent le plus dans l’immobilier en Espagne ?
Les Britanniques restent les acheteurs étrangers les plus nombreux, avec près de 8.000 logements achetés en 2024. Ils sont suivis de par les Allemands (6.164) et les Marocains (5.245), qui connaissent une croissance notable. Les Français, eux, reculent légèrement (4.968 achats) mais restent bien ancrés. On les retrouve notamment à Valencia, Barcelone, Madrid ou Séville.
Ces retraités francophones qui partent vivre sous le soleil de Catalogne
Top 10 des nationalités les plus actives en Espagne :
Nationalité |
Nombre d’achats |
Part du total étranger |
Royaume-Uni |
7.946 |
8,5 % |
Allemagne |
6.164 |
6,6 % |
Maroc |
5.245 |
5,6 % |
France |
4.968 |
5,3 % |
Pays-Bas |
4.923 |
5,3 % |
Roumanie |
4.710 |
5,1 % |
Italie |
4.693 |
5,0 % |
Belgique |
4.516 |
4,9 % |
Pologne |
4.234 |
4,6 % |
Chine |
3.023 |
3,3 % |
Tous les chiffres présentés dans cet article correspondent aux données provisoires pour l’année 2024, établies par idealista à partir des Boletines trimestrales publiés par les Registradores de la Propiedad (Registres fonciers espagnols). Ces statistiques seront consolidées et confirmées dans l’annuaire de la statistique foncière (Anuario de la Estadística Registral Inmobiliaria), attendu pour avril 2025. D’ici là, les volumes mentionnés peuvent encore faire l’objet d’ajustements mineurs.
L’Espagne, nouveau centre de gravité immobilier en Europe ?
Alors que certains marchés européens peinent à se relancer, l’Espagne affiche une santé insolente sur le front immobilier. Avec près de 93.000 logements vendus à l’international, elle s’affirme comme un hub résidentiel où se croisent digital nomads, retraités du nord, familles en quête de soleil et investisseurs bien informés.
Derrière ces chiffres, il y a des histoires. Celles de ceux qui quittent Berlin, Manchester, Casablanca ou Bruxelles pour poser leurs valises à Valencia, Málaga ou Las Palmas. Celles de ceux qui choisissent une autre façon de vivre. Et si le futur de l’immobilier européen passait, tout simplement… par un hamac sous les palmiers ?
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