Cerfs, hiboux, canetons... policiers et pompiers, champions du sauvetage animalier

Un étrange ralentissement sur la route Aleja Niepodległości

C’est, en effet, après avoir constaté un ralentissement surprenant sur la route Aleja Niepodległości, que les policiers ont découvert des canetons et leur mère : tandis que la petite famille se dandinait sur la route, la vitesse des voitures était anormalement ralentie ; le radar indiquait seulement 4 km par heure. 

Un effort joint pour mettre les canetons en sécurité

Pour relancer la circulation, les agents de police ont tenté d’attraper les canards, mais la mère, apeurée, s’est enfuie, laissant sa progéniture sur la voie. Policiers, chauffeurs et passants se sont précipités pour rassembler les cinq canetons abandonnés. 

 Heureusement, les officiers avaient pu repérer là où la mère s’était réfugiée. Une fois dans le fourgon de police, au creux des bras d’un officier, les petits ont été éloignés de la voie et redirigés vers leur mère qui semblait les attendre à l'orée d’un bois. 

Sur leur site officiel, les policiers de Bialystok ont posté la vidéo du sauvetage et une photo attendrissante de l’agent portant les cinq canetons. 

Retrouvez la vidéo complète de l’intervention de la police de Bialystok en cliquant ici.

Cerf, hibou, chevreuil… Policiers et pompiers, champions des sauvetages animaliers ! 

Les canards ne sont pas les seuls à bénéficier de la bienveillance des policiers. Dans une vidéo qui avait fait le buzz en 2019, deux chiens inséparables avaient ému les policiers venus les secourir. En 2022, c’est l’histoire poignante d’un faon qui a touché le public. Sauvé grâce aux premiers secours d’un policier, ce nouveau-né a en effet été le seul à survivre à l’accident de voiture qui avait ôté la vie de sa mère et son frère jumeau.

Les policiers ne sont pas les seuls à s’engager dans des situations de sauvetage d’animaux. Les pompiers sont en réalité les plus actifs dans ce domaine, sur leur site officiel nous pouvons retrouver leurs touchantes aventures. 

Des cas comme le sauvetage d’un oiseau coincé dans  la grille de ventilation d’un immeuble en novembre 2020, d’un hibou enfermé dans un conduit de cheminée et d’un chevreuil tombé à l’eau en octobre et décembre 2021, ou encore d’une famille de ratons laveurs effrayée en haut d’un arbre en mai 2023… À ces sauvetages d’animaux sauvages s’ajoutent les secours, plus communs, portés aux animaux de compagnie : chats et chiens. 

Affichés clairement sur le site du gouvernement polonais, dans la rubrique Service d’Incendie de l’État, ces actes héroïques à destination des plus fragiles sont fièrement revendiqués par les représentants de l’État sur leur plateforme officielle. 

 
France et Pologne - une considération différente des animaux sur la voie publique ?

Si l’on considère le classement de l’organisation World Animal Protection sur la protection des animaux dans le monde, la Pologne et la France sont toutes deux classées “Niveau C” (A étant la meilleure note et G la moins bonne). 

Cet Index, basé sur les différentes pratiques et législations mises en place concernant la protection animale, nous permet de comprendre le comportement des États face à la condition animale. 

Leur niveau étant le même, la France et la Pologne ne diffèrent que sur quelques aspects quant à leur traitement des animaux. Alors que la Pologne s’engage moins bien que la France pour le bien-être des animaux sauvages, elle protège mieux les animaux de compagnie et domestique que l'Hexagone. 

L’index de World Animal Protection n’inclut pas de critères spécifiques sur la protection des animaux se trouvant sur la voie publique, lieu où pourtant beaucoup perdent la vie. 

France : le cas du chat écrasé par un train à la gare Montparnasse 

Par exemple, en janvier dernier, un chat domestique était écrasé sur les voies ferrées à la gare Montparnasse à Paris. S’étant échappé de son panier, le félin a sauté sur les voies, 20 minutes avant le départ du train. Ses maîtresses - une maman et sa fille, sont allées prévenir plusieurs agents, dont le conducteur du train, qui ont refusé d’agir, préférant que le TGV parte à l’heure… écrasant au passage le malheureux animal. Ayant refusé de monter dans le train, la SNCF a proposé à la maman et sa fille de récupérer le cadavre de leur compagnon à quatre pattes !

Peut-être la SNCF devrait-elle s’inspirer de l’attitude des pompiers et policiers polonais, pour épargner la vie de nos fidèles amis, quitte à causer un ralentissement sur les voies publiques. 

Un acte qui aurait pu être revendiqué fièrement comme les forces polonaises le font, un moyen de redorer son image.