L’agence de notation Fitch a relevé vendredi soir la note souveraine de l’Italie de BBB à BBB+, en louant ses améliorations structurelles et sa stabilité politique. La semaine précédente, celle de la France s’est au contraire vue dégradée.
C’est un revirement de situation : l’Italie fait désormais figure d’exemple pour ses voisins européens. Une semaine après avoir dégradé la dette de la France (de « AA- » à « A + »), l’agence de notation Fitch a relevé celle de la péninsule vendredi soir. La note de crédit italienne passe de BBB à BBB +, soit trois crans au-dessus de la catégorie « spéculative ». La note de Fitch vient ainsi confirmer le même avis rendu au printemps dernier par l'agence S&P Global Ratings.
Fitch reconnaît « des améliorations structurelles des rentrées fiscales et un contrôle rigoureux des dépenses publiques » ainsi qu’un « environnement politique stable ». La nouvelle note de l'Italie est en outre assortie d'une perspective stable sur l’avenir.
Déficit public divisé par deux en un an
Le gouvernement de Giorgia Meloni a mené au cours des deux dernières années une politique de rigueur budgétaire. Le pays a divisé son déficit public par deux en seulement un an, celui-ci s'affichant à 3,4% du PIB en 2024.
Comment l’Italie a-t-elle divisé son déficit public par plus de deux en un an
« Un signe clair de la confiance des marchés internationaux »
Le gouvernement italien ne cache pas sa joie à l’annonce de l’agence de notation Fitch.
C’est « un signe clair de la confiance des marchés internationaux », a estimé samedi 20 septembre la première ministre italienne Giorgia Meloni. « L'Italie obtient une promotion de Fitch : la confirmation que la voie empruntée par notre gouvernement est la bonne », ajoute-t-elle dans une déclaration, vantant « des comptes en ordre » et « des choix budgétaires responsables ». C’est un « signe clair de la confiance des marchés internationaux », a-t-elle encore écrit. « Nous avons remis l'Italie sur le bon chemin », s'est pour sa part félicité le ministre de l'Économie et des Finances Giancarlo Giorgetti.
L'Italie reste cependant bien plus endettée que la France, à 135% du produit intérieur brut (PIB) contre 114% pour sa voisine. Et ses perspectives à moyen terme sont par ailleurs entachées par une faible productivité et une population vieillissante.
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