Édition internationale

“J’ai testé pour vous le Dry January, le mois de la sobriété !”

Chaque année, des millions de personnes dans le monde relèvent le défi du Dry January : un mois entier sans consommer d’alcool. Après six mois de sobriété, les fêtes de fin d’année m’ont fait renouer avec l’alcool. Le Dry January s’est alors présenté comme l’occasion idéale de retrouver la sobriété là où je l’avais laissée. Journaliste chez lepetitjournal.com depuis un an, j’ai décidé de vous partager mon vécu en janvier… la sobriété ! Retour sur un mois de défi, entre bienfaits retrouvés et quelques tentations.

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Écrit par Léa Degay
Publié le 27 janvier 2025, mis à jour le 30 janvier 2025

 

Le 1er avril 2024, j’ai pris une décision qui allait changer mon quotidien : arrêter de boire de l’alcool. Pendant plus d’une demi année, je n’ai pas bu une seule goutte. Cette période de sobriété m’a permis de redécouvrir certains plaisirs simples, de me sentir plus en phase avec mon corps et d’apprécier pleinement mes journées (et surtout les lendemains de soirée). Mais en décembre, les fêtes de fin d’année m’ont entraînée dans un tourbillon où les verres se sont multipliés bien plus que je ne l’aurais souhaité.

 

Né en 2013 au Royaume Uni, la première édition du Dry January voit le jour grâce à l’organisation Alcohol Change UK. Quatre ans plus tard, en 2017, la Belgique reprend le concept : tournée minérale, qui a lieu durant tout le mois de février. 

 

C’est dans ce contexte que j’ai vu le Dry January comme une opportunité idéale pour remettre les compteurs à zéro. Une pause bienvenue pour retrouver la sobriété là où je l’avais laissée. 

 

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Pourquoi se lancer dans le Dry January ? Le concept du Dry January vise à offrir une pause à son organisme après les excès des fêtes de fin d’année. Mais au-delà des motivations santé, c’est aussi une opportunité de remettre en question notre rapport à l’alcool. Pourquoi consommons-nous ? Par habitude, par plaisir, ou pour socialiser ? 

 

Les premiers jours du défi ont été assez faciles. L’idée de reprendre une routine sans alcool m’a immédiatement fait du bien. J’ai retrouvé les réflexes que j’avais acquis au printemps 2024. Et j’ai repris mon classement des meilleurs thés glacés maison de Paris.

Très vite, ma vie sociale a mis en péril ma détermination. Comment expliquer, une fois de plus, que je ne bois pas, alors que mes proches m’avaient vue lever mon verre en décembre? 

 

Le Dry January prend de l’ampleur dans le monde depuis 2018. Environ 20 % des Français participent chaque année au Dry January. Les jeunes sont les plus nombreux à se lancer : en 2020, 35 % des 18-35 ans ont tenté l’expérience, contre 15 % des 35-49 ans et 8 % des plus de 50 ans. Les femmes suivent également en plus grand nombre le mouvement : elles constituent 58% des participants. Aux Etats Unis, il est prisé par 1 américain sur 5 selon un sondage YouGov de décembre 2018. 

 

Petit à petit, je me suis reconnectée avec ce sentiment de contrôle et de liberté que procure l’absence d’alcool. Et les premiers bénéfices ont commencé à réapparaître : le sommeil plus profond, une énergie matinale retrouvée et une sensation générale de légèreté. Ces petits changements m’avaient manqué et m’ont rappelé pourquoi j’avais choisi la sobriété en premier lieu. J’ai redécouvert la satisfaction d’une soirée sobre, où je rentre chez moi parfaitement lucide et où je me réveille sans gueule de bois. J’ai aussi pris conscience que mes consommations récentes n’étaient souvent qu’un automatisme social, plus qu’un réel plaisir. 

 

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Le Dry January est un mouvement suivi principalement par les pays occidentaux, anglophones et francophones : la Suisse, le Canada, les Etats Unis et le Royaume Uni. 

 

Le 31 janvier, la fierté est au rendez-vous. J’ai tenu bon tout au long du mois, et cette parenthèse m’a permis de redéfinir mes priorités et la place que je souhaite accorder à l’alcool dans ma vie. Je ne vise pas une sobriété absolue, mais plutôt une volonté de reprendre le contrôle, de faire de chaque verre un choix pleinement assumé, et non une réponse automatique dictée par les circonstances ou les habitudes sociales.