Il existe des châteaux espagnols, dégradés en silence au fil des ans, qui continuent de séduire des millions des touristes. L’impressionnant chateau de Vélez-Blanco d’Almería, en Andalousie, commence à sortir de sa torpeur.
Vélez-Blanco est une forteresse qui porte le nom de la ville sur laquelle elle a été construite entre 1505 à 1515, une commune au nord de la province espagnole d’Almería dans la contrée de los Vélez, comprise dans le Parc Naturel de la Sierra de María-Los Vélez.
Cette forteresse a été bâtie, sur les ordres de Don Pedro Fajardo y Chacón, sur les fondations d’un ancien fort militaire maure qui servait de tour de guet pendant la Renaissance. Son signe particulier ? Elle ressemble, à quelques détails près, au fort de Cuéllar situé près de Ségovie, une résidence du duc d’Albuquerque.
Au XVIe siècle, au lendemain de la mort du troisième marquis de Vélez, les Fajardo ont élu domicile à Mula et à Madrid. Pour ne pas abandonner le château, ils l’ont gardé pour les séjours d’été et leurs innombrables parties de chasse en famille.
Après l’extinction des Fajardo à la fin du XVIIe siècle, le Vélez-Blanco a connu une descente aux enfers sans précédent, à l’image de sa ville éponyme, auparavant glorieuse et puissante. De ce fait, il a été laissé à l’abandon au début du XIXe siècle et fait l’objet de plusieurs travaux de démantèlement.
La touche française
Au début du XXe siècle et plus exactement en1903, un antiquaire français a décidé d’acheter les 10 frises murales en bois arabesques décorant les deux salles du château puis le patio. Ces frises sont revendues la même année à Émile Peyre, un célèbre décorateur et sculpteur français du siècle dernier. Une des deux frises qui avait disparu, a été retrouvée, comme par enchantement, en 1996, dans les anciennes réserves du Musée des arts décoratifs de Paris.
Le patio en marbre faisant office de galerie ouverte sur deux étages bâti selon les normes de la renaissance italienne, est revendu en 1913 à l’Américain George Blumenthal qui le léguera, par la suite, au Metropolitan Museum of Art de New York. C’était en 1945 précisément. Dans ce musée, ces ornements intérieurs peuvent aujourd'hui y être contemplés.
Un village qui abrite un symbole
La richesse archéologique de ses sites et grottes en font une destination prisée des touristes qui découvrent celle d'Ambrosio, important site du Néolithique, les peintures rupestres des refuges de Santonge, la Grotte de Gabar et surtout celle de los Letreros, déclarée Monument National en 1924 et plus récemment Patrimoine de l'humanité qui abrite la peinture: "el Indalo', un homme qui soutient avec ses mains l'arc-en-ciel et qui est devenu le symbole le plus représentatif d'Almería