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Français VS malbouffe : le match de la honte

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Écrit par Lepetitjournal.com International
Publié le 19 septembre 2018, mis à jour le 3 décembre 2020

Une enquête Ifop montre que les Français sont nombreux à succomber aux charmes de la malbouffe. Celle-ci suscite souvent un sentiment de honte - notamment chez les femmes - au point que certains en viennent même à en dissimuler la consommation à leurs proches.

Que celui qui n’a jamais mangé du Nutella à la cuillère en cachette ou dîné de chips et de cacahuètes trois jours de suite jette la première pierre ! 

D’après une enquête Ifop, commandée par le site d’information Natura-santé,  la quasi-totalité des Français admettent manger régulièrement ou occasionnellement des produits aux qualités diététiques contestables, comme les chocolats (99%), les glaces (98%), les frites (97%) ou les pizzas (96%).

Symbole par excellence de la malbouffe importée des Etats-Unis - bien qu’il ne soit plus exclusivement l’apanage des fast foods mais s’invite à la table de restaurants plus haut de gamme - le hamburger reste un produit de consommation courante pour 85% des Français.  

Par ailleurs, si le recours massif au sucre et à l’huile de palme par l’industrie des pâtes à tartiner fait l’objet de critiques acerbes en raison de son impact sur la santé et la déforestation, le Nutella reste la star indétrônée des placards. Plus de trois quarts des Français interrogés en consomment régulièrement ou occasionnellement.  

Une consommation généralement guidée par le plaisir et punie par la culpabilité

 

Outre les dimensions pratique ou bon marché des produits estampillés « malbouffe », la consommation de ces aliments souvent gorgés de substances addictives (sel, sucre, graisse) est aussi corrélée au plaisir qu’elle procure.  Cela est particulièrement vrai pour les chocolats (53% des Français déclarent avoir « beaucoup » de plaisir en les mangeant) et, dans une moindre mesure, les frites (38%) et la pizza (37%). En revanche, 95% des personnes interrogées déclarent avoir peu de plaisir à manger des plats préparés, alors qu’ils sont 83% à en consommer.

malbouffe Français

 

Dans une société où les femmes sont généralement plus soumises que les hommes aux injonctions sociales en matière d’alimentation et de minceur, celles interrogées dans le cadre de l’enquête se sentent plus coupables (52 %) que les hommes (47 %) après avoir englouti un produit associé à la malbouffe. 

 

 

Manger du Nutella : le summum de la honte ? 

 

Tous les produits associés à la malbouffe ne suscitent pas le même niveau de culpabilité. Ce sont les pâtes à tartiner qui remportent la palme de la honte : le sentiment de culpabilité est à la fois le plus fréquent (15% ont « souvent » honte en en mangeant) et le plus répandu (38%).

 

Ce résultat n’est pas étranger à l’image négative de la marque la plus connue, Nutella, décriée depuis des années à la fois pour son impact sur la santé (environ 50% de teneur en sucre) et sur l'environnement (environ 20% d'huile de palme). Selon l’Ifop,  il est également possible que la consommation du produit soit associée à un comportement typique des milieux défavorisés, notamment suite aux « émeutes du Nutella » survenues en janvier dans plusieurs supermarchés de l’Hexagone.  

 

malbouffe produits consommés

 

 

C’est pas moi ! Quand les adultes français dissimulent leur consommation…

 

L’enquête montre que près de 22% des Français de plus de 18 ans sur 5 admettent avoir déjà dissimulé à leurs proches leur consommation de produits associés à la malbouffe. 

 

Manger des Dragibus en cachette : un comportement particulièrement observé pour la catégorie des plus jeunes, puisque 37% des étudiants confient avoir dissimulé leur consommation de sucreries. Réminiscence de la peur des reproches parentaux ou difficultés à assumer le caractère régressif et enfantin des bonbons certainement…

 

malbouffe honte Nutella

 

logofbinter
Publié le 19 septembre 2018, mis à jour le 3 décembre 2020
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