Chaque année, THE Impact (Times Higher Education) publie les tableaux de performance mondiaux évaluant les universités par rapport aux objectifs de développement durable (ODD) des Nations Unies, soit 17 catégories. L’Université de Gdańsk est à la 13e place mondiale, catégorie Égalité des sexes, un bel exploit pour l’institution.
En gagnant 200 places sur sa position de l’année dernière, l’Université de Gdańsk s’assure la première place de Pologne au classement Impact du Times Higher Education, qui évalue chaque année l’implication d’universités du monde entier sous le prisme du développement durable. Un enquête de Dmitriy Veselov et Mattéo Bardiaux.
Au classement général : les universités polonaises ne sont pas les championnes du développement durable
La méthodologie utilisée pour ce classement est un peu particulière : sur les 17 catégories, représentant les 17 ODD (Objectifs de développement durable) des Nations Unies, les universités participantes sélectionnent au minimum quatre catégories, concernant lesquelles elles transmettent leurs données. Seront retenues uniquement les quatre catégories dans lesquelles elles auront obtenu le meilleur score. Ces résultats seront par la suite utilisés pour calculer le score final attribué à chaque université participante, dévoilant alors leur niveau d’implication dans les objectifs de développement durable.
Dans ce classement global, les universités polonaises ne sont malheureusement pas sur le podium.
Sur les 23 institutions participantes du pays, c’est l’Université de Gdańsk qui se trouve la mieux placée. Elle se situe, en effet, dans la fourchette 401-600 et a pu gagner 200 places par rapport à l’année dernière. L’Université Jagellon et l’Université d’économie de Cracovie la suivent de près dans le classement. D’autres universités du pays, comme l’École polytechnique et l’Université de Wroclaw, sont nettement moins bien classées : elles font partie des 15 dernières institutions sur plus de 1.400 en lice.
L’université de Gdańsk : première place polonaise en termes d’égalité des genres
Sur tous les établissements d’éducation supérieure qui ont participé à l’édition 2023 du classement, plus d’un millier ont concouru dans la catégorie « Égalité entre les sexes ». Parmi ces institutions, huit d’entre elles sont des universités polonaises.
En plus de l’Université de Gdańsk, figurent sur la liste la SWPS de Sopot (Université des sciences sociales et humaines), l’Université de Varsovie, l’Université d’économie de Cracovie, l’Académie WSB, l’Université Kozminski à Varsovie, l’Université de Médecine de Łódź et l’Université de Médecine de Gdańsk.
Selon Times Higher Education, évaluer l’égalité entre les genres dans ces institutions signifie mesurer la qualité de la recherche sur l’étude de l’égalité des sexes, leurs politiques en matière d’égalité des sexes et leur engagement à recruter et promouvoir les femmes.
Dans cette catégorie, l’Université de Gdańsk occupe, cette année, la 13e place à l’échelle mondiale. Elle devient ainsi la meilleure en Pologne ; un exploit dont se félicite le Professeur Piotr Stepnowski, recteur de l’Université :
Grâce à la stratégie de développement durable systématiquement mise en œuvre par les autorités de l’Université, à l’idée d’une université ouverte et socialement responsable, ainsi qu’aux activités de soutien liées à l’égalité des sexes, l’Université de Gdańsk renforce non seulement sa position de leader dans ce domaine parmi les universités polonaises, mais augmente également systématiquement son score dans le classement par rapport aux autres universités à l’échelle mondiale.
Sur le podium de ce classement, on retrouve, en première place, l’Université occidentale de Sydney en Australie, puis l’Université de Bologne en Italie et l’Université de Malaya en Malaisie.
Les autres bons élèves polonais
Même si, au classement général, peu d’académies polonaises brillent par leurs résultats, cela n’en empêche pas quelques-unes de se démarquer.
Ainsi, l’Université des sciences de l’environnement et de la vie de Wroclaw se place à la 86e marche de la catégorie « Lutte contre la faim ».
Cette catégorie évalue la recherche des universités sur la faim, leur enseignement sur la durabilité alimentaire et leur engagement à lutter contre le gaspillage et contre la faim sur le campus et localement.
L’École polytechnique de Poznan, quant à elle, est 76e au sujet « Énergie propre à un coût abordable ».
Cette catégorie apprécie les recherches menées par les universités sur l’énergie, leur consommation d’énergie, leurs politiques, et leur engagement à promouvoir l’efficacité énergétique au sein de la collectivité.
Tandis que l’Université Jagellon finit 87e dans la catégorie « Paix, justice et institutions efficaces ».
Cette catégorie compare la recherche des universités sur la paix et la justice, leur rôle de conseil auprès des gouvernements et leurs politiques à propos de la liberté universitaire.
Même si un petit nombre d’universités polonaises a participé à ce classement, il est évident que le thème du développement durable n’est pas assez développé au sein de l’enseignement supérieur polonais. Ce qui explique les scores assez faibles qu’elles ont obtenus face aux institutions du monde entier, dont leurs voisines européennes.
Qu’en est-il des pays voisins ?
Au niveau du classement principal, l’Allemagne apparaît immédiatement comme une élève exemplaire. Ses neuf universités participantes se hissent toutes dans la première moitié du tableau, l’Université libre de Berlin atterrissant même dans la fourchette 101-200.
En Tchéquie également, on peut apercevoir parmi les huit académies participantes quelques bons scores. L’Université Charles de Prague et l’Université tchèque des sciences de la vie se hissent dans la fourchette 201-300.
Les 33 établissements d’enseignement supérieur ukrainiens s’en sortent moins bien. Ils échouent pour la plupart dans le bas du classement, excepté l’Université d’État de Soumy et l’École polytechnique de Lviv.
Et la France dans tout ça ?
La France se démarque entre autres dans la catégorie « Travail décent et croissance économique », qui mesure la recherche économique des universités, leurs pratiques en matière d’emploi et la proportion d’étudiants effectuant des stages. Sur plus de 900 universités, l’université parisienne PSL (Paris Sciences & Lettres) se hisse à la 17e place, suivie par l’IMT Atlantique (Institut Mines-Télécom) et l’Université de Montpellier aux 32e et 33e places. La majorité des institutions participantes françaises se situent dans le premier quart de ce classement.
Découvrez le classement général de toutes les universités polonaises y ayant participé (les positions sont exprimées par fourchettes de résultat) :
- 401-600 Université de Gdańsk
- 401-600 Université Jagellon
- 401-600 Université d’économie de Cracovie
- 601-800 École polytechnique de Gdańsk
- 601-800 École polytechnique de Łódź
- 601-800 Université de Varsovie
- 601-800 Université des sciences de l'environnement et de la vie de Wroclaw
- 601-800 Université WSB
- 801-1000 Académie Leon-Koźmiński
- 801-1000 Université de médecine de Gdańsk
- 801-1000 École polytechnique de Poznan
- 801-1000 École polytechnique de Silésie
- 1000+ Université Adam Mickiewicz de Poznan
- 1000+ Université des Sciences Humaines et Économiques à Varsovie
- 1000+ Université Jan Kochanowski à Kielce
- 1000+ Université de médecine de Łódź
- 1000+ École polytechnique de Rzeszów
- 1000+ École des Hautes Commerciales de Varsovie
- 1000+ Université de Warmia et Mazury à Olsztyn
- 1000+ Université des Sciences de la Vie de Varsovie - SGGW
- 1000+ Université de Sciences et Technologie de Wroclaw
- 1000+ Université de Wroclaw