10 anecdotes marquantes sur les Jeux Olympiques et Paralympiques dans l’Histoire

 

 

 

 

Les premières championnes olympiques en 1900

Les jeux de Paris de 1900 attirent 50 millions de visiteurs et 60.000 participants, dans le cadre de l’Exposition universelle. Une belle vitrine de modernité pour la France. Mais ces jeux sont aussi marqués par la participation d’une quarantaine de femmes à des épreuves exclusivement féminines : le tennis, la voile, l'équitation, le golf et le croquet. Charlotte Cooper devient, le 11 juillet 1900, la toute première championne olympique de l’histoire, dans un contexte où la féminisation des jeux est très discutée.  

 

 

 

 

Les scandaleuses Journées Anthropologiques de 1904 

Pour affirmer la dimension internationale des JO, le Comité International Olympique (CIO)décide d’organiser les Jeux outre atlantique, aux Etats-Unis. Outre le fait que très peu d’athlètes y participent, faute de moyens, les Jeux de Saint Louis marquent l’Histoire avec l’organisation des “Journées Anthropologiques”, visant à démontrer la supériorité de la “race blanche” sur les prétendus “peuples sauvages”. Sans entraînement ni connaissance des épreuves, les indigènes réalisent de très faibles performances, à l’instar de Pygmée Mbuti Ota Benga. Le jeune homme est ensuite exhibé au zoo de New York au début des années 1900, avant de se suicider, perdant tout espoir de rentrer en Afrique. 

 

 

 

 

1924 à Paris, les premiers “Jeux silencieux” 

En août 1924 à Paris sont organisés pour la première fois les Jeux Internationaux Silencieux avec 150 sportifs sourds, représentant 9 pays. Officiellement reconnus en 1955 par le CIO, les jeux sont aujourd’hui appelés les “Deaflympics” et sont organisés tous les 4 ans. Seuls les athlètes ayant un seuil d'audition de moins de 55 décibels et ne disposant pas de dispositif de correction auditive peuvent participer. Prochaines compétitions, à Tokyo en novembre 2025. 

 

 

 

 

Les Jeux de 1952 en pleine confrontation Est-Ouest 

En 1947, Helsinki obtient enfin l’organisation de Jeux Olympiques, prévus en 1952, après des Jeux annulés en 1940. Le pays est neutre, dans un climat géopolitique très tendu de Guerre Froide. Pour la première fois, l’URSS communiste envoie des athlètes. Les délégations russes logent à part. Avec 71 médailles, l’URSS talonne les Etats-Unis, démontrant sa puissance au monde à travers le sport. La confrontation sportive Est-Ouest ne fait que commencer… 

 

 

 

 

 

1960, enfin les premiers Jeux Paralympiques à Rome 

Rome, 1960. Les épreuves se déroulent sur des sites antiques, dans de nouvelles installations sportives. Le pays célèbre le retour de la démocratie. Une semaine après les JO, les “neuvièmes jeux de Stoke Mandeville”, créés en 1948, se mettent en place. Ces jeux réunissent 400 athlètes en situation de handicap issus de 23 délégations dans 8 disciplines. C’est la toute première fois, à Rome, qu’ils se tiennent au cœur d’une Olympiade internationale. 

 

 

 

 

La note très salée des Jeux de Montréal en 1976 

Les Jeux olympiques d'été de 1976 sont célébrés à Montréal, dans la province de Québec, au Canada. Marqués par les 5 médailles d’une très jeune gymnaste roumaine de 14 ans, Nadia Comaneci, les jeux sont aussi marqués par le trou dans les caisses du pays : 1,65 milliard de dollars sont dépensés que la ville ne finira de payer que 30 ans plus tard, en 2007 ! Les dépenses sont consacrées à la sécurité renforcée suite à l’attentat de Munich mais aussi aux choix du maire Jean Drapeau. Celui-ci veut faire de sa ville une capitale mondiale aux infrastructures impressionnantes…et surdimensionnées. 

 

 

 

 

Les premiers Gay Games en 1982 à San Francisco 

Fin août 1982, les Gay Olympics s’ouvrent à San Francisco. Mais le Comité Olympique américain refuse l’utilisation du mot “Olympique”. Ce sera donc les Gay Games. 1.350 athlètes d’une dizaine de pays se retrouvent à cet évènement dans le but de lutter contre la haine et les discriminations envers les personnes gays et lesbiennes. Aujourd’hui, l'événement  sportif LGBTQIA+ international existe toujours et s’est déroulé en novembre 2023 à Hong Kong, première fois sur le continent asiatique.

 

 

 

 

Les JO 1992 à Barcelone, un monde transfiguré et plein d’espoir

La Guerre Froide est terminée, l’URSS est disloquée, les lois de l’Apartheid en Afrique du Sud sont abolies depuis 1991. Le monde reprend des couleurs à Barcelone. La finale du 10.000 mètres féminin marque particulièrement l’unité retrouvée. La victoire se joue entre la Sud-Africaine blanche Elena Meyer et l’Ethiopienne noire Derartu Tulu. Cette dernière remporte l’épreuve. Après l’arrivée, les deux femmes tombent dans les bras l’une de l’autre et réalisent un tour d’honneur, drapeaux sur les épaules. L’image est symbolique et résonne dans le monde entier. 

 

 

 

 

A Atlanta en 1996, les Jeux pris pour cible 

Le choix d’Atlanta plutôt qu’Athènes pour le centenaire des Jeux fait polémique en 1996. Mais ces Jeux sont surtout marqués par l’explosion d’une bombe artisanale le 27 juillet 1996 au milieu de la foule dans le parc olympique, le Centennial Park. Bilan, 2 morts et une centaine de blessés. Les Jeux continuent malgré tout. L’agent de sécurité Richard A. Jewel devient un héros puis un suspect. Il est innocenté à l’issue d’une enquête très médiatisée. En 2019, Clint Eastwood réalise le film Le Cas Richard Jewell dédié à cette histoire. Le coupable de l’attentat est un terroriste d’extrême droite ciblant les idéaux du socialisme mondialisé, incarné, selon lui, par les JO. Ce n’est pas la première fois que les Jeux subissent une attaque terroriste. En 1972, aux JO de Munich, un commando palestinien s’attaque à la délégation israëlienne, provoquant la mort de 11 athlètes. 

 

 

 

 

Les droits humains au coeur des Jeux de Pékin de 2008 

L’Olympiade de 2008 à Pékin a été marquée par les records de l’impressionnant coureur Usain Bolt mais pas que. Une campagne internationale se met en place autour de l’accueil des JO en Chine. L’objectif est de défendre les droits humains et l’environnement. La flamme est directement prise à partie : à Paris, un manifestant pro-tibétain tente d’arracher la torche à une para-escrimeuse. Un an plus tard, le CIO décide que le parcours de la flamme se fera dorénavant dans les frontières nationales.