Eurostar fait face à une grave crise économique en raison d’un effondrement des voyages entre Londres et Paris. La France vient encore de durcir ses frontières, en instaurant pour la première fois un isolement, puis un test PCR obligatoire en revenant du Royaume-Uni. De l’autre côté de la Manche, l’ensemble de la stratégie sanitaire a été revue pour faire face à la multiplication des variants du Covid-19.
Des restrictions qui impactent fortement le trafic de la compagnie ferroviaire. Le PDG de SNCF Voyageurs, Christophe Fanichet, a alerté vendredi la presse française sur la “situation très critique” d’Eurostar. Le haut dirigeant se dit “très préoccupé” pour l’entreprise, qui selon lui aurait connu une baisse de 85 % du nombre de passagers en 2020.
Un soutien financier sollicité auprès du gouvernement britannique
Jacques Damas, directeur général d’Eurostar, avait déjà sollicité l’aide du gouvernement britannique en novembre dernier. L’entreprise, qui “se bat pour sa survie” selon ses termes, n’a en effet pas pu bénéficier des subventions accordées par les autorités aux compagnies aériennes pour compenser la baisse des voyages.
Cette fois-ci, un groupe de chefs d’entreprise londoniens se mobilise pour Eurostar et écrit au gouvernement de Boris Johnson pour demander un soutien financier à la compagnie. Dans ce document, que la BBC s’est procuré, les hauts dirigeants de Fortnum & Mason, de l'Université de Middlesex, de la société immobilière West End Shaftesbury et du centre de conférence ExCeL, exigent “une action rapide pour sauver son avenir”.
“La particularité, c'est que Eurostar a deux autres défauts : c'est une entreprise française en Angleterre, donc elle n'est pas aidée par les Anglais, et elle n'est pas aidée par les Français parce qu'elle est en Angleterre” explique Christophe Fanichet. Le PDG de SNCF Voyageurs laisse échapper qu’une recapitalisation reste envisageable “si la situation devait perdurer".
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