Depuis vendredi 13 septembre dernier, des inondations d’ampleur quasi inédite s'abattent sur l’Europe centrale. Les pays les plus concernés sont l’Autriche, la partie sud de la Pologne, la Roumanie, la Slovaquie, la Slovénie et la Tchéquie. Au moment où nous rédigeons ces lignes, la tempête Boris a déjà fait 18 victimes parmi les pays cités et des personnes sont toujours recherchées, côté Pologne, 5 personnes ont perdu la vie. Bilan de la catastrophe dans un pays débordé par l’Oder et la Vistule.
Boris, une tempête d’une intensité rare qui frappe une large partie du sud de la Pologne
De multiples voïvodies sont affectés par ce phénomène météorologique tragique. Parmi eux, on trouve notamment la voïvodie de Łódź, celle de Sainte-Croix (Świętokrzyskie) ou celle de Petite-Pologne (Małopolska) qui ont été partiellement touchés par de fortes précipitations.
Cependant, la situation la plus alarmante concerne les voïvodies d’Opole, de Silésie et surtout de Basse-Silésie, qui est à ce jour la région polonaise la plus sinistrée.
Un bilan humain et matériel particulièrement lourd pour la Pologne
Ce mardi 17 septembre, on compte 5 morts en Pologne, principalement victimes de noyades. Épicentre de cette catastrophe, les villes de Glucholazy et Ladek Zdroj ont dû être évacuées dès dimanche.
Un nombre important d’infrastructures ont été détruites à cause des nombreuses quantités d’eau envahissant les villes et les villages du sud de la Pologne. Parmi elles, il y a notamment le barrage de Paczków a cédé submergeant la ville éponyme située un kilomètre en contrebas hier soir vers 23h.
Par ailleurs, plusieurs milliers de foyers sont toujours privés d'électricité et d’eau courante, ce qui rend encore plus difficile la situation des sinistrés. De nombreuses personnes ont pu voir leur domicile assailli par de la boue, du gravier ou bien des débris en tout genre à cause de l’intensité quasi inédite des crues.
Seule éclaircie au tableau : certaines localités, comme Cracovie, commencent à voir le niveau d’eau baisser. C’est notamment le cas de certaines villes bordant le fleuve de la Vistule dont le niveau commence à baisser petit à petit.
La difficile question de la reconstruction, après un tel drame
Les institutions les plus réactives ont certainement été les gouvernements locaux, aux premières loges des lourds dégâts de la tempête Boris. Par exemple, en Basse-Silésie, plus de 50 administrations locales ont lancé une alerte inondations mobilisant plus de 130 pompiers. D’ailleurs, la décrue ne semble toujours pas s’annoncer pour cette région la plus sinistrée de toute la Pologne.
En conséquence, Donald Tusk a annoncé, hier, une aide immédiate d’un milliard de zlotys, soit 234 millions d’euros, aux régions polonaises sinistrées. Cette aide intervient après que le pays a été placé en état d’urgence dimanche par le Premier ministre. Lors de cette annonce, celui-ci a sollicité l’aide de l’Union européenne pour soutenir les pays touchés par la tempête Boris.
En plus de la Pologne, c’est toute une partie de l’Europe qui est touchée…
Si la Pologne est, en effet, l’un des pays touchés, elle est loin d’être la seule.
En Tchéquie, un premier décès a été confirmé hier et huit personnes sont toujours recherchées dans les régions situées aux abords de la frontière polonaise.
La Roumanie est le pays qui porte le plus lourd tribut avec 6 morts et toujours un disparu dans la région de Galati.
En Autriche, un pompier a perdu la vie lors d’une intervention en essayant de mettre en sécurité des habitants sinistrés.
112, le numéro d'urgence européen
En cas de détresse, de situation urgente appelez le numéro d’urgence européen le 112, vous serez mis en contact avec les services de secours, comme le recommande le site du gouvernement polonais.