

Les Français ont la réputation de ne pas être généreux en matière de pourboire, souvent par méconnaissance des coutumes. En Italie, s’il est préférable de donner un pourboire, il reste surtout nécessaire de payer le couvert.
Le pourboire en Italie, ce qu'il faut savoir
Il y a trente ans en Italie, donner un pourboire ne se faisait absolument pas. Cette attention vexait en effet les serveurs et les employés d'hôtels, ce geste laissant supposer qu'ils n'étaient pas bien rémunérés. Mais les choses ont changé, notamment avec le développement du tourisme. Aujourd’hui, de Florence à Naples en passant par Rome, les pourboires sont devenus monnaie courante en Italie. Selon une étude de Skyscanner du 2015, dans les restaurants italiens, il est bien vu de laisser une petite pièce pour le service. Ces principes sont de mise pour un déjeuner ou un diner, mais pour une seule consommation d’un verre ou d’un café en terrasse, donner un pourboire n’est pas nécessaire.
Outre les restaurants, à qui faut-il donner un pourboire ? Pour le chauffeur de taxi, la coutume voudrait que les clients arrondissent le prix de la course à l’euro supérieur. Quant au bagagiste de l’hôtel, laisser quelques euros reste conseillé : 1 à 2 euros selon la taille du bagage. Et si vous voyagez avec un guide touristique, il faudrait lui donner également 1 à 2 euros par visite.
Quid du Pane e coperto
Sur l’addition qu’on vous présente dans les restaurants, qu’importe le standing, la mention "pane e coperto" (pain et couvert) augmente l’addition de 1 à 2,50 euros par personne. Voir davantage dans des lieux plus hauts de gamme. Ce pane e coperto avait auparavant une justification précise. Aujourd’hui un peu moins … A l’époque où les osterie traditionnelles faisaient office de cantines, ouvriers, commerçants et paysans pouvaient venir se restaurer en venant avec leur propre nappe, pain et vin pour payer seulement la nourriture servie. Quand le restaurateur fournissait le "couvert" à celui qui venait sans pain ni couverts, ces derniers lui étaient facturés.
A Rome depuis 2007, une loi interdit aux établissements de faire payer le pain et le couvert. Pour autant, les professionnels ignorent cette loi au motif que le coperto servirait à payer l’entretien de la nappe, les couverts et le pain. A noter, ce sont les régions italiennes qui dictent la loi en la matière.
Pour éviter toute mauvaise surprise, il est conseillé aux clients de vérifier si le menu indique bien le prix du couvert. Et une plainte peut être déposée auprès des agents de la ville si tout abus est constaté.