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Le London Film Festival démarre aujourd’hui à l’Institut Français

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Institut Français - BFI
Écrit par Clara Grouzis
Publié le 7 octobre 2020

Le London Film Festival démarre aujourd’hui avec la projection du film Mangrove à l’Institut français du Royaume-Uni. Diane Gabrysiak, programmatrice du Ciné Lumière de l’Institut a accepté de répondre à nos questions.

Le London Film Festival est organisé chaque année par la British Film Institute (BFI). Le festival récompense des œuvres issues de plus de 50 pays. Ces dernières sont projetées en salle à travers tout le Royaume-Uni, et également proposées en ligne pour la première fois.

La 64ème édition commence ce mercredi 7 octobre et termine le 18 octobre 2020. Depuis 2003, l’Institut français accueille dans son cinéma, le Ciné Lumière, des projections dans le cadre de l’événement. Diane Gabrysiak, programmatrice du Ciné Lumière, nous éclaire sur le festival.

Qu’est-ce que le London Film festival ?

C’est le plus grand festival de films au Royaume-Uni et il est très important en Europe. Sont projetées des premières mondiales ou européennes, ainsi que des films qui ne seront jamais distribués au Royaume-Uni. C’est un tremplin pour certains films car le festival a lieu juste après ceux de Venise et de Toronto.
Cette année il y a une nouvelle section, « LFF expanded », qui explore de nouvelles façons de raconter des histoires, et notamment les technologies immersives.

En quoi est-ce important pour l’Institut français d’y participer ?

C’est tout d’abord important pour le LFF de projeter des films au Ciné Lumière car c’est une des plus importantes salles indépendantes à Londres. C’est aussi un lieu d’échanges, de débats avec le public et les talents. Habituellement, des discussions sont organisées avec les cinéastes. Ensuite, je pense que la programmation du LFF est en phase avec ce que nous faisons toute l’année, notamment parce que nous mettons souvent en avant des films d’auteurs.

Qu’est-ce qui est différent cette année par rapport aux éditions précédentes ?

Cette année, le festival prend une forme hybride. Alors que les autres années, environ 200 films sont montrés en salle, cette année, seulement 14 films sont projetés dans les salles partenaires. Nouveauté pour cette édition, une cinquantaine de films sont exclusivement disponibles en numérique sur la plateforme du BFI. Ces diffusions sont payantes aussi. Seuls certains films expérimentaux sont téléchargeables gratuitement.
Le rôle du BFI est aussi de soutenir les salles indépendantes et je pense que c’est ce qu’il réussit à faire.

Comment la programmation a été construite à l’Institut français ?

Le LFF nous a proposé un certain nombre de films qui avaient des distributeurs et nous avons choisi. La plupart des films que nous présentons abordent des thèmes qui nous tiennent à cœur. Il y a beaucoup de films réalisés par des femmes, ou des films qui évoquent les questions de diversité. Et puis, nous avons également choisi les films que nous avons tous envie de voir. C’est une belle sélection qui nous a été présentée et que nous sommes heureux de faire découvrir à notre public, des films très attendus par de grands réalisateurs tels que Spike Lee, Thomas Vinterberg ou encore Phyllida Lloyd. Les œuvres sont projetées en langue originale et sous-titrées en anglais.

Vous avez l’honneur d’ouvrir le festival avec le film « Mangrove » de Steve McQueen. La programmation qui a lieu le 7 octobre est gratuite, pourquoi ?

Nous sommes très heureux de nous associer avec la BBC pour cette projection. C’est la BBC qui soutient l’évènement, ce qui lui permet d’être gratuit. L’objectif était d’attirer un public plus large que d’ordinaire et des gens qui ne viennent pas habituellement. Le film est le premier d’une série de cinq œuvres que réalise Steve McQueen pour la BBC sur le racisme et la question de la couleur au Royaume-Uni. Le film « Mangrove » passera d’ailleurs sur la chaîne britannique fin octobre.

La projection est quasiment complète pour ce soir mais nous ouvrons quelques places supplémentaires aujourd’hui.

Pourquoi faut-il venir à l’Institut français pour le London film festival ?

Ce qu’on offre dans le cadre du festival est un peu unique, car souvent nous ne savons pas quand les films projetés vont sortir, ou s’ils vont sortir. Même si certains profitent aussi du festival pour se lancer, ce sont des premières !

Ensuite, venir au cinéma c’est aussi un geste, c’est une expérience partagée que d’être dans une salle avec des gens pour voir un film sur grand écran. Nous avons des très grands films.

Enfin, c’est important de rappeler que les règles de distanciation physique sont respectées et que le port du masque est obligatoire. Nous interdisons aussi la nourriture et les boissons dans la salle.

Un coup de cœur dans la programmation ?

Je ne les ai pas tous vus, mais je dirai le film « Shirley » de Josephine Decker. Il est assez formidable, c’est un très beau portrait de l’écrivaine Shirley Jackson.

Quelles autres surprises réserve la programmation d’octobre à l’Institut français ?

Nous sommes dans une période de festivals. Le festival de films français débute par exemple le 4 novembre. Nous continuons aussi la rétrospective sur Michel Piccoli. Nous proposons toujours les films « La Haine » et « Les Misérables, » et nous avons de nouvelles sorties comme le documentaire « Petite fille », « Eté 85 », ou « Vif Argent ».

 

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