Le chômage tombe à son plus bas niveau, la croissance et les exportations freinent, l’inflation recule mais le prix du chariot de courses explose. Zoom sur les derniers chiffres de la conjoncture et les perspectives de l’économie italienne.


L’économie italienne freine en cette rentrée de septembre mais la croissance annuelle reste positive.
Croissance faible
Au second trimestre 2025, l’Italie a vu son produit intérieur brut (PIB) baisser de 0,1% par rapport au trimestre précédent, a confirmé l'Institut national des statistiques (Istat) ce vendredi. Tous les secteurs ont diminué, à l'exception des services, restés stationnaires. Si cette baisse conjoncturelle signe la première inversion de tendance depuis deux ans, la croissance du PIB italien reste positive sur un an. Comparé au deuxième trimestre 2024, le PIB italien a augmenté de 0,4%, précise l'Istat. L’Institut confirme également s'attendre à une croissance de 0,5% sur l'ensemble de l'année en cours.
L'économie française a quant à elle enregistré une croissance de 0,3 % au cours de la même période, a annoncé l’Insee.
Exportations en baisse
La contraction du PIB au deuxième trimestre 2025 est principalement liée à la baisse du commerce extérieur. Les importations ont augmenté de 0,4% alors que les exportations italiennes ont diminué de 1,7% par rapport au trimestre précédent et de 0,2% comparé au second trimestre 2024.
Cette tendance négative résulte néanmoins d’un fort rebond connu au premier trimestre - les exportations étaient alors en hausse de 2,8% -, suite à l’annonce des droits de douanes par Donald Trump.
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Le chômage à son plus bas niveau depuis 18 ans
Le chômage italien poursuit sa baisse. Il est passé de 6,2% en juin (chiffre révisé à la baisse) à 6% en juillet, son niveau le plus bas depuis juin 2007, selon les statistiques officielles publiées le 1er septembre par l'Istat. Le taux de chômage des jeunes s’améliore lui aussi à 18,7 %, soit une baisse de 1,4 point par rapport au mois précédent.
Le taux d'emploi a également progressé légèrement, passant de 62,7% à 62,8% sur la même période.
L’Italie fait mieux que la zone euro, où le taux de chômage moyen était de 6,2% en juillet, selon les chiffres de l’Eurostat.
L’inflation diminue
L'inflation en Italie a légèrement ralenti sur un an en août, à 1,6% (contre 1,7% le mois précédent), en raison notamment d'une baisse des prix de l'énergie, a indiqué vendredi l'Institut national des statistiques (Istat).
L'inflation dans la péninsule s'élevait à 1,7% sur un an également en juin, en dessous de l'objectif de la Banque centrale européenne (BCE) de 2% d'inflation.
…mais le prix des courses accélère
Si l’inflation ralentit en août, le prix moyen du chariot de courses (produits alimentaires et d’entretien) explose, avec une augmentation de 3,2% à 3,5%. Il s’agit de la plus forte croissance en 18 mois.
En cause principalement, les produits alimentaires dont l’augmentation des prix est passée de +3,7% en juillet à +4% en août, et jusqu’à +4,9% pour les légumes frais et +5,2% pour la viande.
Quelles perspectives ?
Les investissements liés au PNRR (Plan national de relance) peuvent avoir un rôle décisif pour la croissance du PIB italien d’ici la fin 2025 et pour 2026. Sur les 194 milliards d’euros disponibles pour l’Italie, 79 milliards ont été dépensés au 31 mai 2025.
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