Avec Le passager de l'été, Florence Moncorgé-Gabin met en images une histoire d'amour agricole dans la France des années 50. Si le scénario réserve peu de surprises, le charme de Catherine Frot et de Grégori Dérangère sauve le film de l'ennui
Ah le temps jadis, ah la campagne bien de chez nous d'autrefois !
Il y a dans l'air un goût régressif qui assure aux films braqués sur le rétroviseur un certain succès. Ici, le nom même de la réalisatrice est une promesse nostalgique, puisqu'il s'agit, ni plus ni moins, de Florence Moncorgé-Gabin, la fille de Jean, magnifique incarnation de l'acteur moderne puis patriarche ventripotent du cinéma de papa.
Le passager de l'étéplante ses bottes dans la terre du Cotentin, dans les années 50, époque charnière entre le cheval de trait et le cheval vapeur. Monique est une femme abandonnée par son mari. Elle dirige seule la ferme oùelle vit avec sa vieille belle-mère et sa fille Jeanne, institutrice.
Un beau jour, passe Joseph, un journalier àla recherche d'une embauche L'homme est taciturne et travailleur. Il trait les vaches, coupe le bois, fait les foins. Peu àpeu, le beau commis focalise les désirs, éveille les sensualités.
L'équipier 2
Dans le genre agricole, rien ne nous est épargné. Le geste auguste du semeur succède àla complainte du bourrelier. La sueur perle sous le soleil estival et les pantalons de velour sales s'accordent de façon très fashion rurale aux chemises àcarreaux usées. Tout est bien àsa place et la reconstitution est minutieuse. Question scénario, tout est cousu du même fils blanc : la rudesse et la pudeur, les sens en émois et le drame familial qui couve. Et puis, comme dans tous les films français du moment, il y a un petit rôle pas trop sympathique pour François Berléand.
Entendons-nous bien. Le passager de l'été n'est pas pour autant un indigeste navet réac. On peut même y prendre un certain plaisir paresseux, grâce essentiellement aux acteurs qui ne manquent pas de charme. C'est le cas évidement de Grégori Dérangère, qui reprend ici exactement le même rôle que dans L'équipier de Philippe Lioret. De façon générale, la similitude entre les deux films est d'ailleurs troublante. Même acteur, même argument, même construction en flash back àla recherche des origines. Jusqu'àl'affiche qui ressemble àun copié-collé.
Et puis, si Laura Smet ne fait pas d'étincelles, Catherine Frot est une comédienne dont on a plaisir àsuivre le travail, même dans un film pour soirée télé?
Jean Marc JACOB. (LPJ) 13 juin 2006
Le passager de l'été, Florence Moncorgé-Gabin (1h37) avec Catherine Frot, Grégori Dérangère, Laura Smet? Sorti en France le 7 juin 2006
Voir la fiche du film sur le site d'Allociné
Ah le temps jadis, ah la campagne bien de chez nous d'autrefois !
Il y a dans l'air un goût régressif qui assure aux films braqués sur le rétroviseur un certain succès. Ici, le nom même de la réalisatrice est une promesse nostalgique, puisqu'il s'agit, ni plus ni moins, de Florence Moncorgé-Gabin, la fille de Jean, magnifique incarnation de l'acteur moderne puis patriarche ventripotent du cinéma de papa.
Le passager de l'étéplante ses bottes dans la terre du Cotentin, dans les années 50, époque charnière entre le cheval de trait et le cheval vapeur. Monique est une femme abandonnée par son mari. Elle dirige seule la ferme oùelle vit avec sa vieille belle-mère et sa fille Jeanne, institutrice.
Un beau jour, passe Joseph, un journalier àla recherche d'une embauche L'homme est taciturne et travailleur. Il trait les vaches, coupe le bois, fait les foins. Peu àpeu, le beau commis focalise les désirs, éveille les sensualités.
L'équipier 2
Dans le genre agricole, rien ne nous est épargné. Le geste auguste du semeur succède àla complainte du bourrelier. La sueur perle sous le soleil estival et les pantalons de velour sales s'accordent de façon très fashion rurale aux chemises àcarreaux usées. Tout est bien àsa place et la reconstitution est minutieuse. Question scénario, tout est cousu du même fils blanc : la rudesse et la pudeur, les sens en émois et le drame familial qui couve. Et puis, comme dans tous les films français du moment, il y a un petit rôle pas trop sympathique pour François Berléand.
Entendons-nous bien. Le passager de l'été n'est pas pour autant un indigeste navet réac. On peut même y prendre un certain plaisir paresseux, grâce essentiellement aux acteurs qui ne manquent pas de charme. C'est le cas évidement de Grégori Dérangère, qui reprend ici exactement le même rôle que dans L'équipier de Philippe Lioret. De façon générale, la similitude entre les deux films est d'ailleurs troublante. Même acteur, même argument, même construction en flash back àla recherche des origines. Jusqu'àl'affiche qui ressemble àun copié-collé.
Et puis, si Laura Smet ne fait pas d'étincelles, Catherine Frot est une comédienne dont on a plaisir àsuivre le travail, même dans un film pour soirée télé?
Jean Marc JACOB. (LPJ) 13 juin 2006
Le passager de l'été, Florence Moncorgé-Gabin (1h37) avec Catherine Frot, Grégori Dérangère, Laura Smet? Sorti en France le 7 juin 2006
Voir la fiche du film sur le site d'Allociné
L'annuaire 
L'agenda 
