Castel Gandolfo est une commune d'environ 9 000 habitants, qui se trouve au sud-est de Rome. Jumelée avec la ville de Châteauneuf du Pape, elle a obtenu le label des plus beaux bourgs d'Italie, mais elle est surtout connue pour abriter la résidence d'été des papes depuis Urbain VIII.
Un peu d'histoire
La localité fut édifiée à l'emplacement de la célèbre cité d'Albe la Longue (12ème siècle avant JC). Le nom de Castel Gandolfo vient du château fort construit par la famille Gandolfi, vers les années 1200, sur les ruines de la villa romaine Albanum Domitiani, résidence d'été de l'empereur romain Domitien au 1er siècle. Quelques décennies plus tard, le château passe aux mains des Savelli qui le gardent pendant trois siècles. En 1596, le château et le vaste domaine sont acquis par la Chambre apostolique et incorporés au patrimoine inaliénable du Saint-Siège. A partir de 1626, ils deviennent le lieu de villégiature d'été de nombreux papes, pour échapper à la canicule romaine grâce à son climat estival sec et frais. Le domaine tout entier s'étend sur 55 hectares, ce qui est plus grand que le Vatican lui-même qui n'en compte que 42. Il a été surnommé « Vatican 2 » par le pape Jean-Paul II.
Depuis le 21 Octobre 2016, la résidence papale est ouverte au public selon la volonté du pape François, rompant ainsi une tradition longue de quatre siècles qui a vu de nombreux papes y séjourner pour les vacances.
La visite
L'entrée au musée se trouve en haut des escaliers à gauche du palais sur la place principale, piazza della Libertà, réalisée par Gian Lorenzo Bernini dit le Bernin. Ici, pas de file kilométrique ! On peut acheter ses billets directement sur place ou sur internet.
Le billet en poche et l'audio-guide autour du cou, on accède dans une cour où ont été rassemblés quelques modèles de papamobiles. C'est ici que Jean XXIII avait initié la tradition de réciter l'angélus dominical depuis le petit balcon en face de l'entrée avec tous les fidèles venus se masser dans la cour. Un escalier nous mène au premier à étage à la galerie des portraits. On se promène dans une série de salles pendant que notre guide portatif nous commente la vie des papes qui ont marqué l'histoire jusqu'aux papes contemporains. Par beau temps, on peut même séjourner à mi-parcours sur une grande terrasse qui surplombe le lac : un spectacle à couper le souffle !
La sedia gestatoria sur laquelle le pape était transporté pendant les cérémonies jusqu'à la fin des années 1970

Portrait du pape François
Un deuxième escalier nous conduit dans les pièces habitées par les papes, elles aussi décorées de marbres polychromes, de beaux meubles et de bustes magnifiques où rien n'a été changé depuis des lustres. Nous traversons tout d'abord le salon des gardes suisses, ainsi appelé car les militaires y ont monté la garde 24h sur 24 depuis 1506 et utilisé également pour recevoir les groupes non officiels.
Le salon des gardes suisses
Puis on passe dans la salle des palefreniers, la salle des papes, le petit salon vert, la salle de l'horloge et enfin la salle du Trône où étaient reçus les invités plus illustres.
Le salon vert
La salle de l'horloge
Viennent ensuite la galerie de la musique, le Consistoire, où siégeait autrefois la réunion du collège des cardinaux, la bibliothèque et une succession de bureaux - le bureau privé du Saint Père, celui du secrétaire particulier et du secrétaire adjoint, tandis que les fenêtres ouvertes nous offrent une vue spectaculaire sur les environs.

Le bureau privé du Saint-Père

Vue extérieure
Finalement, c'est avec grande émotion que l'on entre dans la pièce la plus intime du palais : la chambre à coucher. On raconte que, pendant la seconde guerre mondiale, sur ce même lit, des femmes ayant trouvés refuge au palais mirent au monde pas moins de quarante enfants ! C'est également là que trouvèrent la mort les papes Pie XII et Paul VI et que Jean-Paul Il y passa sa convalescence suite à l'attentat qui a risqué de lui enlever la vie. La chambre communique avec la chapelle privée du Saint-Père.
La chambre à coucher du Saint-Père
La chapelle privée
On termine notre tour par la galerie Alexandre VII, somptueusement décorée au 18ème siècle par Pier Leone Ghezzi. On a bien du mal à imaginer que cette pièce a servi de nurserie aux nouveau-nés pendant la dernière guerre !
La galerie Alexandre VII
Infos pratiques
Ouvert du lundi au vendredi 9h – 13h et samedi 9h – 16h30
Prix des billets : 10€ - Réduit 5€ - gratuit pour les enfants de 0 à 5 ans
La visite dure environ 1 heure.
Véronique Mignot-Bari (Lepetitjournal.com de Rome) - Mardi 27 décembre 2016.
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