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RéflexeS: L’inclusion et le bien-être des élèves à besoins éducatifs particuliers

Les élèves aux besoins éducatifs particuliersLes élèves aux besoins éducatifs particuliers
Écrit par Sophie Sager
Publié le 22 mars 2023, mis à jour le 23 mars 2023

L’inclusion des élèves à besoins éducatifs particuliers est un sujet grandement débattu, que ce soit en métropole mais aussi dans les établissements français à l’étranger. RéflexeS, une plateforme en ligne qui témoigne des évolutions de l’éducation française à l’étranger, en a fait son sujet principal lors de son 4e live le 16 mars 2023. 

 

Le 4e Rendez-Vous de RéflexeS, la plateforme communautaire du Réseau de l’Enseignement Français à l’Etranger a eu lieu jeudi 16 mars. Samantha Cazebonne, sénatrice des Français établis hors de France, était accompagnée de membres de l’AEFE, de la MLF, de la FAPEE et d’autres professionnels d’établissements français à l’étranger. Tous étaient réunis pour aborder le sujet de l’inclusion des élèves à besoins éducatifs particuliers, au sein des établissements français à l’étranger. Décryptage.

 

Les chiffres de l’inclusion dans les établissements français à l’étranger

 

L'accueil des élèves en situation de handicap et le savoir-faire de ceux et celles s’engageant vers l’inclusion témoignent de l’excellence à la française présente dans le système éducatif français à l’étranger. L’inclusion faisant partie des critères d’homologation pour les établissements étrangers, nombreux sont ceux qui se mobilisent sur le sujet. “On ne peut pas laisser un enfant à la porte des établissements français sous prétexte qu’il doit être accompagné” nous dit Samantha Cazebonne. 

 

Une consultation menée au sein du réseau des établissements français à l’étranger et dont presque 60% des répondants sont des parents et près de 30% sont des personnels, a révélé quelques problèmes latents du défi de l’inclusion.

 

Selon cette étude, 80% ont répondu par la positive lorsqu’on leur a demandé s’il existait un dispositif de prise en charge des élèves à besoins éducatifs particuliers dans leur établissement. Ce même accompagnement suscite néanmoins une satisfaction mitigée: 40% le jugent bon tandis que 45% le jugent “correct”. 

 

Les stratégies principales mises en oeuvre par les établissements sont les dispositifs de type PPRE (programme personnalisé de réussite éducative) / PAI (projet d’accueil individualisé) / PAP (plan d’accompagnement personnalisé) (91,9%), la présence d’un AESH (accompagnant des élèves en situation de handicap) (81,1%), la coordination avec les parents (75,7%), l’adaptation de l’évaluation (56,8%) ou encore la présence d’un référent inclusion (45,9%). 

 

Cependant les principaux freins évoqués, qui expliquent souvent l’absence de dispositifs spéciaux, sont le manque de financements de locaux et de formations et le manque de volonté de certaines directions. 

 

A noter que les dispositifs à mettre en place en priorité seraient la formation du personnel d’établissement, la nécessité de nommer un référent d’établissement et de faire connaître les bonnes pratiques aux professeurs d’autres établissements. L’idée de rédiger un guide remis aux parents lors de l’inscription de leur enfant a également été évoquée.

 

Enfants à besoins éducatifs particuliers: de qui parle-t-on?

Les enfants à besoins éducatifs particuliers correspondent aux enfants avec des troubles de l’apprentissage (78%), des enfants en situation de handicap (42%), des élèves aux hauts potentiels intellectuels (42%) mais aussi des enfants avec des maladies chroniques (13%) ou portant des troubles autistiques (12%).

 

 

A l’inverse d’autres réseaux éducatifs dans le monde, le réseau français souhaite inclure ces élèves dans le système principal et non créer des établissements spécialement pour les élèves à besoins éducatifs particuliers. Ne pas exclure les enfants, à cause d’une différence dont ils seraient sujets, est totalement possible. Mais il faut former les personnels, développer de nouveaux programmes pédagogiques ainsi que d’injecter les moyens nécessaires. Le modèle français a décidé d’opter pour cela. “Nous essayons de former de mieux en mieux nos personnels à cet accompagnement de l’inclusion, à travers les financements de l’Etat”, rappelle Mme Cazebonne.

 

L’observatoire pour les élèves à besoins éducatifs particuliers (OBEP)

La consultation a rapporté que 60% des sondés ne connaissaient pas l’Observatoire pour les élèves à besoins éducatifs particuliers (OBEP). Pourtant, cet observatoire, créé en 2016, en lien avec la Mission laïque française, a deux missions principales: assurer une veille sur les évolutions de l’éducation inclusive et ses adaptations à l’Enseignement français à l’étranger ainsi que d’étudier les modalités d’élargissement ou d’ajustement de ces évolutions. Pour cela, l’OBEP identifie, documente, valorise, préconise et renforce le dialogue au sein de l’AEFE. Il n’est pas considéré comme une instance officielle mais plus comme un espace de travail et de collaboration.

 

L’OBEP se réunit chaque année scolaire afin de produire un bilan sur la scolarisation des élèves à besoins éducatifs particuliers. Entre leurs réunions, les « groupes de travail » de l’OBEP continuent la veillée tout au long de l’année. De ces groupes de travail ont résulté des documents tels que le Guide de l’accompagnant des élèves en situation de handicap (AESH) dans le réseau d’enseignement français à l’étranger.

 

 

 

Grâce à sa veillée autour du monde, l’OBEP est sujet à une importance toute particulière par ReflexeS. A travers les partages d’expériences de certains lycées français, l’inclusion de tous les élèves est analysée et diffusée à travers le réseau.

 

Un exemple d’inclusion à la française à Jakarta

L’inclusion est un défi à appréhender collectivement pour aider un maximum d’enfants et de parents au sein du réseau. Dans la capitale indonésienne, par exemple, les équipes éducatives du Lycée Français de Jakarta se mobilisent dans la construction de projets de scolarisation réussis.

 

“L’avenir de nos enfants s’écrit ensemble”, rappelle la plateforme RéflexeS.

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