Octobre rose : le monde entier soutient les seins sains

La dame de fer n’est pas la seule à voir la vie en rose en octobre. A Londres, le National Theatre, le Queen Elizabeth II County Hall et le Waterloo Bridge s’illuminent de rose. En Nouvelle-Zélande, 60 bâtiments se parent de rose, à l'image de l’hôtel Hilton Lake à Taupō ou du grand théâtre de Palmerston North. A Hong Kong, ce sont les rues qui sont colorées: une marche rose est organisée mi-octobre. Une cause mondiale puisque, selon l’OMS, le cancer du sein est considéré comme le plus fréquent au monde, avec 2,3 millions de femmes atteintes et 685.000 décès en 2020. Sans oublier les hommes puisqu’ils représentent environ 0,5-1 % des personnes touchées. 

Comprendre ce qu’est le cancer du sein et ses facteurs

Le cancer du sein est «une maladie caractérisée par la croissance incontrôlée de cellules mammaires anormales qui forment alors des tumeurs. Si rien n’est fait, les tumeurs peuvent se propager dans l’organisme et avoir une issue fatale »  selon le site de l’OMS. 

Le cancer du sein touche les femmes du monde entier de tous âges à partir de la puberté ; le sexe féminin est le facteur le plus important. D’autres facteurs entrent en jeu, comme l’âge, l’obésité, les antécédents familiaux – entre 5% à 10 % des cancers du sein sont héréditaires - , l’abus d’alcool ou de tabac. 

Y-a-t-il des pays ou régions du monde plus touchés par ce fléau ?

C’est en Union Européenne ainsi qu’aux Etats-Unis que le cancer du sein est le plus observé. Au fil des années, le taux de mortalité par cancer du sein dans ces deux régions a chuté de 40% entre les années 80 et 2020. 

Aujourd’hui, la mortalité la plus élevée liée à ce cancer s’observe en Afrique et en Asie, dûe principalement à l’accès aux soins. Les disparités de survie mettent en avant les inégalités de prévention, de détection et de traitements. Rien qu’en Europe, selon l’OMS, le taux de survie à 5 ans dans les pays d’Europe occidentale dépasse les 90% quand il est de l’ordre de 75% dans la région centrale et orientale du continent. En Ukraine, le taux tombe à 56%. La détection précoce influe sur les taux de survie. D’où une importance capitale à se faire dépister le plus tôt possible. Le mois d’Octobre rose s’attèle à sensibiliser la population mondiale dans ce sens. 

Françaises à l’étranger, vous pouvez vous faire dépister du cancer du sein. Sachez que la Caisse des Français de l’Étranger (CFE) propose de prendre en charge la mammographie à 100% du tarif applicable en France métropolitaine. Sinon il faut se rapprocher de son assurance privée. 

Les initiatives pour sensibiliser autour du cancer du sein 

Au-delà des monuments qui, chaque année, se colorent, de nombreuses initiatives s’organisent aux quatre coins du monde. Avec un objectif commun : faire comprendre à quel point il est important de se faire dépister.

A Hong Kong, une « pink walk” est organisée le 15 octobre pour sensibiliser l’opinion publique et pour collecter des fonds pour la Hong Kong Breast Cancer Foundation (HKBCF). A Paris, 99 femmes et 1 homme, sous traitement ou en rémission, marcheront symboliquement sur les Champs Elysées le 1er octobre, un événement de l’association le Ruban Rose.  A Singapour, des mammographies sont proposées gratuitement par la Singapore Cancer Society Clinic aux femmes de plus de 40 ans à bord d’un « mammobus ». En Malaisie, la marque de cosmétiques Avon lance la campagne “Feel the #BoobLove" pour encourager les conversations sur la santé des seins et l’auto-examen. Au Pakistan, l’organisme Pinktober intervient régulièrement dans les écoles, collèges et universités du pays. Du même nom, la campagne Pinktober du groupe Hard Rock est lancée avec, entre autres, des concerts organisés dans les hôtels de la marque au profit de la recherche sur le cancer du sein. Au Royaume-Uni, la population est appelée à porter toutes les nuances de rose avec « Wear it pink » , mouvement mené par l’organisation caritative Breast Cancer Now.  

Tant d’évènements, de collectes et d’actions qui permettent de sensibiliser aux seins sains pendant le mois d’octobre. Une cause qui, bien sûr, ne s’arrête jamais au 31 octobre.

L’OMS se donne pour objectif de baisser la mortalité de 2,5% par an, permettant d’éviter 25% des décès d’ici à 2030 chez les femmes de moins de 70 ans et 40% d’ici à 2040.

Trois piliers pour y arriver : la promotion sanitaire en vue d’une détection rapide, le diagnostic en temps opportun, et une prise en charge complète du cancer du sein.