Édition internationale

Le déficit italien ramené à 3% du PIB, en avance sur le calendrier

L'Italie a annoncé avoir atteint l'objectif de 3 % du PIB fixé par Bruxelles avec un an d’avance sur le calendrier prévu. Un résultat positif qui devrait lui permettre de sortir de la procédure de déficit excessif de l’Union européenne. Plusieurs ombres subsistent malgré tout, à l’heure où le gouvernement précise ses pistes pour la prochaine loi de finances.

drapeau italiendrapeau italien
Photo de Frederic Christian sur Unsplash
Écrit par Lepetitjournal Milan
Publié le 5 octobre 2025

L'Italie ramènera son déficit public au seuil des 3 % du PIB demandé par Bruxelles dès 2025, selon le document de planification des finances publiques présenté jeudi au Parlement. C’est une première depuis la pandémie. Si les résultats définitifs le confirment, la troisième économie de l’UE pourrait sortir plus tôt que prévu (dès le printemps 2026), de la procédure de déficit excessif ouverte par Bruxelles.

Ce résultat positif a été atteint avec un an d’avance sur le calendrier prévu. En avril dernier, le gouvernement italien prévoyait un déficit de 3,3% du PIB en 2025, contre 3,4% en 2024, déjà bien en deçà de l'objectif initialement fixé à 3,8 %. Il était à 7,2% en 2023.

L'objectif de déficit à 2,8 % fixé pour 2026 a été maintenu. Le gouvernement de Giorgia Meloni table également sur un déficit à 2,6 % en 2027 et 2,3 % en 2028.

Ces prévisions confortent la décision de l'agence de notation Fitch Ratings, qui, le mois dernier, a relevé la note de la dette à long terme de l'Italie de 'BBB' à 'BBB+', avec une perspective stable. L’agence saluait « des améliorations structurelles des rentrées fiscales et un contrôle rigoureux des dépenses publiques ».

Des chiffres moins reluisants

Plusieurs ombres au tableau subsistent cependant. L’Italie reste le deuxième pays le plus endetté d'Europe, à 137,9 % de son PIB au premier trimestre 2025. En 2026, ce ratio est prévu en dessous de l'objectif précédent de 137,8% du PIB. Il devrait ensuite diminuer en 2027, et atteindre 136,4% en 2028.

Par ailleurs, la croissance est faible. Après une croissance de 0,7% en 2024, le gouvernement de Giorgia Meloni table sur une augmentation du PIB de 0,5% en 2025, puis 0,7 % en 2026.

Reste que ce chiffre dépend fortement de la géopolitique et de l’impact des droits de douanes américains sur l’économie italienne. D’autant que la tendance actuelle laisse moins de place à l’optimisme. Les exportations italiennes vers les Etats-Unis ont chuté de 21 % en glissement annuel en août, a annoncé l’Institut national de la statistique.

Les priorités du gouvernement

Dans la nouvelle année fiscale, le gouvernement prévoit de réduire les impôts pour les revenus moyens, l'une des principales promesses électorales de Giorgia Meloni.

Le budget promet également une augmentation des dépenses de défense, conformément à la demande de l’Otan. Des efforts supplémentaires sont également attendus pour le système de santé ainsi que des incitations fiscales pour soutenir les entreprises.

Les pistes évoquées par le gouvernement seront précisées d’ici au 15 octobre prochain, date à laquelle il devra transmettre son projet de plan budgétaire à la Commission européenne.

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