Contrairement aux prévisions négatives annoncées, l’Italie affiche une croissance de 0,5% au troisième trimestre. Une aubaine pour la Première ministre Giorgia Meloni, en pleine préparation du budget.
Alors que l'ancien gouvernement, dirigé par Mario Draghi, tablait sur une contraction de 0,2% du Produit intérieur brut, l’Italie a vu son PIB progresser de 0,5% au troisième trimestre par rapport au précédent, selon une estimation publiée lundi par l'Institut national des statistiques (Istat). La croissance italienne est ainsi supérieure à la moyenne de la zone euro (+0,2%).
Marges budgétaires supplémentaires
Comparé au troisième trimestre de l’année dernière, la hausse du PIB italien a été de 2,6%. Cette croissance inattendue, synonyme de recettes fiscales, représente une bonne surprise pour la Première ministre Giorgia Meloni qui doit boucler son premier budget pour le présenter d’ici la fin novembre à la Commission européenne. Les marges budgétaires supplémentaires seront sans doute attribuées aux mesures de soutien aux entreprises et ménages confrontées à l’envolée des prix de l’énergie, priorité absolue de la nouvelle Première ministre. Cela dans un contexte où l’inflation a explosé à 11,9% en un an en octobre en Italie, un nouveau record depuis 1984.
Selon la presse italienne, Giorgia Meloni vise un déficit public à 4,5% du PIB l’année prochaine, alors que le gouvernement Draghi prévoyait de limiter le déficit public à 3,4%, dans un pays miné par une dette colossale.
Pour autant, le nouveau gouvernement "s'engage à réduire" le déficit et la dette publique du pays "au cours des prochaines années", a assuré lundi l’actuel ministre de l'Économie Giancarlo Giorgetti, également ancien ministre du développement économique du gouvernement Mario Draghi.