Édition internationale
Radio les français dans le monde
--:--
--:--

COVID-19 : comment s’en sortent les pays face à la pandémie ?

covid-19 situation sanitaire mondialecovid-19 situation sanitaire mondiale
Écrit par Némo Empis
Publié le 27 décembre 2020, mis à jour le 22 février 2021

Quels pays ont su gérer au mieux l’épidémie ? Quels ont été les mauvais élèves face à la crise et surtout, quelles perpectives pour 2021 ? À l’aube de cette nouvelle année, on fait le point sur la situation sanitaire mondiale.

L’année 2020 touche à sa fin, le virus lui, est toujours d’actualité. Malgré les campagnes de vaccination débutées dans de nombreuses régions du monde, les gouvernements et observateurs craignent une recrudescence des cas au début de l’année 2021. Après les fêtes notamment. La découverte récente d’une nouvelle souche du Covid-19 ne rassure pas non plus les spécialistes. Découvrez quels ont été les meilleurs élèves face à la pandémie et quelles sont les situations sanitaires actuelles dans différentes parties du globe.

L’élément perturbateur

La Chine est l’élément perturbateur qui a déclenché le chaos à l’échelle mondiale. Tout a commencé dans la région de Wuhan il y a un peu plus d’un an quand le Sars-Cov-2 - nom scientifique du virus - a été détecté. De larges mesures de précautions avaient alors été actées. Sur les écrans de télévision du monde entier, des images de villes désertes, troublantes pour le pays le plus peuplé au monde (1,393 milliard de personnes). Grâce à de lourdes restrictions, les Chinois sont rapidement parvenus à endiguer l’épidémie sur leur territoire, comptant « seulement » 4634 morts liés au Covid-19. Pourtant, il était déjà trop tard et cette épidémie s’est vite transformée en pandémie. Aujourd’hui, l’Empire du Milieu tente encore par tous les moyens d’empêcher le Coronavirus de revenir sur ses terres, en interdisant la venue des Français, Britanniques, Belges ou encore Russes. La vie là-bas a quasiment repris son cours normal.

Brésil et États-Unis, les mauvais élèves

Si l’on estime à un peu plus d’1,7 million le nombre de décès causés par le virus dans le monde, les États-Unis en comptent, à eux seuls, près de 330 000. En ce moment et alors que la campagne massive de vaccination a commencé il y a environ deux semaines, le pays du président Trump compte encore plus de 3000 pertes quotidiennes. Actuellement, aucun autre pays au monde ne dénombre plus de 1000 morts par jour. Le Brésil, deuxième pays le plus touché en terme de décès (environ 190 000), annonce un peu plus de 900 citoyens décédés des suites de l’épidémie au quotidien. Le pays de Jair Bolsonaro n’a pas encore débuté les vaccinations mais le gouvernement aurait commandé 100 millions de doses du vaccin chinois CoronaVac, celui-ci ayant été jugé « efficace » par l’institut brésilien Butantan. C’est plus du double de la commande initiale (46 millions). Le triste podium du nombre de morts est complété par l’Inde avec un peu moins de 150 000 morts. Le pays se prépare justement à un défi incommensurable : vacciner quasiment 800 millions de personnes avant la fin 2021, un véritable casse-tête pour les dirigeants.

Royaume-Uni, l’élève dissipé

C’est le cadeau empoisonné de ces fêtes de fin d’année pour les Britanniques, Londres et le sud-est de l’Angleterre sont reconfinés depuis un peu plus d’une semaine. La faute à une nouvelle variante du virus découverte outre-Manche. Selon certains spécialistes, cette souche se propagerait « jusqu’à 70% » plus rapidement que celle que l’on connaissait jusqu’ici. En revanche, rien n’indique que son taux de mortalité est plus élevée. Alors qu’il tenait à assouplir les modalités restrictives pour la période des fêtes, le Premier ministre Boris Johnson a interdit tous déplacements et rassemblement pour Noël notamment. Des fermetures de frontières ont également été mises en place, il est désormais impossible de rejoindre la France par exemple. Pour rappel, le Royaume-Uni est la deuxième nation la plus touchée d’Europe au coude à coude avec l’Italie. Les deux pays comptent respectivement environ 70 000 et 69 000 morts des suites d’une contraction du Coronavirus. Cette nouvelle souche a d’ailleurs été repérée dans nombre d’autres pays dont… l’Italie. Le Danemark, l’Australie, l’Afrique du Sud et la France (entre autres) ont officiellement annoncé cette détection.

covid-19 situation sanitaire mondiale

Des élèves moteurs

Plus de 200 États ont été touchés - plus ou moins violemment - par la virus depuis le début de l’année 2020. Pourtant, certains s’en sont bien mieux sortis que d’autres face à la maladie. Plus de restrictions ? Prise de conscience plus forte face au danger ? Population habituée au port du masque ? Les facteurs sont nombreux pour justifier une meilleure gestion. Parfois, le phénomène est inexplicable. Au Vietnam, pays de 97 millions d’habitants, 35 personnes ont perdu la vie pour à peine 1100 cas relevés. C’est probablement l’un des pays (aussi peuplés) qui a le mieux fait face aux différentes vagues et l’une des zones les plus sûres du monde concernant l’épidémie. Seulement les touristes étrangers n’y sont toujours pas les bienvenus, les frontières leur étant fermées. Pour endiguer la maladie, le gouvernement avait mis en place des consignes sanitaires très strictes et placé en quarantaine des centaines de milliers de personnes. À Taiwan, même son de cloche, l’épidémie n’a quasiment pas changé le cours de la vie. Même si un cas de transmission a été relevé cette semaine (une première depuis 253 jours !), le pays de 23,5 millions d’habitants a parfaitement su gérer la crise. Aujourd’hui, le port du masque n’y est même plus obligatoire. C’est grâce à une population plus « disciplinée » que Taiwan serait parvenu à lutter contrer le Coronavirus.

Pour ce qui est du respect des règles et de l’auto-responsabilité des citoyens, la Nouvelle-Zélande fait très bonne figure également. La solidarité et les mesures drastiques (fermeture des frontières et confinement national dès mars) mises en place par le gouvernement ont porté leurs fruits. Le peuple Kiwi n’a perdu que 25 âmes pour 5 millions d’habitants !

Du relâchement au Japon et en Corée du Sud

Ils avaient quasiment suivi le même chemin que Taiwan et le Vietnam, pourtant, le Japon et la Corée du Sud n’ont pas réussi à maintenir le rythme infligé par leurs voisins asiatiques. Au pays du soleil levant, c’est le gouvernement qui est pointé du doigt comme premier responsable de la rechute. Le Japon doit faire face à une troisième vague depuis début décembre alors que les dirigeants continuent de promouvoir le tourisme intérieur. Le 23 décembre, un pic record de 3275 contaminés a été atteint. La troisième vague, la Corée-du-Sud doit également y faire face. Le président Moon Jae-In s’est même excusé sur Facebook quant aux difficultés auxquelles son gouvernement est confronté. Il juge la situation « très grave » alors que les 1000 cas quotidiens sont régulièrement relevés depuis le 12 décembre.

La France, meilleure élève que ses voisins ?

Jean Castex l’avait affirmé lors d’une de ses régulières sorties, la France était le pays où l’épidémie était le mieux géré sur le continent européen. Derrière le Royaume-Uni et l’Italie (qui se reconfine également), l’Hexagone est le troisième pays le plus touché en nombre de morts avec environ 62 000 décès depuis l’arrivée du virus sur le territoire. En ramenant cette statistique au nombre de morts par habitants, c’est la Belgique qui se situe tristement à la première place mondiale, on y dénombre 1388 pertes pour un million d’habitants, quasiment deux fois plus que la France avec ses 740 décès pour un million de personnes. Sur les cinq premières nations de ce classement, quatre sont européennes avec notamment l’Espagne (928), l’Italie (851) et le Royaume-Uni (834). La gestion de la crise sanitaire en France n’a pourtant pas été suffisante puisque l’assouplissement des mesures au 15 décembre a été repoussé à une date ultérieure, outre l’exception faite pour Noël, le couvre-feu de 20h à 6h est toujours en vigueur et les rassemblements interdits, notamment le 31 décembre et le 1er janvier.

Quelles perspectives pour 2021 ?

Alors que davantage de campagnes de vaccination sont lancées chaque semaine, à quoi peut-on s’attendre pour l’année prochaine ? Ces remèdes seront-ils suffisamment efficaces pour stopper la maladie ? Cela prendra forcément du temps, mais combien ? L’avenir est encore flou pour la plupart des pays. Les événements sportifs comme les Jeux Olympiques de Tokyo ou l’Euro de football garderont-ils leur rang, et pourront-ils accueillir des spectateurs ? Certains États seront-ils confrontés à une quatrième vague suite à des relâchements des populations concernant les fêtes de fin d’année ? Autant de questions sans réponses qui laissent planer le doute sur le sort que nous réserve l’année à venir…

Pensez aussi à découvrir nos autres éditions