L’Italie pourrait éviter les sanctions sur son budget, rejeté par la Commission européenne. Suite à un dîner de travail ce samedi, le gouvernement italien et l’UE vont travailler dans les jours à venir afin de rapprocher leurs positions.
Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker et le Premier ministre italien Giuseppe Conte se sont entretenus samedi soir, la veille du Conseil européen organisé pour approuver les conditions de retrait de la Grande Bretagne de l’Union européenne.
Un dîner de travail visant à la poursuite d’un dialogue et à l’issu duquel l’Italie espère éviter la procédure d’infraction et d’éventuelles sanctions, amorcées mercredi dernier. Interrogé par les télévisions italiennes à Bruxelles, peu après cette rencontre, Giuseppe Conte s'est dit « confiant sur le fait que le dialogue puisse éviter une procédure ».
Pour autant, Rome a réaffirmé son intention de ne pas reculer et de ne pas toucher aux principales réformes contenues dans son budget 2019, à l’instar de l'instauration d'un revenu de citoyenneté pour les plus défavorisés (coût d'environ dix milliards d'euros) et d’un assouplissement des conditions de départ à la retraite pour certains Italiens (coût de plus de six milliards d'euros).
Porte ouverte par Matteo Salvini
Mais pour la première fois dimanche, le vice premier ministre et ministre de l’Intérieur italien, Matteo Salvini, a assoupli sa position en déclarant ne pas être hostile à d’éventuelles retouches. « S'il y a un projet de budget qui prévoit de la croissance pour le pays, il (le déficit) pourrait être de 2,2% ou 2,6% [...]. Les décimales ne sont pas le problème, le problème est d'être sérieux et concret », a-t-il déclaré.
Le commissaire européen aux Affaires économiques et financières, Pierre Moscovici, s'est quant à lui montré conciliant ce dimanche soir. Il parle de « volonté commune » de la Commission européenne et de l’Italie de concilier le projet de budget italien et les règles européennes.
Sur le même sujet
L'annuaire 
L'agenda 
