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Le meilleur des expositions à voir en avril à Rome

des gens regardent une expositiondes gens regardent une exposition
©ian dooley unsplash
Écrit par Thomas Biyong
Publié le 30 mars 2023, mis à jour le 31 mars 2023

Rome se colore d’art pour le printemps. Art baroque, moderne, contemporain et mode : les expositions à ne pas manquer en avril.

 

Dosso Dossi. Il fregio di Enea | Galerie Borghese

La Galerie Borghèse présente à partir du 4 avril une exposition inédite sur le peintre italien Giovanni di Niccolò de Lutero dit Dosso Dossi et sur sa célèbre frise présentant le héros romain Énée.
Cette œuvre, réalisée entre 1518 et 1520, expose dix scènes de l’Énéide de Virgile. Chaque tableau représente des épisodes précis de l’ouvrage, portés sur la toile avec des couleurs vibrantes ainsi que des compositions originales, témoignant des influences notamment baroques et de la formation de Dosso Dossi, qui évolue en tant qu’artiste à Ferrare, au XVIème siècle.
A la Galerie Borghèse, cinq des dix tableaux que composent cette œuvre seront réunis. Cette exposition est le résultat d’une collaboration entre le Louvre Abu Dhabi, la National Gallery of Canada, la National Gallery of Art de Washington et le musée du Prado à Madrid qui conservaient les différentes parts de la frise de Dossi.
Jusqu’au 11 juin, Galerie Borghese Piazzale Scipione Borghese 5, Roma

 

expo palazzo barberini
©FotoAlbertoNovelli

L’immagine sovrana. Urbano VIII e i Barberini | Palais Barberini

À l'occasion du 400ème anniversaire de l'élection au trône pontifical d'Urbain VIII Barberini, les Galeries nationales d'art ancien consacrent une impressionnante exposition au pontificat le plus long et le plus représentatif du XVIIe siècle (1623-1644).
Pour la première fois et jusqu’au 30 juillet, quelques 80 chefs-d’œuvre du pontificat d’Urbain VIII, présentant les personnages importants de la famille Barberini, sont réunis au Palazzo Barberini. Parmi eux, des œuvres, entre autres du Caravage, de Francesco Mochi ou encore de Nicolas Poussin.
Durant son règne papal, un des plus marquant du 17ème siècle, Urbain VIII a mené un projet culturel ambitieux, dédié au développement de l’art baroque, qui a envahi toutes les sphères intellectuelles et artistiques de l’époque. Cette exposition dévoile au public les idées dominantes et le fonctionnement d'un projet intellectuel ambitieux, qui a transformé Rome en berceau et lieu d'irradiation de la culture baroque, à partir du Palazzo Barberini.
Jusqu’au 30 juillet, Palais Barberini, via delle Quattro Fontane 13, Roma

 

Ipotesi Metaverso | Palazzo Cipolla

En plein cœur de la capitale, le Palazzo Cipolla accueille à partir du 5 avril l’exposition Ipotesi Metaverso où des artistes de renom italiens conversent avec des artistes contemporains. L’exposition repousse les frontières de l’imagination, de la créativité et même de l’art.
Ainsi, certaines œuvres d’Andrea Pozzo (peintre), Giacomo Balla (peintre et sculpteur) ou encore Umberto Boccioni (peintre et sculpteur) sont exposées aux côtés d’artistes contemporains du numérique tels que Robert Alice, Krista Kim, Federico Solmi ou encore Joshua Chaplin.
Mêlant passé et présent, le parcours de visite emmène le spectateur dans des espaces transformés qui permette un voyage physique et mental, à travers une série d’expériences multisensorielles, numériques, physiques et immersives incitant à s’interroger sur nos modes de perception des espaces lieux et temps.
Jusqu’au 30 juillet, Palazzo Cipolla, Via del Corso, 320, Roma


The Sweet Sixties. Narrazioni di moda | Château Saint Ange

En exclusivité au Château Saint Ange, l’exposition The Sweet Sixties. Narrazioni di moda arrive dans la capitale. Portant sur la décennie qui a révolutionné la mode, l’exposition célèbre cette période et en propose une lecture et une interprétation par des créateurs contemporains.
Vêtements iconiques, designers et créateurs historiques (Pierre Cardin, Courrèges, Max Mara), pièces et matières originales l’exposition, au fil des cinq sections, raconte cette période du 20ème siècle et montre comment elle a radicalement changé le monde et le fonctionnement de la mode à l’époque.
Les plus grands maîtres de l’époque, aujourd’hui encore reconnus pour leur innovation et leurs idées, sont exposés, du berceau des années 1960’s à Carnaby Street et Londres en passant par les intonations pop de Fiorucci, le travail des matières de Valentino Garavni et Paco Rabanne et finalement la transition des Sweet Sixties aux années 1970.
Jusqu’au 21 mai, Château Saint Ange Lungotevere Castello 50 - Roma

 

Leonard Koren. What Why Wet? | Musée d’Art Contemporain de Rome

WET : The Magazine of Gourmet Bathing est un magazine fondé en 1976 par Leonard Koren. Lieu d’expérimentation éditoriale, graphique et narrative, publiant photographes, designers, écrivains et autres artistes américains, le magazine est devenu au fil de ces trente-quatre numéros publiés une revue incontournable. Parodie de grands magazines de luxe, en opposition à une pensée linéaire, WET : The magazine of Gourmet Bathing s’affranchit des codes classiques et coutumes de l’époque, permettant ainsi d’ouvrir la voie à d’autres contenus médiatiques hétérogènes et provocants. L’exposition retrace le parcours du magazine et son ascension, de ses origines, des événements marquants organisés par le fondateur Koren, pour célébrer son succès à sa fermeture en 1981. Les salles du Musée d’Art Contemporain de Rome (MACRO), accueillant l’exposition depuis le 17 mars sont organisées comme des grandes pages de journal. Elles permettent ainsi à Koren d’interroger et analyser son projet, à travers des extraits textuels et visuels.
Jusqu’au 27 août, MACRO, Via Nizza, 138


Pericle Fazzini. Lo scultore del vento | Musée Carlo Bilotti

Du 25 mars au 2 juillet 2023, le Musée Carlo Bilotti, Orangerie de la Villa Borghese accueille l'exposition Pericle Fazzini, Lo Scultore del vento. Elle présente une sélection d'environ 100 œuvres de l'artiste comprenant des sculptures, des croquis, des dessins et des graphiques.
Surnom donné par le grand poète Giuseppe Ungaretti, les œuvres du « sculpteur du vent » Pericle Fazzini, sont de retour à Rome après trente ans, à l'occasion du 110e anniversaire de sa naissance. A travers ces œuvres, on retrace toute la vie créative du maître dès les années 1930 et 1940 avec des œuvres telles que "Femme dans la tempête" (1932) et "Sibilla" (1947) jusqu'aux esquisses originales de la "Résurrection" (1975).
Son aspiration au beau comme révélation du divin marque un tournant dans la recherche plastique contemporaine en traduisant le texte sacré des Écritures en une forme de dialogue entre la Foi et l'Art. Conservées dans les plus grands musées du monde, les sculptures de Fazzini trouvent place dans d'importantes collections privées et publiques telles que le MoMA de New York, la National Gallery of Modern Art de Rome, la Collection Guggenheim de Venise, le Centre Pompidou de Paris et le Momat de Tokyo et sont rassemblées pour l’occasion à Rome.
Jusqu’au 2 juillet, Roma, Museo Carlo Bilotti, Viale Fiorello La Guardia, 6

 

A noter, ce dimanche 2 avril, les musées de Rome seront gratuits, comme tous les premiers dimanche de chaque mois.

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