Le Royaume-Uni durcit ses conditions d’entrée sur son territoire. Malgré des chiffres encourageants, la politique actuelle ne suffit pas à juguler la progression de l’épidémie, incitant le gouvernement à annoncer des mesures plus restrictives.
Parmi les mesures divulguées figure notamment l’obligation de se soumettre à une quarantaine de dix jours, dans un hôtel, pour les personnes revenant d’un des 22 pays où le virus circule le plus. La chaîne Best Western s’est dite « prête à participer » à l’effort sollicité.
Des interrogations persistantes
Déjà évoquée par les autorités, cette politique ne pourrait être effective que dans plusieurs semaines, même si Boris Johnson assure que le ministère de la Santé fournit tous les efforts en son pouvoir pour une entrée en vigueur « la plus rapide possible ».
Les noms de tous les Etats placés sur la « liste rouge » n’ont pas encore été révélés, mais le Portugal, l’Afrique du Sud et les pays sudaméricains en font déjà partie. Le gouvernement garde pour le moment secrets les indicateurs utilisés pour placer les pays dans la catégorie des zones à haut risque.
Dans le détail, les résidents permanents et les citoyens britanniques revenant de ces pays seront pris en charge dès leur arrivée à l'aéroport, puis transférés dans un logement prévu par le gouvernement. Tous les frais devront être assumés par les voyageurs, tandis que les personnes ne résidant pas au Royaume-Uni se verront refuser l’entrée sur le territoire. Une mesure jugée toutefois « trop tardive » par l’opposant Nick Thomas-Symonds, selon qui une « mise en quarantaine pour tous les voyageurs » s’impose.
Des contrôles plus stricts dans les aéroports
La ministre de l’Intérieur, Priti Patel a également annoncé que toutes les personnes souhaitant quitter le Royaume-Uni devront fournir une attestation prouvant que leur voyage se justifie par un motif essentiel, sous peine de ne pas pouvoir partir et de recevoir une amende. Parmi les déplacements autorisés figurent notamment les trajets professionnels, médicaux ou juridiques. « En vertu de la réglementation actuelle, il est illégal de quitter son domicile afin de se rendre à l'étranger pour son plaisir personnel », a insisté Boris Johnson.
Dans le même temps, plusieurs pays réfléchissent à suspendre toutes liaisons avec Londres. La chancelière allemande, Angela Merkel, n’exclut pas de refermer ses frontières, tandis que la Belgique interdit désormais l’entrée sur son territoire à toutes les personnes ne pouvant justifier d’un motif essentiel. Face à l’augmentation du nombre de cas aux Etats-Unis, le nouveau président fraîchement élu, Joe Biden, a également prohibé l’accès à son pays aux individus revenant du Royaume-Uni. Les ressortissants français peuvent quant à eux toujours rejoindre l’hexagone, à condition de se munir d’un test PCR négatif, réalisé dans les 72h précédant leur voyage.
Avec ces nouvelles mesures, Boris Johnson espère ainsi pouvoir rouvrir les écoles le 8 mars prochain, alors que le gouvernement doit annoncer son plan de déconfinement dans les prochaines semaines.
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