Quand vous pensez à la Roumanie sans y être jamais allé, vous ne pouvez pas ne pas imaginer des forêts, des montagnes et des châteaux fantastiques. Eh bien la réalité n'est pas si éloignée de la fiction si l'on a su garder un cœur d'enfant et une curiosité affutée. Au cas où vous les auriez égarés en cours de route, suivez donc notre guide des 5 plus beaux châteaux du pays, vous m'en direz des nouvelles.
Ce château date du XIXe siècle et détonne par son architecture allemande de la Nouvelle-Renaissance. On peut aussi penser en le contemplant à une grande villa alpine dans le style italien et allemand. Il se distingue par sa démesure avec pas moins de 160 chambres, chaque pièce ayant son identité propre, vous y trouverez même un salon mauresque car la reine Marie était fascinée par l'Orient des Mille et une Nuits. Le château abrite également l'une des plus belles collections d'objets d'art et de décoration du pays. Parmi ces trésors, on retrouve des lustres en verre et cristal de Murano, une collection de 4 000 armes et des vitraux allemands qui font le bonheur des visiteurs. A notre que Peleș a été le premier château au monde à être entièrement alimenté par l’électricité produite dans sa propre centrale. Le célèbre peintre autrichien Gustav Klimt a peint lui-même des fresques murales au plafond pour décorer la salle de théâtre du château. Le cœur de la reine Marie de Roumanie est même conservé au château de Peleș depuis 2005, une raison de plus pour venir le visiter.
Tout le monde a entendu parler de ce château, datant du XIVe siècle, étant associé à la légende du vampire Dracula, un personnage de fiction créé par l'écrivain irlandais Bram Stocker. L'écrivain s'est inspiré de la véritable histoire de Vlad l'Empaleur qui y aurait séjourné, pour renforcer le réalisme de son récit. Perché tout en haut, au sommet d'un rocher de 70m, au cœur de la Transylvanie, il impressionne d'emblée car on le voit de très loin. Ce château offre ainsi une vue imprenable sur les montagnes, les forêts et les villages alentour qu'il domine de sa présence fantastique. Avec ses tours asymétriques immédiatement reconnaissables et ses tourelles recouvertes de tuiles rouges, ses 57 chambres décorées dans le style moyenâgeux, le lieu est chargé d'une énergie toute particulière qui alimente encore aujourd'hui tous les fantasmes. Pour Halloween, les étrangers et les jeunes Roumains se battent pour le louer et venir en groupe pour s'y faire peur.
Construit au XVe siècle, ce château présente un style plutôt éclectique mêlant éléments de la Renaissance, du Baroque, du Néoclassique et du Néogothique. Sa popularité est due au fait qu'il accueille le festival Electric Castel depuis 2013. Le château a traversé l'histoire mais non sans en subir les aléas. En effet, en 1944, les troupes allemandes l'avaient dévasté pour se venger des activités politiques de son propriétaire. Ce dernier avait entamé des négociations avec le gouvernement hongrois pour changer de camp et lutter contre l'Allemagne nazie, courageux certes mais les Nazis ne l'ont pas vu sous cet angle. Puis il y a eu l'ère communiste qui n'a pas aidé non plus, le bâtiment était alors réquisitionné pour servir d'école de conduite, de ferme et même d'hôpital. Le château est actuellement en cours de restauration.
Plus d'informations ici: https://lepetitjournal.com/bucarest/a-voir-a-faire/escapades-chateaux-meconnus-le-chateau-de-banffy-154907
Construit au XIXe siècle dans un style néo-gothique, le château Miclăușeni de la famille Sturza appartient aujourd'hui à l'église métropolitaine et fait partie du monastère de Miclăușeni. Parmi ses particularités nous pouvons noter ses tours gothiques, les armures médiévales qu'on peut observer et des phrases latines inscrites un peu partout sur les murs. Pendant la Seconde Guerre mondiale, le lieu a été transformé en hôpital pour accueillir en urgence les blessés. Une célèbre anecdote raconte d'ailleurs que le célèbre compositeur roumain George Enescu serait venu y jouer du violon pour remonter le moral des troupes. Plus tard, pendant le communisme, le château de Miclăușeni a été transformé en dépôt d'explosifs.