Le Baromètre DCH sur la gestion du Talent en Espagne en 2018 a dévoilé ses statistiques. Parmi tous les chiffres étalés, on retient que les entreprises espagnoles sont majoritairement attirées par des profils juniors, sans trop d’expérience, qu’elles peuvent former elles-mêmes.
L’organisation internationale des "directeurs du capital humain" -appelation correspondant à l'acronyme DCH et se rapprochant du concept plus galvaudé de directeur des ressources humaines- en collaboration avec l’école EAE Business School ont mené une enquête auprès de 179 grandes entreprises espagnoles. L’objectif de cette enquête était de connaître la valeur des gestionnaires de capital humain de ces grandes entreprises autour de projets et tendances les plus remarquables en matière de gestion des talents. Et de ce fait, un détail ressort parmi tous les chiffres exposés dans l’enquête. En 2018, 45,54% des personnes sous contrats étaient des profils juniors, contre 35,47% pour les cadres moyens et même 18,99% pour les cadres supérieurs. Dans les 179 entreprises questionnées, 59,85% disposent d’un programme d’intégration de jeunes talents, soit une augmentation de 4,57% par rapport à 2017.
Mais pourquoi les profils juniors sont-ils plus avantagés vis-à-vis des recruteurs des grandes entreprises ? Selon Pilar Llácer, auteure de l’étude et tête du Graduate Internships Assessment de l’EAE Business School, "cette tendance est due au pari des entreprises de miser sur les jeunes talents, et ainsi obtenir un meilleur engagement de leur part. C’est l’un des profils qui s’adapte le plus facilement à tout type de demandes". Dans l’Ingénierie cependant, les directeurs des ressources humaines assurent rechercher majoritairement des personnes issues de formations techniques supérieures ainsi que les masters.
La maîtrise d’une seconde langue reste très importante
Concernant le temps de formation accordé aux nouveaux employés à leur arrivée, 37,8% des entreprises affirment avoir formé entre 75% et 100% de leurs nouveaux arrivant durant l’année. Elles s’accordent aussi sur un point, la maîtrise d’une seconde langue reste très importante, voire décisive. 32,35% des compagnies affirment qu’elles attendent un haut niveau, c’est-à-dire C1-C2, 38,34% attendent un niveau moyen (B1-B2) et seulement 6,62% ne recherchent qu’un niveau bas (A1-A2). Les secteurs qui embauchent le plus sont les entreprises de transactions, commerciales et d’informatiques-technologies. Le marketing et la direction générale sont les mauvais élèves, avec un taux d’embauches respectifs de 10,22% et 4,97%.
La gestion de la diversité prend de plus en plus d’ampleur
Le Baromètre affiche aussi les critères et facteurs qui rendent une entreprise plus attractive. En premier lieu, c’est la carrière professionnelle qui attire les employés, puis les politiques de flexibilité et de conciliation. En revanche, la politique de diversité de genres et d’intégration des handicaps n’est pas un critère influent. Mais 69,63 % des entreprises affirment cependant avoir embauchés des personnes handicapées. La gestion de la diversité prend de plus en plus d’ampleur, et presque 50% des compagnies ont mis en place des programmes correspondants. Cependant, la plupart se concentre sur la diversité de genre, puis du handicap. La diversité générationnelle et enfin la diversité culturelle arrivent loin derrière (seulement 17,57% des 50% d’entreprises qui ont mis en place un programme de gestion des diversités).
Consulter ici le baromètre 2018 Gestion du Talent en Espagne