Aujourd’hui l’écologie est au cœur de nos préoccupations : nous faisons de plus en plus attention à la planète et à nos conditions de vie. Que ce soit en achetant des produits alimentaires, en choisissant le type de livraison, en consommant de l’eau, de l'énergie ou en se déplaçant en ville, c’est tout notre quotidien qui est d’une certaine manière remis en question. Mais qu'en pensent les jeunes, et plus particulièrement les étudiants ? Nous avons passé à la loupe les habitudes des étudiants qui participent au projet culturel et linguistique FLEvolution, dont ceux de la philologie romane de l’Université de Gdańsk afin d’en savoir plus sur la place de l’écologie dans leur vie quotidienne, sur le campus, et chez eux.


En préambule
- Le groupe de répondants est composé de 37 étudiantes et seulement 2 étudiants, âgés de 18 à 25 ans.
- 90% des sondés ont déclaré qu’ils étudiaient à l'Université de Gdańsk ; une personne à Polytechnique de Gdańsk, et une autre à l’Université Mérito de Gdańsk. Notons qu’un répondant étudie à l’Université de Nîmes en France.
- Vous noterez que la philologie romane est une filière qui attire essentiellement les jeunes femmes. Selon les statistiques, au cours de l’année universitaire 2024-2025, 84 % des étudiants sont des filles et 16 % des garçons.
Comment vous rendez-vous à l’université ?
Les résultats de notre enquête : Près de trois quarts des répondants ont déclaré qu’ils se déplacent en utilisant les transports publics. C’est ensuite la marche à pied qui remporte la deuxième place : ces résultats sont très positifs pour la Pologne !

Que nous disent les statistiques en Pologne ?
Source : enquête : « Transport – wyniki działalności w 2023 r. », GUS : Główny urząd Statystyczny, office centrale des statistiques avec Urząd Statystyczny w Szczecinie (Office de statistiques de Szczecin). Cette enquête ne spécifie pas l’âge des personnes interrogées, néanmoins, c’est un bon indicateur sur la tendance en Pologne.
Les chiffres : En 2023, 649,5 millions de passagers ont utilisé des transports en commun variés, soit 13.5% de plus que les années précédentes. Toujours en 2023, 256,9 millions de passagers ont choisi le bus, soit une augmentation de 19.8% comparée aux années précédentes ; notez que dans ces transports ont également voyagé 1.5 millions de vélos.
Les transports semblent être une question centrale chez les étudiants polonais, ils n’hésitent pas à proposer des solutions pour faciliter leur quotidien :
Rambo (pseudonyme), 23 ans : «Le co-voiturage devrait être plus populaire, beaucoup d’entre sont dans leurs voitures seuls. »
Amelia, 18 ans : « Il devrait y avoir des restrictions pour les automobilistes dans les centres-villes, comme celui de Varsovie, et de meilleurs transports en commun pour faciliter l’interdiction des voitures. »
Maja, 20 ans : « L’accès aux transports en commun devrait être amélioré dans les campagnes. »
Qu’en est-il en France ?
Source : enquête : « Environnement, consommation d’énergie et mobilités en 2022 », du Ministère chargé de l’environnement, Eric Pautard (SDES : service des données et études statistiques)
Les chiffres : Sur trois quarts des Français âgés de 18 ans et plus qui déclarent se déplacer régulièrement pour se rendre sur leur lieu de travail ou d’études :
- 55% d’entre eux disent utiliser principalement une voiture ou un deux-roues motorisé.
- Le recours à la marche, au vélo et/ou aux transports en commun pour effectuer le trajet domicile-travail/études est surtout le fait de personnes vivant dans de grandes agglomérations soit 56 % dans l’unité urbaine de Paris et 34 % dans les pôles urbains de plus de 100.000 habitants.
- Entre 2009 et 2020, 31% des moins de 30 ans déclarent se rendre sur leur lieu de travail ou d’étude en marchant, à vélo et/ou en transports en commun.
- En 2022, plus de trois Français sur cinq continuent de se montrer pessimistes quant à l’éventualité d’un quotidien sans voiture.
Source : enquête : « Marcher et pédaler : les pratiques des Français », Ministère de la transition écologique, décembre 2021
Les chiffres : Pour l’ensemble des déplacements locaux, les femmes marchent plus que les hommes, avec respectivement 25,8% contre 22% des déplacements. Cependant, le vélo est lui plus utilisé par les hommes avec 3,7% face à 1,5% par les femmes.
Jules, 23 ans, étudiant à l’Université de Nîmes, se déplace à pied pour se rendre sur son lieu d’études. Cet étudiant se démarque des statistiques précédentes en allant à l’encontre de la majorité des français qui, eux, se déplacent en voiture.
Pour vous désaltérer à l’université, qu’utilisez-vous ?
Les résultats de notre enquête
Un peu plus que 60% des répondants déclarent qu’ils prennent une gourde avec eux. La popularité des bouteilles plastiques est de plus en plus faible. C’est un progrès encourageant pour la suite !

Que nous disent les statistiques en Pologne ?
À ce jour, nous n’avons pas pu trouver de statistiques ou d’études sur l’utilisation des en Pologne. Cependant, l'intérêt pour les pratiques durables, telles que l'utilisation de gourdes, est en croissance parmi les jeunes Polonais, notamment dans les grandes villes universitaires comme Varsovie, Cracovie, Wrocław et Gdańsk. Cette tendance est d’ailleurs soutenue par des initiatives écologiques sur les campus et par des campagnes de sensibilisation à la réduction des déchets plastiques.
Plusieurs de nos répondants polonais ont mis l’accent sur l’importance des gourdes. Notons qu’ils demandent également la mise en place de points d’eau potable :
Martyna, 23 ans, Natalia, 21 ans, Milena, 20 ans, Kristina, 20 ans, expriment leur souhait que l’utilisation des bouteilles en plastique soit exceptionnelle voire totalement interdite.
Milena, 23 ans, réclame : « Plus de points d’eau pour remplir les bouteilles d’eau potable. »
Qu’en est-il en France ?
Source : enquête : « Enquête consommateur RSE 2022 », Gobi et OpinionWay, 30 avril 2024
Les chiffres : 68% des Français de moins de 35 ans utilisent une gourde dans leur quotidien. Une habitude importante pour une vie quotidienne éco-responsable.
Jules, étudiant cité précédemment, utilise lui aussi une gourde.
D’après une étude concernant le gaspillage : Zero Waste France, 15 milliards de bouteilles d’eau en plastique sont mises sur le marché en France. Et selon l’ADEME (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie), les bouteilles en plastique sont l’un des principaux déchets collectés lors des opérations de ramassage avec, en 2022, 217.400 tonnes de bouteilles collectées. Un fléau pour nos océans, pour un geste éco-responsable simple.
Comment buvez-vous votre thé ou votre café à l’université ?
Les résultats de notre enquête
La majorité des répondants boivent leur boisson chaude dans un gobelet en carton : 61,5%. Une partie des répondants utilisent également un thermos : 33,3% ; une option plus respectueuse de l’environnement.
L'utilisation de gobelets en carton jetables peut être problématique car la majorité d’entre eux, sont revêtus d’une fine couche de plastique (polyéthylène) à l’intérieur pour leur étanchéité. Cette barrière plastique rend le gobelet difficile à recycler dans les filières classiques, car elle nécessite des installations spécifiques pour séparer les matériaux.

Que nous disent les statistiques en Pologne et en France ?
Malheureusement, à ce jour, aucune enquête n’a été menée pour connaître la consommation des gobelets jetables dans les universités polonaises ou françaises. Nos résultats montrent que c’est une habitude récurrente, mais peu écologique. Là pourrait se trouver un point de départ vers un nouveau fonctionnement plus éco-responsable.
Jules, comme la majorité des étudiants polonais, boit son thé ou son café dans un gobelet en carton.
Par contre, la consommation annuelle de la France en gobelets jetables, tous âges confondus s’élève à 4 milliards de gobelets plastiques, soit 30.000 tonnes de déchets (Sources : Planetoscope.com et CITEO dans plusieurs rapports sur les emballages).
En entreprise, ce sont 3 gobelets par jour et par salarié qui sont utilisés (Source : Écophoenix, entreprise spécialisée dans les solutions alternatives aux plastiques jetables). Le taux de recyclage en France est de seulement 1 % (Source : Cèdre (structure spécialisée dans la gestion des déchets en entreprise), en lien avec les données de l’ADEME).
Également, notons que nos répondants montrent un intérêt pour cette problématique, peut-être seront-ils les futurs acteurs du changement :
Magda, 22 ans, déclare : « je ne veux plus utiliser de gobelets en carton lorsque j’achète un café à l’université. »
Zuzia, 20 ans, va même jusqu’à demander le changement des machines à café de l’université, pour être obligé d’apporter sa propre tasse.
Comment lisez-vous vos lectures universitaires ?
Les résultats de notre enquête
La grande majorité, 71,8% des répondants affirme lire en format numérique. Une solution pratique et écologique qui prouve que la transition écologique est amorcée au sein des universités polonaises.

Que nous disent les statistiques en Pologne ?
Une transition numérique en cours
L’adoption progressive du numérique est en marche, bien que les données spécifiques sur les habitudes de lecture des jeunes Polonais soient limitées, on observe une intégration croissante des outils numériques dans l'enseignement supérieur. Les universités polonaises adoptent progressivement des plateformes d'apprentissage en ligne et encouragent l'utilisation d'outils numériques pour la prise de notes et la réalisation de travaux académiques.
Néanmoins, la lecture sur papier est encore répandue, l'écriture manuscrite et la lecture sur papier restent présentes, notamment lors des examens et dans certaines disciplines où elles sont encore privilégiées.
Source : enquête : “Mobile devices in learning and teaching”, (Les appareils électroniques dans l’apprentissage et l’enseignement), du Copernicus Science Center (Centre des sciences de Copernic), publiée en février 2025.
Les chiffres : Les élèves âgés entre 13 et 19 ans enquêtés (soit le niveau école primaire et lycée), sont 11% à déclarer utiliser des liseuses électroniques. La lecture semble donc rester traditionnelle, avec des livres au format papier.
Qu’en est-il en France ?
On note une montée en puissance du numérique, mais le papier reste dominant
La lecture numérique reste en hausse, en 2024, 44 % des jeunes Français ont déjà lu un livre numérique, majoritairement sur smartphone. Cette proportion est en forte progression, avec une augmentation de 11 points par rapport à 2022 et de 25 points depuis 2016. (Comprendre la lecture chez les jeunes Français : tendances et défis en 2024)
Néanmoins, la préférence va toujours au papier : Malgré cette tendance, le format papier demeure prédominant. En 2023, les Français ont lu en moyenne 17 livres papier contre 5 en format numérique (Centre National du Livre).
Jules, le seul français qui a répondu au questionnaire, déclare lui aussi lire encore sur format papier, ce qui vient confirmer la préférence des français.
Quant à l’usage académique, on note que dans le cadre universitaire, les étudiants utilisent davantage le numérique pour la prise de notes et la consultation de ressources en ligne. Cependant, l'impression de documents et la lecture sur papier restent courantes, notamment pour les révisions.
Source : enquête : « Les jeunes et les liseuses électroniques », OpinionWay, en avril 2025.
Les chiffres : Sur un échantillon de 1.002 personnes, représentatif de la population française* âgée de 15 à 30 ans, 24% déclarent posséder une liseuse électronique.
*selon méthode des quotas : critères de sexe, d’âge, de catégorie socio-professionnelle, de catégorie d’agglomération et de région de résidence.
Selon l’article “Electrical Waste E-readers vs books: Which are better for the environment?” (Déchets électroniques, lecteurs numériques versus papier : lequel est le mieux pour l’environnement) de Breton Towler pour le journal Commercial Waste, l’utilisation des e-books n’est pas toujours plus écologique que celle des livres papier. L’empreinte carbone totale d’une liseuse s’élève à 168 kg. Un livre imprimé seulement 7,5 kg.
Une liseuse électronique ne devient plus écologique qu’après la lecture d’environ 22 livres numériques.
Frédéric Constant : découvrez où lire de bons livres en français !
Qu’utilisez-vous pour votre prise de notes ?
Les résultats de notre enquête
Les réponses à cette question sont variées mais penchent du côté du format numérique. Les tablettes (35,9%) ainsi que les ordinateurs (28,2%) dominent, la prise de note manuscrite étant à 35,9%. Notons que le téléphone est totalement exclu de la prise de notes. Ainsi, en général le format numérique est privilégié.

Que nous disent les statistiques en Pologne ?
Source : enquête : “Technology through the eyes of a student”, (La technologie à travers les yeux d’un étudiant) de Digital Care, octobre 2024.
Les chiffres : Cette enquête montre que 97% des étudiants polonais utilisent des appareils électronique pour étudier. Parmi eux, 94% utilisent des ordinateurs et 32% des tablettes.
Grâce aux fonds européens, les universités polonaises ont pu moderniser leurs infrastructures et développer de nouvelles méthodes d'enseignement, favorisant l'intégration des outils numériques, source diplomatie.gouv.fr.
Qu’en est-il en France ?
Source : enquête : Enquête de l’Université de Poitiers, analysée dans le journal The Conversation dans l’article « Stylos ou claviers : quels outils choisir pour prendre des notes ? » du 31 janvier 2022 (cité comme référence par de nombreux médias mais la source directe n’est plus disponible sur le site de l’université de Poitier).
Les chiffres : Sur 700 étudiants interrogés, 90% utilisent des feuilles, tandis que 60% utilisent des ordinateurs. Les étudiants mélangent donc les deux supports pour une meilleure efficacité.
Source : rapport : « Baromètre du numérique » du pôle société du CREDOC (centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie) de mars 2025.
Les chiffres : Ce rapport montre que 92% des 18-24 ans possèdent un ordinateur personnel. Les étudiants ont donc accès à cet équipement, l’utilisation de celui-ci pour les études n’est pas à minimiser.
Il n’est pas étonnant de noter que Jules, lui aussi, utilise son ordinateur pour prendre des notes.
L’article de recherche “The Pen Is Mightier Than the Keyboard: Advantages of Longhand Over Laptop Note Taking” (Le stylo est plus puissant que le clavier : avantages de la prise de notes manuscrite par rapport à la prise de notes sur ordinateur portable) de Pam A. Mueller et Daniel M. Oppenheimer, explique que les étudiants prenant des notes à la main comprennent et assimilent mieux les informations, menant à de meilleurs résultats aux examens que ceux travaillant sur ordinateur.
En synthèse, on peut dire que les étudiants français utilisent de plus en plus les ordinateurs portables pour la prise de notes, en raison de la rapidité de frappe. Une étude indique que la vitesse de frappe moyenne est de 52 mots par minute, permettant de transcrire une partie substantielle du contenu oral par rapport à l'écriture manuscrite, source revues.ulaval.ca.
La qualité des notes prises est aussi une raison qui domine. Néanmoins, l'écriture manuscrite est encore valorisée pour ses bénéfices cognitifs, notamment en matière de mémorisation et de compréhension.
Faites connaissance avec Brigitte Giraud Goncourt 2022, qui sera en mai à Gdańsk
Est-ce que vous imprimez / photocopiez des documents pendant cette année universitaire 2024/2025 ?
Les résultats de notre enquête
Quasi 80 % des répondants ont répondu qu’ils impriment ou photocopient les documents. L’enquête a laissé la possibilité aux répondants de préciser la fréquence de cette action, et d’après les résultats obtenus, la fréquence varie. L’étudiant français, Jules, déclare lui aussi imprimer ou photocopier des documents occasionnellement.

Que nous disent les statistiques en Pologne ou en France ?
Les universités françaises mettent en place des politiques pour encadrer l'utilisation des imprimantes par les étudiants. Ces mesures visent à maîtriser les coûts, réduire l'impact environnemental et responsabiliser les usagers. Plusieurs pratiques sont mises en place.
La limitation et le contrôle des impressions
De nombreuses universités attribuent aux étudiants un quota gratuit annuel ou semestriel d'impression. Par exemple, à Sciences Po (source de cette information, sciencespo.fr), un crédit de 30 € est alloué chaque année, équivalant à environ 600 pages en noir et blanc A4. Au-delà de ce quota, les impressions sont facturées.
Les impressions supplémentaires sont généralement payantes, comme on peut le lire sur le site de Bibliothèque Universitaire Nantes. Les tarifs varient selon les établissements et le type d'impression (noir et blanc ou couleur). Par exemple, à l'Université de Nantes, une page A4 en noir et blanc coûte 0,06 €.
De plus, les étudiants doivent s'identifier via leur carte étudiante ou leurs identifiants numériques pour accéder aux services d'impression. Cette mesure permet de suivre l'utilisation et d'éviter les abus.
Afin de promouvoir et renforcer les pratiques éco-responsables, l’impression recto-verso par défaut est favorisée afin d’économiser du papier. Elle est souvent configurée par défaut sur les copieurs, comme à Bibliothèque Universitaire Rennes.
De plus, la promotion de l'impression en noir et blanc prévalue alors que l'impression en couleur peut être restreinte ou facturée à un tarif plus élevé pour encourager l'utilisation du noir et blanc (source Bluemega). Afin de sensibiliser les étudiants à l'impact écologique, certaines universités mettent en place des campagnes d’information sur les coûts environnementaux de l'impression excessive.
Uniquement données internationales
Source : étude : “The persistence of print among university students: An exploratory study”, (La persistance de l’imprimerie dans les étudiants d’universités : une étude exploratoire), de Naomi S. Baron, Rachelle M. Calixte et Mazneen Havewala pour ScienceDirect, publiée en 2016.
Les chiffres : Sur un échantillon d’étudiants universitaires âgés entre 18 et 26 ans, presque 92% d’entre eux déclarent mieux se concentrer lorsqu’ils lisent sur du papier. L’utilisation de l’imprimante est alors obligatoire.
A la maison, est-ce que vous recyclez les déchets ?
Les résultats de notre enquête
La grande majorité des participants de l’enquête a affirmé qu’elle recycle les déchets chez au domicile, soit 79,5%. Et 17,9% ne le font qu'occasionnellement. Cette statistique est très positive et encourageante !

Que nous disent les statistiques en Pologne ?
Source : étude : Menée par PTSP.pl (“Polskie towarzystwo studiów nad przyszłością”, société polonaise pour les études futures) pour le site ciekaweliczby.pl, basée sur le panel Ariadna* et publiée en 2019.
*plus grand panel de recherche indépendant en Pologne.
Les chiffres : Lorsque 84% des personnes interrogées disent trier leurs déchets, le nombre est plus faible chez les jeunes âgés entre 18 et 24 ans avec seulement 67%.
Les étudiantes polonaises de l’Université de Gdańsk semblent prendre à coeur le tri, ainsi que la manière dont les poubelles sont prises en charge :
Julia, 24 ans, dénonce l’absence de poubelles : « Il y a trop peu de poubelles, ce qui signifie qu’elles débordent souvent, et les déchets finissent par terre. »
Milena, 23 ans, de l’Université Mérito, souhaiterait être éclairée sur les règles de tri : « J’aimerais des indications sur les emballages des produits pour savoir dans quelle poubelle ils doivent être jetés. »
Patrycja, 20 ans, se dit préoccupée par les habitudes d’achats composées d’une majorité de plastique : « Je suis très ennuyée que les sacs en plastique soient encore disponibles dans les magasins. Beaucoup jettent ces sachets à la poubelle dès qu’ils rentrent, alors que chacun devrait se mobiliser en apportant son propre sac réutilisable. »
Des revendications qui montrent que les étudiants polonais pensent au changement, à de nouvelles habitudes pouvant faire avancer la démocratisation du mode de vie éco-responsable.
Qu’en est-il en France ?
Source : enquête : Une enquête menée par l’institut de recherche Sylla pour CoReVe sur la génération Z (fin des années 1990 et fin des années 2000), publiée en novembre 2024.
Les chiffres : Cette enquête a révélé que trois adolescents sur quatre, soit 76%, pratiquent régulièrement le tri des déchets, tandis que 5% le pratiquent rarement. Il est important de préciser que 34% des jeunes sont convaincus que le recyclage représente une aide concrète contre le changement climatique. 28% des jeunes recyclent principalement pour des raisons fonctionnelles. 23% des jeunes ne se sentent pas particulièrement impliqués dans le thème de la durabilité environnementale, et 15% des jeunes conçoivent le recyclage comme un acte de respect envers la planète.
Notons que Jules de l’Université de Nîmes a répondu : « Je souhaite que nous fassions plus attention au tri sélectif, afin de limiter notre consommation de plastique. », une préoccupation qui prouve l’implication des étudiants français pour cette cause.
Selon l’article “What EU country generates the most municipal waste per person?” (Quel pays de l’Union Européenne (UE) produit le plus de déchets municipaux par habitant ?) de Europe Data, la Pologne est exemplaire avec 364 kg de déchets municipaux par habitant, un des chiffres les plus bas des membres de l’UE. Quant à la France, elle se positionne plus haut avec 565 kg/habitant. Trier ses déchets est, surtout pour la France, une étape cruciale pour alléger le poids environnemental de ces déchets.
Pensez-vous que votre génération soit plus écologique que celle de vos parents et grands-parents ?
Les résultats de notre enquête
La réponse la plus fréquente à cette question est «oui» à 61,5%. Tandis que 25,6 % des participants déclarent “non”, sinon, 12,8% ont répondu «parfois».

Que nous disent les statistiques en Pologne ?
Source : enquête : “Debiutanci ‘23”, (Débutants ‘23), conduite par l’agence Profeina en collaboration avec Lata Dwudzieste, publiée en septembre 2023, relayée dans l’article “What do young Polish voters care about most?” (Qu’est-ce qui préoccupe le plus les jeunes électeurs polonais ?) écrit par Grzegorz Dzięgielewski and Sophie Peck.
Les chiffres : Sur 1,5 million des jeunes polonais âgés entre 18 et 21 ans, 63% ont déclaré qu’ils aimeraient que des politiques sur la qualité de l’air soient incluses dans les programmes des candidats. Et 47% soutiennent le concept de « la ville en 15 minutes », une ville dans laquelle la plupart des besoins et services quotidiens peuvent être atteints en 15 minutes à pied, à vélo ou en transports en commun. Cela montre une implication importante des jeunes dans les politiques environnementales de leur pays.
Qu’en est-il en France ?
Source : rapport : « Le rapport des jeunes aux enjeux environnementaux en France. Les 15-24 ans sont-ils différents de l’ensemble de la population ? », de Jocelyn Lachance et Idrissa Mane, publié en juin 2022.
Les chiffres : Le sentiment de responsabilité par rapport à l’état de la planète est plus important chez les jeunes avec 59% en accord face à 46% dans la population générale, accompagné du sentiment du « devoir d’agir ». Le système économique est, chez de nombreux jeunes, la cible principale dans la lutte en faveur de l’environnement. Les jeunes de 15 à 24 ans ont également tendance à légitimer des actions radicales dans la lutte en faveur de l’environnement.
Source : article : « Quelle place pour l’écologie dans la vie des Polonais, des Français et des Allemands? » écrit par Margot Calisti pour Lepetitjournal.com en décembre 2023.
Les chiffres : Il est indiqué que 66% des Polonais sont en faveur de mesures gouvernementales plus stricte sur l’écologie. Une tendance donc partagée avec les plus jeunes.
Les jeunes, comme leurs aînés, semblent donc attendre des efforts plus importants des pouvoirs publics et des entreprises, pour que la responsabilité ne repose pas uniquement sur les individus.
Analyse des programmes de Rafał Trzaskowski, Karol Nawrocki, Sławomir Mentzen
« Pensez-vous que votre génération soit plus écologique que celle de vos parents et grands-parents ? »
Vous trouverez dans ce tableau, les réponses des étudiants à la question : « Pensez-vous que votre génération soit plus écologique que celle de vos parents et grands-parents ? »
💡 Lien vers le tableau sous format pdf
« Pensez-vous que votre génération soit plus écologique que celle de vos parents et grands-parents »





Si vous pouviez changer au moins une chose dans votre environnement proche, afin de le rendre plus écologique, que changeriez-vous ?
Pour terminer, nous avons demandé à nos répondants de proposer des changements pour rendre leur quotidien plus éco-responsables.
Les étudiantes de l’Université de Gdańsk ont imaginé un florilège de solutions : La surconsommation a été relevée par Natalia, 21 ans, elle souligne les achats compulsifs, ces acquisitions entraînant des emballages plastiques en grande quantité. Pour trouver une alternative à ces emballages polluants, Weronika, 21 ans, propose l’emploi d’emballages en verre pouvant être ensuite consignés.
D’autres problèmes ont été évoqués, comme l’utilisation de l’intelligence artificielle, que Marta, 21 ans, souhaiterait bannir, pour son impact sur l’environnement comme sur l’éducation.
Rozalia, 21 ans, a pensé à deux manières de faire avancer la lutte contre le réchauffement climatique, premièrement par des campagnes de sensibilisation contre la “fast-fashion” et promouvant la mode consciente. Elle revendique également l’arrêt complet de la production de cigarettes électroniques. Notons que la production d'une cigarette électronique génère en moyenne 1,5 kg de CO2 contre 1,2 kg pour une cigarette traditionnelle. (source : e-cig shop).
Pour finir, Maciej, 24 ans, étudiant à l’école polytechnique de Gdańsk, prend du recul et souhaite la mise en place de sanctions plus strictes à l’encontre des gros pollueurs et la manière dont ils font disparaître ces déchets. La centrale thermique de Bełchatów est l'une des plus grandes émettrices de CO2 du continent, avec des émissions annuelles dépassant 30 millions de tonnes. Bien qu'elle n'ait pas été directement sanctionnée par des amendes financières pour ses émissions, elle fait l'objet de pressions juridiques et réglementaires significatives visant à réduire son impact environnemental. En 2019, l'organisation ClientEarth a intenté une action en justice contre la centrale, exigeant l'arrêt de la combustion du lignite à la centrale de Bełchatów d'ici 2035 ou la mise en place de mesures pour éliminer ses émissions de CO2. (source : Polish Briefing: Legal dispute between Client Earth and PGE)
Cependant, en réponse aux pressions nationales et européennes, les autorités locales de la région de la centrale ont annoncé un plan visant à fermer progressivement la centrale d'ici 2036. (source : Poland to close Europe’s most polluting power plant by 2036)
La proposition de Maciej de mettre en place plus de sanctions pourrait donc mener à de grands changements sociétaux.
Nos répondants étaient pleins d’idées et de revendications. Cette jeunesse semble impliquée dans la lutte contre le réchauffement climatique, chacun sera un acteur important pour une évolution vers une société plus regardante et moins polluante.
Article rédigé dans le cadre d'un partenariat avec FLEvolution
- FLEvolution est un projet européen Erasmus+, cofinancé par l'Union européenne, qui témoigne d'une passion partagée pour la littérature française contemporaine.
- Ce projet, initié par l’Université de Gdańsk, l’Université d’Innsbruck et la Maison des Écrivains et de la Littérature à Paris, regroupe aujourd’hui près de vingt universités en Pologne, en Autriche et en France.
- L’objectif principal est d’intégrer la littérature contemporaine dans l’enseignement en proposant des exercices pédagogiques conçus par des étudiants.
- Lepetitjournal.com Varsovie a formé au cours de l'année universitaire, un groupe d'étudiants aux techniques journalistiques.
FLEvolution : le Français Langue Etrangère évolue, se diversifie et unit
Une enquête sous la direction de Bénédicte Mezeix-Rytwiński, avec Aleksandra Garska, Zofia Dziewanowska, Annwenn Levêque, Camille Poletto-Weber
📲💻 Pour rester informés du lundi au dimanche, inscrivez-vous à notre newsletter gratuite !
💡 Soutenez votre édition | lepetitjournal.com Varsovie
↪ Lepetitjournal.com est un média quotidien, 100% en ligne, que nous avons choisi de rendre accessible à tous, gratuitement. Mais l’indépendance, la rigueur et l’originalité ont un coût.
↪ Chaque édition locale Lepetitjournal.com est indépendamment financée par des annonceurs, sans jamais céder sur son autonomie : la rédaction reste souveraine dans ses choix éditoriaux.
↪ Grâce à votre fidélité, Lepetitjournal.com Varsovie est dans le top 15 des éditions les plus lues en termes d'audience sur les plus de 70, présentes à travers le monde.
↪ En nous soutenant, même modestement - à partir de 5 €, vous nous aidez dans nos missions quotidiennes, contribuez à nous développer et garantissez la pérennité du média.
🎯 Lepetitjournal.com Varsovie fêtera en 2026, 20 ans de rayonnement en Pologne ainsi qu'à l'international : un cap symbolique que nous franchirons, ensemble !
Vous pouvez également nous suivre sur Facebook, LinkedIn
Sur le même sujet
![FLE_profil[209116]_0](/_next/image?url=https%3A%2F%2Fbackoffice.lepetitjournal.com%2F%2Fsites%2Fdefault%2Ffiles%2F2025-01%2FFLE_profil%255B209116%255D_0.png&w=128&q=75)



![FLE_profil[209116]](/_next/image?url=https%3A%2F%2Fbackoffice.lepetitjournal.com%2Fsites%2Fdefault%2Ffiles%2F2025-01%2FFLE_profil%255B209116%255D.png&w=384&q=75)
![FLE_profil[209116]](/_next/image?url=https%3A%2F%2Fbackoffice.lepetitjournal.com%2Fsites%2Fdefault%2Ffiles%2F2025-01%2FFLE_profil%255B209116%255D.png&w=750&q=75)







