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Milan, une ville au passé marqué par la criminalité

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Renato Vallanzasca arrêté à Rome, en 1977 / Archives Farabola
Écrit par Emmanuelle Révillion
Publié le 8 novembre 2017, mis à jour le 18 avril 2024

Le Palazzo Morando vous invite à découvrir le passé criminel de la ville Milan, de la fin des années 1940 jusqu’au milieu des années 1980.

Embarquez pour un voyage dans le passé avec l’exposition Milano e la mala, présentée au Palazzo Morando jusqu’au 11 février prochain. Vous y découvrirez les pages les plus noires de l’histoire de la capitale lombarde.

Milan, dans l’après-guerre, ce n’est pas seulement une ville en plein boom économique : c’est aussi le théâtre d’obscures activités criminelles. Cette période de la fin des années 1940 voit naître les premières bandes improvisées, qui se développeront considérablement dès les années 1960 en groupe plus organisés, parfois mafieux, contrôlant les réseaux de prostitution, le trafic de stupéfiant ou les jeux de hasard.

C’est à travers 140 images, vidéos, journaux d’époque, armes et bien d’autres documents et objets que cette exposition, structurée en ordre chronologique, vous fera découvrir l’histoire de la criminalité milanaise, de la fin des années 1940  jusqu’au milieu des années 1980.


Du vol de la via Osoppo à Renato Vallanzasca

Fin de la seconde guerre mondiale : votre parcours commence pour ensuite marquer un temps sur le 27 février 1958. C’est le jour où 7 hommes ont fait le « coup du siècle », via Osoppo. Sans qu’aucune balle n’ait besoin d’être tirée, ces derniers ont attaqué un fourgon blindé de la banque populaire de Milan et se sont emparés d’un butin de près de 614 millions de lires. Cet évènement est considéré comme l’apogée de la Ligera, surnom donné à la délinquance « légère » qui sévissait alors dans la ville, car pour la première fois il est possible de parler d’une bande organisée.

Le vol de la via Osoppo ouvre une nouvelle ère dans l’histoire de la criminalité milanaise. De nouveaux acteurs tels que Francis Turatello, Angelo Epaminonda ou encore Renato Vallanzasca apparaissent et imposent leurs lois sur la ville dans les années 1970. Vous plongerez alors dans une ambiance proche des films et romans policiers les plus noirs.  

L’exposition se termine avec une partie entièrement dédiée à Renato Vallanzasca, chef du groupe criminel qui régnait sur le quartier de Comasina, au Nord de Milan. Ce choix de fin de parcours n’est pas un hasard : l’homme est considéré comme le dernier représentant de la Ligera qui laissera place dans les années 1980 à de nouvelles formes de criminalité, plus sanglantes et cruelles.

Au cours de la visite, vous passerez aussi de l’autre côté du miroir : certains documents vous feront découvrir les figures qui ont combattu courageusement la délinquance comme le commissaire Mario Nardone ou le futur préfet de l’époque, Achille Serra.

Informations pratiques : Milano e la mala

 

 

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