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Les secrets de la signature électronique : Q.Q.O.Q.C.P. ?

Signature électroniqueSignature électronique
Écrit par Selma Djebbar
Publié le 20 décembre 2019, mis à jour le 20 décembre 2019

À l’heure actuelle où la transformation digitale est à son paroxysme, les documents numérisés ont une grande importance. Il est donc important d’apprendre à faire usage de la signature électronique qui permet d’authentifier les documents numériques.

C’est un véritable outil pour les entreprises, car il leur permet d’imprimer leur marque sur leurs différents produits et offres de service. Elle leur offre l’opportunité de valider la conformité de tout document. Vous trouverez ici l’essentiel de ce qu’il y a à savoir sur la signature électronique ainsi que ses nombreux avantages.

Méta Description 1 : Depuis le 1er juillet 2016, la signature électronique est légalement reconnue dans tous les pays membres de l’Union européenne. Plus de détails ici.

Méta Description 2 : La signature numérique est un outil qui garantit l’authenticité d’un document et qui comprend une suite de caractères. Quel est son fonctionnement ?

Qu’est-ce que la signature électronique ?

Encore appelée « signature numérique », la signature électronique est un procédé qui garantit l’originalité d’un document et qui permet d’en authentifier l’auteur. Contrairement à celle manuscrite, elle n’est pas visuelle. Elle constitue plutôt une série de caractères (lettres et chiffres) qui apparait dans un dossier ou qui est intégrée à un logiciel ou une plateforme comme Universign. Elle est réalisée de manière à faciliter l’identification du signataire. Cette signature n’est pas falsifiable, ce qui fait qu’elle ne peut être ni copiée, ni reproduite sur un autre document autre que l’initial. De même, elle ne peut pas être modifiée, une fois sur un fichier.

La signature numérique : Comment ça marche ?

La signature numérique requiert la mise en œuvre de systèmes de sécurité ayant rapport à la cryptographie. En apparence, les utilisateurs doivent simplement faire usage de certaines applications ou programmes pour créer leur signature. Toutefois, ce qui se passe réellement dans le cadre du traitement et de la garantie de l’identité du document est bien plus compliqué à comprendre. Heureusement, des développeurs de renom sont à l’œuvre tous les jours pour faciliter la tâche !

Pour vous aider à mieux comprendre le fonctionnement de la signature électronique, nous allons prendre l’exemple d’une société A qui souhaite envoyer un fichier à une entreprise B. Dans ce cas, pour assurer l’originalité du document, la compagnie A doit utiliser un logiciel dédié pour créer un hachage, c’est-à-dire une formule servant à identifier les données du fichier. Le programme va alors générer une empreinte numérique composée de chiffres et de lettres qui se rapportent au document.

Dès que la formule est établie, elle entre en association avec deux clés (une publique et une privée). Celle privée crée un système de cryptage pour sécuriser le hachage, ce qui tient lieu de signature numérique. Après cela, le document qui comporte la signature est envoyé à l’entreprise B avec la clé publique.

Cette dernière permettra au logiciel du destinataire de déchiffrer la formule et de la recalculer pour s’assurer du fait qu’elle est identique à l’original. Si la formule est identique, l’authenticité du document est notifiée à la compagnie B ainsi que le nom du signataire. Au cas où le hachage n’est pas le même, cela signifie que le fichier a été modifié avant réception.

Signature numérique

Pourquoi signer numériquement un document ?

La signature numérique est un outil qui est de plus en plus utilisé. Elle offre un certain nombre d’avantages. Son utilisation vous évite les pertes de temps d’autant plus que vous n’aurez pas à utiliser du papier encore moins d’encre. Il vous suffit de passer un logiciel sur votre document pour incorporer une marque et l’envoyer.

De même, elle vous épargne le scannage des fichiers chaque fois qu’il s’agit de fournir des documents administratifs. Contrairement à la signature manuscrite, elle assure la protection des informations initiales du document. Ainsi, dès qu’ils sont modifiés, vous n’aurez aucun mal à vous en rendre compte.

Cependant, il n’est pas exclu que des pirates informatiques réussissent à entrer en possession de la clé privée et à modifier le fichier signé sans que le destinataire ne s’en aperçoive. De même, les logiciels générateurs de signatures ne sont pas non plus à l’abri des virus capables de dérober le certificat des clés. Mais, une chose est sûre, la signature électronique reste le meilleur moyen pour sécuriser les communications professionnelles.

Quel est le statut juridique de la signature électronique ?

Dans les années 90, quelques développeurs ont commencé à développer des programmes pouvant chiffrer les documents. Cependant, il a fallu attendre le début du 21e siècle pour que l’Union européenne définisse les conditions légales des signatures électroniques via la législation (1999/93/CE) de janvier 2000. Rapidement, la France a officialisé l’usage de cette forme de signature grâce à la loi n° 2000-230 du 13 mars 2000 et au décret n° 2001-272 du 30 mars 2001.

Pour régulariser le secteur, un certain nombre d’organismes ont été mis en place pour octroyer des certificats numériques. Ces derniers sont des cartes incorporant des données publiques et privées nécessaires pour la mise en place des signatures électroniques. Cependant, la gestion de ces certificats varie d’un pays à un autre. En 2016, l’UE s’est donc vu obliger de définir des normes de signature électronique communes à tous les pays membres. C’est dans cette optique que le règlement eIDAS (identification électronique et services de confiance) a été adopté. Il est entré en vigueur depuis le 1er juillet 2016. Cette législation reconnait trois niveaux de signatures :

  • La signature électronique simple ;

  • La signature électronique avancée ;

  • La signature électronique qualifiée.

Selma Djebbar Journaliste
Publié le 20 décembre 2019, mis à jour le 20 décembre 2019